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Société Publié le jeudi 9 septembre 2010 | Nord-Sud

Hommage au doyen Adiko Niamkey/Ebagnerin Joseph, Pca de la Cnps: “Adiko Niamkey était humble”

Ebagnerin Joseph, président du conseil d’administration de la Caisse nationale de prévoyance sociale et secrétaire général adjoint de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire, raconte Adiko Niamkey, le premier président de l’Ugtci, décédé, samedi dernier.


Que retenir d’Adiko Niamkey ?

Ce fut un grand homme, un syndicaliste émérite. Il a imprimé sa dimension au mouvement syndical ivoirien. Sa dimension au niveau africain est sans équivoque. Il a été président de l’Organisation de l’unité africaine. Il a été le premier Noir de la Confédération mondiale qui regroupe les enseignants. Il a été membre du Bureau international du travail. Arrivé à la tête de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (Ugtci) en 1984, il lui a imprimé ses lettres de noblesse et il y est resté jusqu’en 2005. Nous avons reçu de nombreux messages de nos amis de la sous-région. Ils seront des nôtres dans le cadre des obsèques.


Quelle était sa spécificité ?

Sa spécificité, c’est sans doute son humilité et sa discrétion. C’est le comportement de ceux qui ont des repères parce qu’ils ont vécu un certain nombre de réalités. Si vous voyez que l’Ugtci se trouve être la structure de pointe en matière de centrale syndicale, c’est grâce à son empreinte. En tant que plus jeune, nous retenons avoir perdu un repère. Il avait toujours le chic parce qu’il avait des solutions quand tout le monde stagne. Il a fini par avoir la maîtrise de l’art du syndicalisme.


Comment avez-vous connu l’homme ?

Je l’ai connu en tant que délégué. Avec mes difficultés sur le terrain de l’entreprise, il m’a dit que, c’est certes dur aujourd’hui mais demain tu récolteras des fruits. Il me disait que tout ne pouvait s’obtenir le même jour. Il m’enseignait la patience et la persévérance. Il m’a toujours recommandé d’éviter les compromissions et d’accepter les compromis. C’est en ce moment que vous verrez que ceux qui vous ont fait confiance et vous ont accordé leur suffrage, auront confiance en vous parce que c’est véritablement dans leur intérêt. Je reste subjugué par la simplicité de l’homme et par le fait que son humilité reste légendaire. Quand il est quelque part, tant qu’on ne vous dit pas que c’est Adiko, vous ne le saurez pas. Il sait tenir son rôle et il sait être lui-même.


Vous rappelez-vous d’une anecdote particulière concernant vos rapports avec le défunt ?

Dans le cadre d’un dossier que nous avons eu à traiter en 1996, il me dit : « mon petit, si tu sais faire la part des choses, c’est sûr qu’un matin, Dieu t’élèvera ».


Le fait que vous soyez président de conseil d’administration aujourd’hui, n’est-il pas l’aboutissement de ses prémonitions ?
Oui. Vous avez tout compris. Je n’en dirai pas plus.

Entretien réalisé par Nesmon De Laure
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