Les samedis de Biton : Ce qui nous unit

Dans le cadre du dialogue islamo-chrétien dont Hamadou Hampaté Ba était l’un des chantres, le sage de Marcory disait : « Rassemblons-nous autour de ce qui nous unit et non ce qui nous divise. Dans son livre : « Jésus vu par un musulman », publié par les Nouvelles Editions Ivoiriennes », il a démontré largement que les deux religions ont beaucoup de points communs. Il exhortait les uns et les autres à l’entente, à l’union. «Ta vérité comme ma vérité ne sont que des fractions de vérité. » Dans tous les domaines, il est facile de trouver des points communs. Il y a des divergences au niveau de mon fan-club dans la marche de nos activités. J’ai toujours fait comprendre que ce qui nous unit, c’est la promotion du livre et de la lecture. Les autres choses n’ont aucun intérêt pour cette bonne marche. De même dans un journal, chaque membre doit être dirigé par un seul intérêt : la bonne marche du journal.

Unir les énergies pour augmenter les ventes. Se réunir autour de ce qui nous unit est surtout fondamental en matière politique. Il est évident que dans ce domaine l’entente semble insurmontable. Le domaine de la politique consiste à désapprouver tout ce que fait l’adversaire. Et cela depuis des siècles. Mais pour nos pays africains, pour la Côte d’Ivoire, il est bon que les dirigeants politiques et leurs militants unissent leur énergie pour construire ensemble dans des domaines qui doivent être le dénominateur commun. Une charte doit être donné à tous et appliqué à tous les régimes qui viendront au pouvoir . Le premier impératif d’une union-fusion, c’est le pays. Il est indestructible. Chacun doit avoir l’amour de son pays comme tous les croyants qui ont Dieu au-dessus de tout et l’aime plus que tout. Pour les opposants ou le parti au pouvoir et leurs militants, cet amour du pays doit se manifester par l’attachement au drapeau national. L’avoir dans sa maison, dans son bureau et sa voiture. Quels beaux moments où ce drapeau tricolore se voyait partout dans les rues. Merci à tous ceux qui se drapent du drapeau national lors des grands évènements sportifs. Il faut aller beaucoup plus loin et en faire un acte quotidien. De même que l’hymne national à écouter tous les lundis matins. Ce n’est pas de l’embrigadement ou de l’idéologie. C’est donner la faim du pays à chaque citoyen. Le pays ne connait pas de partis. Le pays ne connait que le citoyen. Un autre domaine où les partis doivent se mettre absolument d’accord. C’est une unité de vue et d’action dans le domaine de l’éducation nationale. Pour le faire, le gouvernement doit réunir tous les citoyens selon leurs compétences, les partis politiques, les enseignants, les élèves et étudiants, les parents d’élèves, les libraires, les éditeurs, les architectes, les urbanistes , des curieux pour un large débat d’au moins trois mois et sortir un plan pour l’école. Un plan qui sera utilisé par tous les pouvoirs sur au moins quinze ans. Un plan qui doit servir de guide à tous les partis politiques qui viendront au pouvoir. Ce plan doit prévoir la nomination des hauts cadres de l’enseignement, des hauts responsables qu’on ne pourra pas changer avant quatre ou cinq ans, sauf en cas de faute grave. Cette charte est aussi valable pour l’administration, tout comme la santé où il faudra réunir les compétences sur plusieurs mois. En matière d’éducation, de santé, d’administration, il est possible et fortement conseillé de fusionner les projets. Quand on a l’amour du pays, ce ne sont pas des choses difficiles à faire. Il faut éviter qu’il y ait trop de reformes dans nos pays. Des reformes qui ne donnent rien, car combattues dès leur naissance par ceux qui ne souhaitent par leur réussite, car n’étant pas associé. La grande population, la masse comme ont, le dit adore les jeux. Pourquoi ne pas faire une chartre sur dix ans ou quinze ans entre toutes les forces vives du pays pour sortir des actions qui nous donneraient de nombreux champions ? Regardez le Vénézuela avec ses nombreuses Miss Monde et Miss Univers. Un plan a été mis en marche pur que ce pays en obtienne de très nombreuses. C’est dans le domaine des finances et de l’économie qu’il faut faire vite. Tout le monde sera d’accord sur cela. On doit tout faire pour remplir nos caisses et empêcher par tous les moyens que l’argent échappe. Toutes les forces vives de la nation peuvent s’accorder pour trouver un plan d’action à utiliser par tous les gouvernements sur plusieurs années.

On peut citer encore et toujours plusieurs domaines de la société, où l’entente peut se faire sur des années. L’essentiel, c’est de nous rassembler autour de ce qui nous unit au lieu de ce qui nous divise. Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine

Par Isaïe Biton Koulibaly