Le chef du bureau conjoint du programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), à Bouaké, fait le bilan des projets de réinsertion qu’a réalisés le programme depuis 2008. Masanga Tedika Phambu, conseiller en relèvement communautaire, revient surtout sur les résultats de l’atelier-bilan du projet de réinsertion de 550 ex-combattants et de 150 jeunes à risques à Bouaké et Katiola ‘’.
Une délégation du Pnud a rencontré ce lundi le secrétariat général des Forces Nouvelles. Quel était l’objet de cette entrevue ?
Il a été question de présenter nos civilités aux Forces Nouvelles. De manière générale, lorsqu’une importante délégation du Pnud arrive à Bouaké, nous rencontrons les autorités locales et préfectorales. Au cours de notre passage au secrétariat général des Forces Nouvelles, nous avons fait une revue de nos relations habituelles avec les Forces Nouvelles, analyser l’actualité pressante, notamment l’encasernement qui a eu lieu ici à Bouaké et la démobilisation de certains éléments des Fafn pour voir les perspectives possibles de la prise en compte ou de l’appui de certains projets qui seront présentés en fonction de certains besoins qui se présentent actuellement.
Quelle est aujourd’hui la mission essentielle du Pnud en zone ex-rebelle ?
Dans le contexte de sortie de crise, la présence du Pnud à Bouaké se justifie par le rôle qui lui est officiellement reconnu en Côte d’Ivoire. Actuellement, il s’agit essentiellement d’accompagner le gouvernement ivoirien dans la mise en œuvre effective de son programme de sortie de crise, issu de l’accord politique de Ouagadougou. On peut ajouter aussi qu’à partir de notre positionnement stratégique en cette phase de transition qui nous permet d’articuler la phase humanitaire. On se positionne pour essayer de nous approcher le plus possible des communautés à la base, essayer de capter les besoins de ces populations et des partenaires opérationnels, et préparer des réponses à apporter à ces besoins.
De quelles activités, les populations ont-elles bénéficié concrètement de la part de votre institution depuis le déclenchement de la crise ? Nous sommes installés à Bouaké, depuis 2008, dans le cadre de notre apport pour soutenir le gouvernement ivoirien dans la sortie de crise. Le Pnud a mis sur pied un plan ou un programme d’appui à la réhabilitation communautaire, un plan qui a été exécuté à travers les sous bureaux notamment le nôtre (ndlr, Bouaké). Et dans ces plans, il a été question qu’on fasse un appui fort à la relance de l’économie locale, à la restauration de l’autorité de l’Etat à travers le redéploiement de l’administration. On a aussi stimulé les activités de la cohésion sociale et appuyé les activités qui concouraient vers la promotion d’un environnement sécuritaire.
Combien tout cela a-t-il coûté en ce qui concerne la réinsertion des ex-combattants et des jeunes à risques?
Je ne pourrai pas vous donner un chiffre exact. Mais si vous voulez, c’est plusieurs millions d’euros ou milliards de francs Cfa qui ont été investis dans nos activités. Je voudrais être précis en vous donnant des chiffres que je peux évoquer mentalement. Il y a le cas du projet qui nous a permis d’appuyer la réinsertion des ex-combattants et des jeunes à risque à Bouaké et à Katiola qui nous a valu quelque 650 millions de FCFA. Il y a un projet de réinsertion de jeunes ici à Bouaké qui nous a valu une bagatelle de 65 millions de F Cfa. Il y a plusieurs projets de renforcement des capacités des communautés à la base qui sont en cours d’exécution ici à Bouaké, qui nous valent plus de 150 millions FCFA.
Comment obtenez-vous cet argent ? Qui sont vos partenaires financiers ?
