Coup de bluff ou réelle menace sur le processus de sortie de crise ? Toujours est-il que, depuis mardi dernier, les miliciens ont recommencé à faire parler d’eux, sur fond de menace. En effet, mardi dernier, sur les ondes d’Onuci-Fm, la radio de l’opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, Watchard Kédjébo, un des principaux leaders de la jeunesse pro-Gbagbo, a clairement exigé que ses ‘’éléments’’ soient intégrés dans l’armée nouvelle. « Nous demandons qu’il n’y ait pas du deux poids, deux mesures. Nous exigeons de nos autorités que les jeunes qui ont combattu, soient intégrés dans l’armée nouvelle », a réclamé Watchard Kédjébo. A sa suite, Maho Gloféï, le chef des Forces de résistance du grand Ouest (Frgo) est monté au créneau pour appeler à la prise en compte de ses combattants dans les programmes de réinsertion post-crise. « Jusqu’à présent, on ne nous a pas associés à quoique ce soit », a-t-il exprimé son mécontentement. Une exaspération que semble comprendre Me Affoussy Bamba, porte-parole des Forces nouvelles. « Ils ont raison de demander qu’on ne les oublie pas. Mais je ne pense pas qu’ils le seront parce qu’ils sont pris en compte dans les différents programmes de sortie de crise », a-t-elle indiqué avant de préciser que la question de leur intégration dans l’armée nouvelle ne relève aucunement des Forces nouvelles. « Les 5000 volontaires à l’armée nouvelle ont fait l’objet de discussions entre les Forces nouvelles et le camp présidentiel. Si les forces du Sud dont ils sont considérés comme des supplétifs, n’ont pas estimé nécessaire de les intégrer, ce n’est pas nous qui allons le décider », a-t-elle tranché.
Marc Dossa
Marc Dossa