Election présidentielle du 31 octobre 2010 / Mabri Toikeusse (Pdt de l’UDPCI) : « Gbagbo tombera sans les FDS »

. « Nous n’allons pas accepter les résultats, si… »

« Le 31 Octobre 2010, Laurent GBAGBO tombera avec ses clic et ses clac, ses suiveurs, sa bande populiste et son clan qui a détruit la Côte d’Ivoire ; mais pas avec les Forces Armées Nationales qui sont nées avec la Côte d’Ivoire et qui continueront de vivre avec la Nation ivoirienne plus forte, disposant d’une armée nationale soudée, solidaire, bien équipée et respectueuse des règles républicaines. J’en appelle à l’affirmation du patriotisme vrai au sein de nos vaillants soldats qui doivent soutenir les Institutions et non les Hommes ». C’est en ces termes que le président de l’UDPCI a dénoncé samedi 4 septembre dernier la caporalisation des Forces de défense et de sécurité par un « chef d’Etat qui a peur de son ombre et qui est prêt à tirer sur tout ». Pour le Dr Albert Mabri Toikeusse, qui s’exprimait face à la presse à l’issue d’une réunion de son parti à l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer à Yopougon, les Forces armées nationales doivent être au service de la République et de tous. Réagissant à la dernière sortie des FDS sur les antennes de la télévision, il l’a qualifiée d’inopportune, soulignant qu’il n’appartient pas aux militaires de faire de telles déclarations qui relèvent de la compétence du gouvernement. Le candidat de l’UDPCI à la présidentielle, qui a réuni ses directeurs locaux de campagne pour les mettre en mission dans la perspective du scrutin du 31 octobre prochain, a dénoncé la convocation d’Anaky Kobena par le ministre de la Défense et des déclarations « incongrues et dangereuses pour la démocratie et la paix ». En effet, il a déploré que le maire de Yopougon et le député Sokouri Bohui qui soutenaient avoir identifié les domiciles de prétendus fraudeurs ne soient pas convoqués pour être entendus « relativement à ces menaces sur la sécurité et la démocratie ». Pour le candidat de l’UDPCI, le fait que des demandes en radiation ne soient pas examinées ne devrait pas entacher la régularité du scrutin. « Ce qu’il faut éviter, c’est de tripatouiller les résultats, c’est d’empêcher des gens de voter, c’est de casser des urnes exprès pour que des résultats soient annulés. Ce que nous n’allons pas accepter, c’est que le choix des Ivoiriens ne soit pas respecté », a prévenu El Hadj Mabri Toikeusse Abdallah.

H. Oulaï