Nous avons des partenaires financiers traditionnels. Nous avons bénéficié de l’appui multilatéral et bilatéral. Le Pnud a bénéficié d’un grand apport du Fonds ivoirien du développement économique et social, qu’on appelle Fides, pour financer les activités de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Il se chiffre à plus de 5 milliards de francs Cfa. Nous avons bénéficié de l’appui de la Coopération française pour accompagner la réinsertion des ex-combattants à Bouaké et à Katiola à 650 millions de francs Cfa. Et nous avons bénéficié de l’appui de la Norvège pour insérer les jeunes à risques. Il y a 16 projets qui ont plus d’une centaine de millions. Actuellement, nous bénéficions de l’appui du bureau de prévention de prise de relèvement, basé à New York qui nous appuie pour renforcer les capacités des communautés à la base. Il a mis à notre disposition 65 millions de FCfa investis à N’dakro pour le marché et plusieurs dizaines de millions investis à Fronan et à Sakassou. Ils ont aussi servi à renforcer les capacités de la préfecture de Bouaké .
Le 17 août dernier, votre structure a procédé à l’atelier-bilan du projet lancé le 15 décembre 2008. Quels ont été les conclusions de cet atelier bilan ?
L’atelier-bilan indique que le projet de la réinsertion de 550 ex-combattants à Bouaké et de 150 jeunes à risques à Katiola, de manière globale était un grand succès. C’est ici le lieu de souligner par rapport à ce qui a été dit ou a été écrit à bon escient, je l’espère dans votre quotidien, que l’analyse empirique du moment montre que sur dix quotidiens ou cinq quotidiens qui ont publié, seul le vôtre a pris position pour des allégations, permettez-moi de dire gratuites, du cabinet d’expert qui a pu conclure à un échec éventuel de 90% du projet. On peut s’étendre longuement là-dessus, je démontrerais si vous le souhaitez, que c’était des allégations gratuites.
En quoi l’appréciation du cabinet est-elle fausse?
L’atelier-bilan, résume que le projet a connu un taux d’exécution de 98%. Ce qui signifie qu’on peut saisir les 687 bénéficiaires du projet actuellement dans leurs sites d’installation. Etant entendu que les 13 que je retire de ces 700, sont peut-être ceux qui sont encore en cours d’installation parce que leur volet d’emploi salarié qu’ils avaient choisi, s’est avéré inefficace par rapport à l’environnement socioéconomique. Et donc, c’est au finish que ces 13 jeunes ont pu changer d’avis sur leur projet de vie. Et actuellement, ils sont en train de se consolider juste à la clôture du projet. Voilà pourquoi je dis que tous les partenaires qui ont eu à faire des missions de suivi sur le terrain ont été présents pendant plus de quatre fois pour s’assurer de la durabilité des résultats qui ont été obtenus.
Il a annoncé un taux d’échec de 90% du projet ...
J’ai été un peu surpris de constater que sur 700 ou 687 ex-combattants qui ont bénéficié de l’appui en Agr, l’échantillonnage présenté par le consultant qui vous aurait inspiré pour votre publication, ne se soit borné qu’à 20 ou 10 projets. En tant que technicien de développement, je me permets de croire à une faiblesse de la démarche analytique du cabinet d’expert indépendant qui parle de 2 réussites sur 20 projets évalués sur un total de 550 à Bouaké. Il paraît moins rigoureux, moins efficace scientifiquement pour un évaluateur de conclure sur 550 projets sur base d’un échantillon chiffré à 20. Mathématiquement, intellectuellement, ce serait difficile à défendre. La même chose à Katiola. Il me parait illusoire de tirer une conclusion si grave sur un projet sur base de 10 Agr constatées sur 150. Qu’à cela ne tienne !
Le cabinet justifie le taux d’échec par le fait que certains marchés où étaient installés des jeunes à risques ou des ex-combattants sont partis en fumée.
Les filles n’étaient pas majoritaires parmi les bénéficiaires de Katiola. Cette minorité de filles qui faisaient partie du lot des 150 bénéficiaires étaient installées sur le marché de Katiola qui a été brûlé. Ce qui n’est pas pertinent par rapport à la conclusion du cabinet d’experts indépendant, qui il conclut qu’il y a eu échec. Parce que le marché est parti en fumée. Je dis non. Le projet ou les Agr des jeunes filles ont pu fonctionner pendant un long moment jusqu’à ce qu’il y ait incendie. Je n’ose pas croire que le capital ait disparu.
Quid du montant de 300.000 FCFA
versé pour le kit ?
