“Assainissement du milieu des Transports. Quelles réalités ? ". C'est le thème qu'a débattu le ministre des Transports, le docteur Albert Flindé lundi dernier. Ce, dans le cadre de " l'invité des rédactions de Fraternité Matin ". Une rubrique d'échange initiée par l'organe de presse gouvernemental. Après son propos liminaire, le ministre a échangé avec les confrères. Divisé en trois grandes parties, le débat a porté d'abord sur le bilan du transport routier, les secteurs maritime et aérien, puis les reformes et perspectives en vue.
Les transports routiers
A ce niveau le ministre s'est débattu comme il le pouvait. Abordant la question du retrait des permis de conduire anciens volets, il a voulu faire passer le message suivant : "En principe depuis le 31 juillet 2010, tout est fini. Tous ceux qui conduisent avec le permis trois volets sont dans l'illégalité. En tant que ministre, c'est moi qui fixe le délai de validité. Donc, je profite pour annoncer une prorogation de 15 jours. Le 16 septembre, les policiers et gendarmes seront sur les routes pour les contrôles… Nous pourrions arriver à un stade où ces anciens permis de conduire ne seront plus reconnus. C'est-à-dire que tous les détenteurs seront obligés de repasser l'examen de permis de conduire. Avant la réforme, l'on annonçait 600 mille à 800 mille permis ancien format. Depuis le début de la réforme jusqu'à présent, environ 530 mille Pc, format carte de crédit ont été édités. Mais dans ce lot, il y a 146 mille qui concernent les nouveaux conducteurs et le reste le renouvellement. La moyenne est faible. Il faut donc agir ", a-t- il dit. Quant au conflit de compétences entre la Sonatt et la Dgttc, il a souligné que: " Le problème est déjà réglé. La formation, la planification reviennent à la Dgttc et le volet production revient à la Sonatt. En effet, le problème provient de la réforme. Elle a rétrocédé des attributions à la Sonatt et les mêmes à la Dgttc, c'est ce qui crée problème. Mais nous avons tout réglé." Se prononçant sur l'anarchie dans le secteur des taxis compteurs qui stationnent n'importe comment, notamment à l'aéroport, le patron des Transports a soutenu que "tout est une question de mentalité". Non sans parler de la fixation des coûts que les taxis compteurs imposent aux clients. "C'est le gouvernement qui fixe le prix avec deux exigences. D'abord ils doivent faire bénéfices mais en même temps, cela ne doit trop influé la bourse des consommateurs. Quant au calibrage des taxis compteurs, c'est le ministère du Commerce qui s'en occupe ", a-t- il dit. Il s'est aussi prononcé sur le contenu de la convention Etat de Côte d'Ivoire-Sitarail. A cet effet, il a soutenu qu'" à l'époque, il fallait privatiser l'exploitation des rails. Ce, à la demande des réformes orchestrées par la banque mondiale en décembre 1994. Les acteurs sont en train de procéder à une réouverture de la convention en vue d'actualiser le contrat. " Le ministre des Transports s'est aussi prononcé sur le convoyage des gros camions. " Le convoyage des gros camions est une solution ad' hoc pour améliorer la fluidité routière. Ce, pour que l'économie marche mieux. C'est une mesure administrative. Il est payant mais n'est pas une activité pour faire des bénéfices", a-t- il dit. Aussi, s'est-il prononcé sur le Fonds du développement du transport routier. "Ce n'est pas une ressource à distribuer. Mais c'est un fonds qui va capter des ressources de toutes sortes. Les différents organes ont été installés en juillet. Ce fonds est animé par l'Etat, les banques, les concessionnaires, tous représentés au comité de gestion. Il permettra de former le personnel, moderniser le parc auto. Bientôt le siège de ce Fonds sera inauguré sous la houlette du chef de l'Etat , Laurent Gbagbo ", a-t-il précisé, avant de s'appesantir sur les tracasseries que les usagers subissent face aux gendarmes de l'Oser. " La vitesse est réglementée à 60 Km en ville et 80 Km sur l'autoroute. Les nouveaux radars peuvent démontrer que tel ou tel est en infraction. Si les agents de l'OSER font des dégâts, il faut recourir à son administration avant de se rendre au ministère des Transports. Si toutes ces étapes échouent, alors le plaignant devra aller à la justice", a-t-il dit. Le premier responsable des transports a aussi parlé de ses rapports avec les syndicats. " Il y en a deux types. L'organisation patronale et les auxiliaires (chauffeurs, apprentis…) Notre objectif est de faire en sorte que tous ces organismes se comportent comme tel. C'est-à-dire le patronat comme des patrons et les auxiliaires comme des syndicalistes, mais vis-à-vis du patronat. Pas du ministère. Pour être plus proche d'eux, j'ai un conseiller technique chargé des syndicats. Nos relations sont très bonnes ", soutient-il. Dr Flindé Albert n'a pas omis de se prononcer sur le second volet de son thème. C'est-à-dire : les affaires maritimes, portuaires et aériennes.
