La réunion de haut niveau qui s'est tenue, hier, au palais présidentiel- non seulement, elle a débouché sur d’importantes décisions- mais en plus, elle a donné lieu à un ballet de personnalités, chacune avec son style. Ambiance.
Lundi 6 février 2010. Palais présidentiel d'Abidjan-Plateau. Il est 16h10. Les éléments de la garde républicaine qui s'étaient retirés dans une pièce attenante à la salle « Moïque » se déportent, soudain, sur l'estrade. Armes au poing, tenue militaire bien dressée, ils font la haie d'honneur. Laurent Gbagbo se trouve à une demi-heure des lieux. Avant qu'il ne fasse son entrée au palais présidentiel, Guillaume Soro arrive, flanqué de quelques uns de ses « lieutenants », Alain Lobognon et Méité Sindou en tête. Dans la foulée, le représentant permanent du facilitateur, le Burkinabé Boureïma Badini et Bakoyoko Youssouf, président de la Commission électorale indépendante font leur entrée. Le second tient dans la main droite une pile de documents. Bakayoko et Badini ont été précédés du discret président de la Commission nationale de supervision de l'identification, le magistrat hors hiérarchie, Yua Koffi. L'arrivée coup sur coup de ce florilège de personnalités ne trompe pas l'armada de journalistes sur l'objet du raout. Il sera inévitablement question du processus de sortie de crise avec en prime, la présidentielle du 31 Octobre.
16h40. Laurent Gbagbo descend de son véhicule de commandement accueilli par un Guillaume Soro qui faisait le pied de grue depuis bientôt 30 mns. Le chef de l'Etat- comme à son habitude- est sobrement vêtu: pantalon noir, chemise blanche aux manches longues. Il reçoit les honneurs des éléments de la garde républicaine. Et prend la direction du lieu de la réunion. Sur son passage, le président-candidat a le temps de lancer un « bonjour, ça va ? » aux journalistes et autres reporters photographes massés derrière une ligne artificielle. Il échange de brèves paroles avec son chef de cabinet, Narcisse Kuyo Téa et disparaît quelques secondes après de la vue des gens de média. Reste à présent les deux leaders d'opposition, Henri Konan Bédié et Alassane D. Ouattara. Le temps qu'ils fassent leur entrée, de petits groupes se forment à l'étage: Narcisse Kuyo Téa échangeant avec le protocole de Guillaume Soro « Soul to Soul », Djédjé Benjamin en pleine discussion avec Alain Lobognon ou encore le conseiller spécial du chef de l’Etat, Voho Sahi s'adressant brièvement au professeur Biaka Zasséli...Les journalistes, eux, sont sur des charbons ardents, attendant de capter l'arrivée de Ouattara ou Bédié.
Soro annonce des décisions
17h05. Le président du Pdci arrive au palais présidentiel. On aura compris l'ordre protocolaire. L'ancien chef d'Etat qu'il est, a dû précéder le président du Rdr, ancien premier ministre. Henri Konan Bédié ne place pas un petit mot. Le visage grave, il avance, à pas feutrés, lève la main en guise de salutation aux journalistes et regagne tout de suite Laurent Gbagbo et le reste de personnalités dejà présentes. 5 mns seulement séparent l'arrivée de Bédié de celle de Ouattara.
Le président du Rdr paraît plus détendu. Il est accueilli par...Guillaume Soro qui s'était malencontreusement absenté à l'arrivée du chef du Pdci. Alassane Ouattara s'est fait accompagner d'une pléthore de cadres Rdr: Henriette Dagri Diabaté, Amadou Gon, Hamed Bakayoko, Ally Coulibaly... Pas sûr que tout ce monde ait accès à la salle de réunion. Le leader du Rdr est celui qui ferme le ballet de personnalités attendues au palais présidentiel.
Les reporters-photographes ont le temps de fixer quelques images de la salle de réunion. Et sont sommés de redescendre. Journalistes et photographes se retrouvent, tous, dans la salle Mosaïque. Ils attendront de 17h20 à 18h45, le temps que les leaders rentrent dans le fond des questions. Un point de presse sera animé par Guillaume Soro à 18h50. Alors qu'il rend compte aux journalistes du contenu de la réunion, sont alignés derrière lui: Boureïma Badini, Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara et Bakayoko Youssouf. Le premier ministre apprend que la liste électorale définitive sera disponible cette semaine et qu'une réunion du Cadre permanent de concertation se tiendra d'ici à la fin du mois de septembre. « (La) réunion a fait l'évaluation du processus électoral. Ensemble, nous avons convenu de faire en sorte que l'élection du Président de la République se tienne effectivement le 31 Octobre 2010. Pour ce faire, vous savez qu'il fallait franchir l'étape de la liste électorale définitive. Et je suis content de vous dire que nous nous sommes tous mis d'accord sur la liste électorale définitive. Nous avons demandé au Président de la Cei et à l'ensemble des structures concernées par la question de tout faire pour que la liste électorale définitive soit disponible cette semaine. Cette liste sera sanctionnée par un décret que le Président de la République prendra », dixit Guillaume Soro. A propos du Cpc, il précisera que la réunion aura lieu à Ouagadougou au Burkina Faso.
A leur sortie de la salle des « Mosaïque », Laurent Gbagbo s'est accordé un temps d'échange avec Alassane Ouattara. De même, il a plaisanté avec Hamed Bakayoko et Amadou Soumahoro, arrivé bien plus tard. Henri Konan Bédié, lui, est parti sans tarder.