Le montant de 300.000 FCFA, c’est le standard dicté par le mode opératoire de la réintégration en Côte d’Ivoire. C’est vrai que le Pnud reçoit des fonds pour continuer d’appuyer les activités de réinsertion, mais les fonds qu’on reçoit, ne sont pas limités. Et donc pour parvenir à répondre de manière un peu efficace à cet éventail de besoin qu’on nous présente pour la réinsertion, il y a certaines exigences qui sont des standards pour essayer des solutions pertinentes à la réinsertion des ex combattants. 300.000 FCFA actuellement c’est le montant du kit. Mais n’oublier pas qu’il y a le projet de réinsertion des ex-combattants, il y a tout un volet de formation qui a suscité leur mise en internat qui a coûté par individu des centaines de milliers de francs CFA. Quand on cumule tous les coûts qui sont induits dans l’insertion d’un ex-combattant, on dépense, je dois avouer les 500.000 FCFA ou les 600.000 FCFA. C’est donc juste le montant du kit qui est décrié. Et on ne voit pas tous les autres coûts induits qui font partie de cette réinsertion de l’ex combattant.
La fin de la réinsertion est prévue le 19 septembre. Doit-on s’attendre à des projets ces jours-ci pour les démobilisés de la part du Pnud ?
C’est toujours un souci pour le Pnud de s’attentionner à la démobilisation des ex-combattants des éléments des Forces Nouvelles. Nous avons beaucoup contribué en tant que Pnud pour qu’on arrive à cette phase. Parce que le Pnrrc qui devrait faire le plus gros boulot du lot est notre partenaire privilégié. Pour le Pnud, nous sommes dans des prospectives. Donc nous faisons des plaidoyers auprès des bailleurs par rapport à la réalité de ce que nous captons sur le terrain. Le Pnud et l’Onuci Ddr sont en train d’exécuter un grand programme qui est dans sa deuxième phase. Vous avez déjà entendu parler des mille microprojets. Nous sommes dans une expectative. Des fonds qui viendront du PBF, Peace building fonds, et de la division de la consolidation de la paix, basé à New York seront affectés à la deuxième phase de la réinsertion des ex-combattants. Aussitôt qu’on sera armé financièrement, ce sera seulement une continuité. Le Pnud et l’Onuci ne sont pas à la clôture de leur mandat en Côte d’Ivoire.
Entretien réalisé par Allah Kouamé à Bouaké
Une délégation du Pnud a rencontré ce lundi le secrétariat général des Forces Nouvelles. Quel était l’objet de cette entrevue ?
Il a été question de présenter nos civilités aux Forces Nouvelles. De manière générale, lorsqu’une importante délégation du Pnud arrive à Bouaké, nous rencontrons les autorités locales et préfectorales. Au cours de notre passage au secrétariat général des Forces Nouvelles, nous avons fait une revue de nos relations habituelles avec les Forces Nouvelles, analyser l’actualité pressante, notamment l’encasernement qui a eu lieu ici à Bouaké et la démobilisation de certains éléments des Fafn pour voir les perspectives possibles de la prise en compte ou de l’appui de certains projets qui seront présentés en fonction de certains besoins qui se présentent actuellement.
Quelle est aujourd’hui la mission essentielle du Pnud en zone ex-rebelle ?
Dans le contexte de sortie de crise, la présence du Pnud à Bouaké se justifie par le rôle qui lui est officiellement reconnu en Côte d’Ivoire. Actuellement, il s’agit essentiellement d’accompagner le gouvernement ivoirien dans la mise en œuvre effective de son programme de sortie de crise, issu de l’accord politique de Ouagadougou. On peut ajouter aussi qu’à partir de notre positionnement stratégique en cette phase de transition qui nous permet d’articuler la phase humanitaire. On se positionne pour essayer de nous approcher le plus possible des communautés à la base, essayer de capter les besoins de ces populations et des partenaires opérationnels, et préparer des réponses à apporter à ces besoins.
