K T, jeune fille burkinabé de 14 ans, revient de loin. Enlevée le 05 juin au Burkina Faso, elle a été retrouvée par son père le 23 août à Man, dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Les deux ont quitté cette ville, samedi, pour Abidjan.
Au mois de février, K.P., blanchisseur résidant à Abidjan, conduit sa fille dans son village à Nanoro au Burkina-Faso, pour y séjourner. En partance pour un village voisin où elle devait rendre visite à sa grand-mère, T. a été enlevée, en cours de route, par un inconnu, mais qui est originaire de Nanoro, dans la région du Bassiri, au centre du pays des hommes intègres. « Il m’a fait croire qu’il connaissait mes parents et m’a remorquée sur sa moto pour, selon lui, me conduire chez ma grand-mère. A ma grande surprise, nous nous sommes retrouvés à Ouagadougou, où il m’a conduite à la gare routière. Là-bas, il m’a confiée à un vieillard, me faisant croire que ce dernier allait me conduire chez mon père à Abidjan », relate la jeune fille. C’était mal connaître le vieux Dagré Jean-Baptiste qui venait de trouver l’épouse qu’il cherchait pour son fils, ouvrier agricole à Sémien, dans le département de Kouibly. De retour à Taï, le père, planteur dans cette autre localité de l’ouest-ivoirien, s’est rendu dans le village où travaille son fils, pour lui livrer La petite. Vu le mauvais traitement qu’elle subit dans ce mariage forcé, l’adolescente finit par prendre la clé des champs. Et ce, avec l’aide d’autres ressortissants burkinabè pris de compassion pour elle. Elle se retrouve à Man. Dans la capitale des montagnes, les responsables de la communauté burkirnabé ont trouvé refuge pour elle au domicile de O. Harouna, un notable burkinabé. Le temps pour eux de suivre les différentes pistes pour retrouver ses parents et son prétendu époux. C’est ainsi que le président de la communauté burkinabé de Man, O.J., a interpellé son homologue de Sémien. Ce dernier a mené ses investigations. Sans chercher à en savoir plus, il prend position et demande le retour immédiat de la jeune fille chez son ‘’époux’’. De son côté, Ouédraogo Jean a pris le soin de rechercher et de retrouver les parents de la jeune fille qui se sont rendus précipitamment à Man. « Ces derniers recherchent leur fille, portée disparue depuis le mois de mai », souligne notre informateur. Dès son arrivée le lundi 23 août 2010, à Man, K.P. s’est rendue à la brigade mixte de gendarmerie pour porter plainte contre la famille Dagré pour rapt de sa fille. Sans tarder, le commandant de la brigade mixte de gendarmerie, le lieutenant Koné Moussa, a envoyé ses hommes interpeller le nommé Dagré Richard et le chef de la communauté burkinabé de Sémien. Après avoir entendu, les deux hommes, le commandant de brigade a relâché le chef de la communauté, quant au prétendu époux, il est placé en garde à vue. Son père, présumé coupable de l’enlèvement de la fille, est activement recherché. Selon un responsable de la communauté burkinabé à Man, « Dagré Jean-Baptiste doit venir s’expliquer devant les autorités».
Kindo Ousseny à Man
Au mois de février, K.P., blanchisseur résidant à Abidjan, conduit sa fille dans son village à Nanoro au Burkina-Faso, pour y séjourner. En partance pour un village voisin où elle devait rendre visite à sa grand-mère, T. a été enlevée, en cours de route, par un inconnu, mais qui est originaire de Nanoro, dans la région du Bassiri, au centre du pays des hommes intègres. « Il m’a fait croire qu’il connaissait mes parents et m’a remorquée sur sa moto pour, selon lui, me conduire chez ma grand-mère. A ma grande surprise, nous nous sommes retrouvés à Ouagadougou, où il m’a conduite à la gare routière. Là-bas, il m’a confiée à un vieillard, me faisant croire que ce dernier allait me conduire chez mon père à Abidjan », relate la jeune fille. C’était mal connaître le vieux Dagré Jean-Baptiste qui venait de trouver l’épouse qu’il cherchait pour son fils, ouvrier agricole à Sémien, dans le département de Kouibly. De retour à Taï, le père, planteur dans cette autre localité de l’ouest-ivoirien, s’est rendu dans le village où travaille son fils, pour lui livrer La petite. Vu le mauvais traitement qu’elle subit dans ce mariage forcé, l’adolescente finit par prendre la clé des champs. Et ce, avec l’aide d’autres ressortissants burkinabè pris de compassion pour elle. Elle se retrouve à Man. Dans la capitale des montagnes, les responsables de la communauté burkirnabé ont trouvé refuge pour elle au domicile de O. Harouna, un notable burkinabé. Le temps pour eux de suivre les différentes pistes pour retrouver ses parents et son prétendu époux. C’est ainsi que le président de la communauté burkinabé de Man, O.J., a interpellé son homologue de Sémien. Ce dernier a mené ses investigations. Sans chercher à en savoir plus, il prend position et demande le retour immédiat de la jeune fille chez son ‘’époux’’. De son côté, Ouédraogo Jean a pris le soin de rechercher et de retrouver les parents de la jeune fille qui se sont rendus précipitamment à Man. « Ces derniers recherchent leur fille, portée disparue depuis le mois de mai », souligne notre informateur. Dès son arrivée le lundi 23 août 2010, à Man, K.P. s’est rendue à la brigade mixte de gendarmerie pour porter plainte contre la famille Dagré pour rapt de sa fille. Sans tarder, le commandant de la brigade mixte de gendarmerie, le lieutenant Koné Moussa, a envoyé ses hommes interpeller le nommé Dagré Richard et le chef de la communauté burkinabé de Sémien. Après avoir entendu, les deux hommes, le commandant de brigade a relâché le chef de la communauté, quant au prétendu époux, il est placé en garde à vue. Son père, présumé coupable de l’enlèvement de la fille, est activement recherché. Selon un responsable de la communauté burkinabé à Man, « Dagré Jean-Baptiste doit venir s’expliquer devant les autorités».
Kindo Ousseny à Man
