Crée par le décret N°2007-644 du 20 décembre 2007, le Programme de service civique national (Pscn) depuis sa mise en route le 31 mars 2008 s’est lancé dans un vaste programme de réorientation des jeunes ivoiriens dont l’âge est compris entre 18 et 35 ans. Deux ans après sa prise de fonction, Jean Paul Malan Koffi, coordonateur national du Pscn et son équipe ont décidé de sillonner tout le territoire pour faire un état des lieux du fonctionnement des Centres de service civique (Csc) et des Unités de formation de proximité (Ufp) mis sur pied, d’en apprécier le niveau d’exécution des projets, d’apporter les correctifs nécessaires et d’en tirer les leçons des échecs et des succès. Cette mission d’évaluation a conduit ce week end le patron du Pscn dans la région du Zanzan où l’organe d’exécution de ce programme a pu toucher du doigt les réalisations des jeunes qui ont décidé de tourner le dos à la guerre et de se dessiner un avenir radieux à la veille des consultations électorales. A Bondoukou, première escale de la mission, l’équipe de Malan Koffi Jean Paul a pu visiter le vendredi 3 septembre le Centre de service civique (Csc) de la ville aux mille mosquées situé à 10 kilomètres du centre-ville sur l’axe Bondoukou-Bouna. Là, ce sont des bénéficiaires enthousiastes, à la tâche que l’équipe du Pscn a trouvés, chacun dans son atelier, dans son enclos ou dans son potager. Ce centre qui est à sa troisième promotion est une unité de formation de proximité, essentiellement orientée vers les activités agro-pastorales et prend en charge pour ce troisième cycle de formation, 163 bénéficiaires dont 140 sont logés à l’internat. Après une visite des fermes-écoles, des sites d’élevage, des jardins et autres sites de cultures maraîchères, le coordonnateur du Pscn a exprimé sa grande satisfaction devant l’engouement et la bonne conduite des bénéficiaires avant de leur prodiguer des conseils avisés. « Le travail que nous sommes en train de faire est important pour vous-mêmes d’abord parce que vous en êtes les premiers bénéficiaires et c’est important pour la Côte d’Ivoire de demain parce que c’est vous qui allez construire ce pays », a indiqué Malan Jean Paul avant d’exhorter ces jeunes à risque à plus d’abnégation au travail. « Dans la vie, c’est le travail qui fait l’homme. Si vous n’avez pas de métier, vous êtes considérés comme un va-nu-pieds, un moins que rien. Mais on respecte celui qui sait faire quelque chose de ses dix doigts. L’Etat a fait des sacrifices pour votre formation et pour votre avenir. En retour, vous aussi, vous devez vous concentrer sur votre travail afin que le gouvernement et ses partenaires ne soient pas déçus. L’Etat compte sur vous pour être de vrais citoyens imprégnés de civisme pour construire une nation aux grandes ambitions », a ajouté le coordonnateur national du Pscn. Dalougou Sylvain, directeur du centre a indiqué pour sa part que le bilan du Centre de service civique de Bondoukou depuis son ouverture en 2009 est largement positif. « Nous sommes à notre troisième promotion que nous concentrons sur l’agriculture et l’élevage. Le bilan est satisfaisant parce que la combinaison Pscn-Gtz est une combinaison qui innove. Il y a d’autres structures qui nous envient dans notre façon particulière de faire la réinsertion. Nous formons le bénéficiaire, ensuite nous l’installons et nous le suivons tout en respectant les règles de procédures de nos bailleurs de fonds », a indiqué le directeur Dalougou Sylvain. A l’étape de Bouna, le coordonateur national du Pscn et son équipe ont fait le tour de toutes les autorités politiques, administratives et coutumières de la ville ainsi que celles des Forces nouvelles pour échanger avec elles sur l’implication de chacun pour le bon fonctionnement de cette Ufp qui a ouvert ses portes il y a seulement deux semaines. A ce niveau, le préfet du département qui était entouré de ses plus proches collaborateurs ainsi que le sous-préfet central, le roi de Bouna, le maire résidant, le Conseil général et le commandement local des Forces nouvelles ont décidé d’apporter leur soutien entier et total au Pscn dans sa volonté d’occuper la jeunesse de Bouna. Tout comme à Bondoukou, chef-lieu de région, ce sont des bénéficiaires attentionnés avec des encadreurs à la tâche qui ont été trouvés dans les salles de classe. Le premier cycle de formation des ex-combattants et des jeunes à risque de Bouna est essentiellement orienté vers la formation en civisme, en entreprenariat et en alphabétisation fonctionnelle pour ceux qui n’ont pas été scolarisés. Au terme de sa visite dans la région du Zanzan, le coordonateur national du Pscn s’est réjoui de la conduite à succès des projets de sa structure dans cette partie du pays et s’est félicité de l’engagement des formateurs et encadreurs et aussi du bon comportement des bénéficiaires.
Service de communication Pscn
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