De quelles activités, les populations ont-elles bénéficié concrètement de la part de votre institution depuis le déclenchement de la crise ? Nous sommes installés à Bouaké, depuis 2008, dans le cadre de notre apport pour soutenir le gouvernement ivoirien dans la sortie de crise. Le Pnud a mis sur pied un plan ou un programme d’appui à la réhabilitation communautaire, un plan qui a été exécuté à travers les sous bureaux notamment le nôtre (ndlr, Bouaké). Et dans ces plans, il a été question qu’on fasse un appui fort à la relance de l’économie locale, à la restauration de l’autorité de l’Etat à travers le redéploiement de l’administration. On a aussi stimulé les activités de la cohésion sociale et appuyé les activités qui concouraient vers la promotion d’un environnement sécuritaire.
Combien tout cela a-t-il coûté en ce qui concerne la réinsertion des ex-combattants et des jeunes à risques?
Je ne pourrai pas vous donner un chiffre exact. Mais si vous voulez, c’est plusieurs millions d’euros ou milliards de francs Cfa qui ont été investis dans nos activités. Je voudrais être précis en vous donnant des chiffres que je peux évoquer mentalement. Il y a le cas du projet qui nous a permis d’appuyer la réinsertion des ex-combattants et des jeunes à risque à Bouaké et à Katiola qui nous a valu quelque 650 millions de FCFA. Il y a un projet de réinsertion de jeunes ici à Bouaké qui nous a valu une bagatelle de 65 millions de F Cfa. Il y a plusieurs projets de renforcement des capacités des communautés à la base qui sont en cours d’exécution ici à Bouaké, qui nous valent plus de 150 millions FCFA.
Comment obtenez-vous cet argent ? Qui sont vos partenaires financiers ?
Nous avons des partenaires financiers traditionnels. Nous avons bénéficié de l’appui multilatéral et bilatéral. Le Pnud a bénéficié d’un grand apport du Fonds ivoirien du développement économique et social, qu’on appelle Fides, pour financer les activités de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Il se chiffre à plus de 5 milliards de francs Cfa. Nous avons bénéficié de l’appui de la Coopération française pour accompagner la réinsertion des ex-combattants à Bouaké et à Katiola à 650 millions de francs Cfa. Et nous avons bénéficié de l’appui de la Norvège pour insérer les jeunes à risques. Il y a 16 projets qui ont plus d’une centaine de millions. Actuellement, nous bénéficions de l’appui du bureau de prévention de prise de relèvement, basé à New York qui nous appuie pour renforcer les capacités des communautés à la base. Il a mis à notre disposition 65 millions de FCfa investis à N’dakro pour le marché et plusieurs dizaines de millions investis à Fronan et à Sakassou. Ils ont aussi servi à renforcer les capacités de la préfecture de Bouaké .
Le 17 août dernier, votre structure a procédé à l’atelier-bilan du projet lancé le 15 décembre 2008. Quels ont été les conclusions de cet atelier bilan ?
L’atelier-bilan indique que le projet de la réinsertion de 550 ex-combattants à Bouaké et de 150 jeunes à risques à Katiola, de manière globale était un grand succès. C’est ici le lieu de souligner par rapport à ce qui a été dit ou a été écrit à bon escient, je l’espère dans votre quotidien, que l’analyse empirique du moment montre que sur dix quotidiens ou cinq quotidiens qui ont publié, seul le vôtre a pris position pour des allégations, permettez-moi de dire gratuites, du cabinet d’expert qui a pu conclure à un échec éventuel de 90% du projet. On peut s’étendre longuement là-dessus, je démontrerais si vous le souhaitez, que c’était des allégations gratuites.
En quoi l’appréciation du cabinet est-elle fausse?
L’atelier-bilan, résume que le projet a connu un taux d’exécution de 98%. Ce qui signifie qu’on peut saisir les 687 bénéficiaires du projet actuellement dans leurs sites d’installation. Etant entendu que les 13 que je retire de ces 700, sont peut-être ceux qui sont encore en cours d’installation parce que leur volet d’emploi salarié qu’ils avaient choisi, s’est avéré inefficace par rapport à l’environnement socioéconomique. Et donc, c’est au finish que ces 13 jeunes ont pu changer d’avis sur leur projet de vie. Et actuellement, ils sont en train de se consolider juste à la clôture du projet. Voilà pourquoi je dis que tous les partenaires qui ont eu à faire des missions de suivi sur le terrain ont été présents pendant plus de quatre fois pour s’assurer de la durabilité des résultats qui ont été obtenus.