Les affaires maritimes et aériennes
Lesdits secteurs intéressent plus d'un. Conscient de ce fait, le ministre Flindé a essayé de d'éclairer la lanterne des confrères. Il a parlé d'abord de la certification de l'aéroport international Félix Houphouët Boigny. " La certification de l'aéroport veut dire que nous pourrons avoir des vols directes sur les Etats Unis. Les Américains trouvent que notre réglementation n'est pas rigoureuse. Et que de fait si des compagnies aériennes devaient effectuer des voyages directs sur les U.S.A, leur pays ne sera pas à l'abri d'une attaque terroriste", a-t-il souligné. Ensuite, il s'est penché sur le sort de l'Académie régionale des sciences techniques de la mer (Arstm). "L'Arstm est un bel outil de formation académique. Mais il faut noter que jusqu'en 2008, le conseil d'administration ne se réunissait pas. Mais aujourd'hui s'est chose faite. Il est vrai que nous sommes les seuls à apporter notre cotisation sur les 15 pays, mais cela est révélateur du fait que malgré la guerre, nous faisons face à nos responsabilités ", a-t-il expliqué. Parlant du statut des policiers marins, il a affirmé qu' " ils sont un corps paramilitaire. La Dgamp est une direction hautement importante. Nous sommes en train de l'équiper. Nous avions pu obtenir 3 zodiaques. Des vedettes et d'autres matériels sont en route. Mais ce qu'il faut dire, c'est que les policiers marins sont les policiers de la mer. Ils sont sous la responsabilité du ministère des Transports. Et font la police au niveau des navires", souligne-t-il avant de clore avec le chapitre du code maritime. Pour lui, “il faut actualiser le cadre juridique de la marine. C'est à cet effet, qu'il est important de soutenir les états généraux de la mer, qui auront lieux après les élections présidentielles ", a-t-il indiqué.
Yenon R. Assi
Les transports routiers
A ce niveau le ministre s'est débattu comme il le pouvait. Abordant la question du retrait des permis de conduire anciens volets, il a voulu faire passer le message suivant : "En principe depuis le 31 juillet 2010, tout est fini. Tous ceux qui conduisent avec le permis trois volets sont dans l'illégalité. En tant que ministre, c'est moi qui fixe le délai de validité. Donc, je profite pour annoncer une prorogation de 15 jours. Le 16 septembre, les policiers et gendarmes seront sur les routes pour les contrôles… Nous pourrions arriver à un stade où ces anciens permis de conduire ne seront plus reconnus. C'est-à-dire que tous les détenteurs seront obligés de repasser l'examen de permis de conduire. Avant la réforme, l'on annonçait 600 mille à 800 mille permis ancien format. Depuis le début de la réforme jusqu'à présent, environ 530 mille Pc, format carte de crédit ont été édités. Mais dans ce lot, il y a 146 mille qui concernent les nouveaux conducteurs et le reste le renouvellement. La moyenne est faible. Il faut donc agir ", a-t- il dit. Quant au conflit de compétences entre la Sonatt et la Dgttc, il a souligné que: " Le problème est déjà réglé. La formation, la planification reviennent à la Dgttc et le volet production revient à la Sonatt. En effet, le problème provient de la réforme. Elle a rétrocédé des attributions à la Sonatt et les mêmes à la Dgttc, c'est ce qui crée problème. Mais nous avons tout réglé." Se prononçant sur l'anarchie dans le secteur des taxis compteurs qui stationnent n'importe comment, notamment à l'aéroport, le patron des Transports a soutenu que "tout est une question de mentalité". Non sans parler de la fixation des coûts que les taxis compteurs imposent aux clients. "C'est le gouvernement qui fixe le prix avec deux exigences. D'abord ils doivent faire bénéfices mais en même temps, cela ne doit trop influé la bourse des consommateurs. Quant au calibrage des taxis compteurs, c'est le ministère du Commerce qui s'en occupe ", a-t- il dit. Il s'est aussi prononcé sur le contenu de la convention Etat de Côte d'Ivoire-Sitarail. A cet effet, il a soutenu qu'" à l'époque, il fallait privatiser l'exploitation