Kisselminan COULIBALY
Lundi 6 février 2010. Palais présidentiel d'Abidjan-Plateau. Il est 16h10. Les éléments de la garde républicaine qui s'étaient retirés dans une pièce attenante à la salle « Moïque » se déportent, soudain, sur l'estrade. Armes au poing, tenue militaire bien dressée, ils font la haie d'honneur. Laurent Gbagbo se trouve à une demi-heure des lieux. Avant qu'il ne fasse son entrée au palais présidentiel, Guillaume Soro arrive, flanqué de quelques uns de ses « lieutenants », Alain Lobognon et Méité Sindou en tête. Dans la foulée, le représentant permanent du facilitateur, le Burkinabé Boureïma Badini et Bakoyoko Youssouf, président de la Commission électorale indépendante font leur entrée. Le second tient dans la main droite une pile de documents. Bakayoko et Badini ont été précédés du discret président de la Commission nationale de supervision de l'identification, le magistrat hors hiérarchie, Yua Koffi. L'arrivée coup sur coup de ce florilège de personnalités ne trompe pas l'armada de journalistes sur l'objet du raout. Il sera inévitablement question du processus de sortie de crise avec en prime, la présidentielle du 31 Octobre.
16h40. Laurent Gbagbo descend de son véhicule de commandement accueilli par un Guillaume Soro qui faisait le pied de grue depuis bientôt 30 mns. Le chef de l'Etat- comme à son habitude- est sobrement vêtu: pantalon noir, chemise blanche aux manches longues. Il reçoit les honneurs des éléments de la garde républicaine. Et prend la direction du lieu de la réunion. Sur son passage, le président-candidat a le temps de lancer un « bonjour, ça va ? » aux journalistes et autres reporters photographes massés derrière une ligne artificielle. Il échange de brèves paroles avec son chef de cabinet, Narcisse Kuyo Téa et disparaît quelques secondes après de la vue des gens de média. Reste à présent les deux leaders d'opposition, Henri Konan Bédié et Alassane D. Ouattara. Le temps qu'ils fassent leur entrée, de petits groupes se forment à l'étage: Narcisse Kuyo Téa échangeant avec le protocole de Guillaume Soro « Soul to Soul », Djédjé Benjamin en pleine discussion avec Alain Lobognon ou encore le conseiller spécial du chef de l’Etat, Voho Sahi s'adressant brièvement au professeur Biaka Zasséli...Les journalistes, eux, sont sur des charbons ardents, attendant de capter l'arrivée de Ouattara ou Bédié.
Soro annonce des décisions
17h05. Le président du Pdci arrive au palais présidentiel. On aura compris l'ordre protocolaire. L'ancien chef d'Etat qu'il est, a dû précéder le président du Rdr, ancien premier ministre. Henri Konan Bédié ne place pas un petit mot. Le visage grave, il avance, à pas feutrés, lève la main en guise de salutation aux journalistes et regagne tout de suite Laurent Gbagbo et le reste de personnalités dejà présentes. 5 mns seulement séparent l'arrivée de Bédié de celle de Ouattara.
Le président du Rdr paraît plus détendu. Il est accueilli par...Guillaume Soro qui s'était malencontreusement absenté à l'arrivée du chef du Pdci. Alassane Ouattara s'est fait accompagner d'une pléthore de cadres Rdr: Henriette Dagri Diabaté, Amadou Gon, Hamed Bakayoko, Ally Coulibaly... Pas sûr que tout ce monde ait accès à la salle de réunion. Le leader du Rdr est celui qui ferme le ballet de personnalités attendues au palais présidentiel.
Les reporters-photographes ont le temps de fixer quelques images de la salle de réunion. Et sont sommés de redescendre. Journalistes et photographes se retrouvent, tous, dans la salle Mosaïque. Ils attendront de 17h20 à 18h45, le temps que les leaders rentrent dans le fond des questions. Un point de presse sera animé par Guillaume Soro à 18h50. Alors qu'il rend compte aux journalistes du contenu de la réunion, sont alignés derrière lui: Boureïma Badini, Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara et Bakayoko Youssouf. Le premier ministre apprend que la liste électorale définitive sera disponible cette semaine et qu'une réunion du Cadre permanent de concertation se tiendra d'ici à la fin du mois de septembre. « (La) réunion a fait l'évaluation du processus électoral. Ensemble, nous avons convenu de faire en sorte que l'élection du Président de la République se tienne effectivement le 31 Octobre 2010. Pour ce faire, vous savez qu'il fallait franchir l'étape de la liste électorale définitive. Et je suis content de vous dire que nous nous sommes tous mis d'accord sur la liste électorale définitive. Nous avons demandé au Président de la Cei et à l'ensemble des structures concernées par la question de tout faire pour que la liste électorale définitive soit disponible cette semaine. Cette liste sera sanctionnée par un décret que le Président de la République prendra », dixit Guillaume Soro. A propos du Cpc, il précisera que la réunion aura lieu à Ouagadougou au Burkina Faso.
A leur sortie de la salle des « Mosaïque », Laurent Gbagbo s'est accordé un temps d'échange avec Alassane Ouattara. De même, il a plaisanté avec Hamed Bakayoko et Amadou Soumahoro, arrivé bien plus tard. Henri Konan Bédié, lui, est parti sans tarder.
Kisselminan COULIBALY