Il a annoncé un taux d’échec de 90% du projet ...
J’ai été un peu surpris de constater que sur 700 ou 687 ex-combattants qui ont bénéficié de l’appui en Agr, l’échantillonnage présenté par le consultant qui vous aurait inspiré pour votre publication, ne se soit borné qu’à 20 ou 10 projets. En tant que technicien de développement, je me permets de croire à une faiblesse de la démarche analytique du cabinet d’expert indépendant qui parle de 2 réussites sur 20 projets évalués sur un total de 550 à Bouaké. Il paraît moins rigoureux, moins efficace scientifiquement pour un évaluateur de conclure sur 550 projets sur base d’un échantillon chiffré à 20. Mathématiquement, intellectuellement, ce serait difficile à défendre. La même chose à Katiola. Il me parait illusoire de tirer une conclusion si grave sur un projet sur base de 10 Agr constatées sur 150. Qu’à cela ne tienne !
Le cabinet justifie le taux d’échec par le fait que certains marchés où étaient installés des jeunes à risques ou des ex-combattants sont partis en fumée.
Les filles n’étaient pas majoritaires parmi les bénéficiaires de Katiola. Cette minorité de filles qui faisaient partie du lot des 150 bénéficiaires étaient installées sur le marché de Katiola qui a été brûlé. Ce qui n’est pas pertinent par rapport à la conclusion du cabinet d’experts indépendant, qui il conclut qu’il y a eu échec. Parce que le marché est parti en fumée. Je dis non. Le projet ou les Agr des jeunes filles ont pu fonctionner pendant un long moment jusqu’à ce qu’il y ait incendie. Je n’ose pas croire que le capital ait disparu.
Quid du montant de 300.000 FCFA
versé pour le kit ?
Le montant de 300.000 FCFA, c’est le standard dicté par le mode opératoire de la réintégration en Côte d’Ivoire. C’est vrai que le Pnud reçoit des fonds pour continuer d’appuyer les activités de réinsertion, mais les fonds qu’on reçoit, ne sont pas limités. Et donc pour parvenir à répondre de manière un peu efficace à cet éventail de besoin qu’on nous présente pour la réinsertion, il y a certaines exigences qui sont des standards pour essayer des solutions pertinentes à la réinsertion des ex combattants. 300.000 FCFA actuellement c’est le montant du kit. Mais n’oublier pas qu’il y a le projet de réinsertion des ex-combattants, il y a tout un volet de formation qui a suscité leur mise en internat qui a coûté par individu des centaines de milliers de francs CFA. Quand on cumule tous les coûts qui sont induits dans l’insertion d’un ex-combattant, on dépense, je dois avouer les 500.000 FCFA ou les 600.000 FCFA. C’est donc juste le montant du kit qui est décrié. Et on ne voit pas tous les autres coûts induits qui font partie de cette réinsertion de l’ex combattant.
La fin de la réinsertion est prévue le 19 septembre. Doit-on s’attendre à des projets ces jours-ci pour les démobilisés de la part du Pnud ?
C’est toujours un souci pour le Pnud de s’attentionner à la démobilisation des ex-combattants des éléments des Forces Nouvelles. Nous avons beaucoup contribué en tant que Pnud pour qu’on arrive à cette phase. Parce que le Pnrrc qui devrait faire le plus gros boulot du lot est notre partenaire privilégié. Pour le Pnud, nous sommes dans des prospectives. Donc nous faisons des plaidoyers auprès des bailleurs par rapport à la réalité de ce que nous captons sur le terrain. Le Pnud et l’Onuci Ddr sont en train d’exécuter un grand programme qui est dans sa deuxième phase. Vous avez déjà entendu parler des mille microprojets. Nous sommes dans une expectative. Des fonds qui viendront du PBF, Peace building fonds, et de la division de la consolidation de la paix, basé à New York seront affectés à la deuxième phase de la réinsertion des ex-combattants. Aussitôt qu’on sera armé financièrement, ce sera seulement une continuité. Le Pnud et l’Onuci ne sont pas à la clôture de leur mandat en Côte d’Ivoire.
Entretien réalisé par Allah Kouamé à Bouaké