des rails. Ce, à la demande des réformes orchestrées par la banque mondiale en décembre 1994. Les acteurs sont en train de procéder à une réouverture de la convention en vue d'actualiser le contrat. " Le ministre des Transports s'est aussi prononcé sur le convoyage des gros camions. " Le convoyage des gros camions est une solution ad' hoc pour améliorer la fluidité routière. Ce, pour que l'économie marche mieux. C'est une mesure administrative. Il est payant mais n'est pas une activité pour faire des bénéfices", a-t- il dit. Aussi, s'est-il prononcé sur le Fonds du développement du transport routier. "Ce n'est pas une ressource à distribuer. Mais c'est un fonds qui va capter des ressources de toutes sortes. Les différents organes ont été installés en juillet. Ce fonds est animé par l'Etat, les banques, les concessionnaires, tous représentés au comité de gestion. Il permettra de former le personnel, moderniser le parc auto. Bientôt le siège de ce Fonds sera inauguré sous la houlette du chef de l'Etat , Laurent Gbagbo ", a-t-il précisé, avant de s'appesantir sur les tracasseries que les usagers subissent face aux gendarmes de l'Oser. " La vitesse est réglementée à 60 Km en ville et 80 Km sur l'autoroute. Les nouveaux radars peuvent démontrer que tel ou tel est en infraction. Si les agents de l'OSER font des dégâts, il faut recourir à son administration avant de se rendre au ministère des Transports. Si toutes ces étapes échouent, alors le plaignant devra aller à la justice", a-t-il dit. Le premier responsable des transports a aussi parlé de ses rapports avec les syndicats. " Il y en a deux types. L'organisation patronale et les auxiliaires (chauffeurs, apprentis…) Notre objectif est de faire en sorte que tous ces organismes se comportent comme tel. C'est-à-dire le patronat comme des patrons et les auxiliaires comme des syndicalistes, mais vis-à-vis du patronat. Pas du ministère. Pour être plus proche d'eux, j'ai un conseiller technique chargé des syndicats. Nos relations sont très bonnes ", soutient-il. Dr Flindé Albert n'a pas omis de se prononcer sur le second volet de son thème. C'est-à-dire : les affaires maritimes, portuaires et aériennes.
Les affaires maritimes et aériennes
Lesdits secteurs intéressent plus d'un. Conscient de ce fait, le ministre Flindé a essayé de d'éclairer la lanterne des confrères. Il a parlé d'abord de la certification de l'aéroport international Félix Houphouët Boigny. " La certification de l'aéroport veut dire que nous pourrons avoir des vols directes sur les Etats Unis. Les Américains trouvent que notre réglementation n'est pas rigoureuse. Et que de fait si des compagnies aériennes devaient effectuer des voyages directs sur les U.S.A, leur pays ne sera pas à l'abri d'une attaque terroriste", a-t-il souligné. Ensuite, il s'est penché sur le sort de l'Académie régionale des sciences techniques de la mer (Arstm). "L'Arstm est un bel outil de formation académique. Mais il faut noter que jusqu'en 2008, le conseil d'administration ne se réunissait pas. Mais aujourd'hui s'est chose faite. Il est vrai que nous sommes les seuls à apporter notre cotisation sur les 15 pays, mais cela est révélateur du fait que malgré la guerre, nous faisons face à nos responsabilités ", a-t-il expliqué. Parlant du statut des policiers marins, il a affirmé qu' " ils sont un corps paramilitaire. La Dgamp est une direction hautement importante. Nous sommes en train de l'équiper. Nous avions pu obtenir 3 zodiaques. Des vedettes et d'autres matériels sont en route. Mais ce qu'il faut dire, c'est que les policiers marins sont les policiers de la mer. Ils sont sous la responsabilité du ministère des Transports. Et font la police au niveau des navires", souligne-t-il avant de clore avec le chapitre du code maritime. Pour lui, “il faut actualiser le cadre juridique de la marine. C'est à cet effet, qu'il est important de soutenir les états généraux de la mer, qui auront lieux après les élections présidentielles ", a-t-il indiqué.
Yenon R. Assi