L’heure, chez les jeunes, est aux piercings et tatouages de tout genre. Un bijou au nombril, sur les sourcils, le nez ou la langue. Qu’est-ce qui fait courir les jeunes vers ce style ?
Hommes et femmes s’y prêtent volontiers. Des joueurs aux artistes en passant par le balanceur de mini car communément appelé ‘’gbaka’’. Le tatouage et le piercing sont aujourd’hui considérés comme un accessoire de mode, une manière de s’affirmer tout en embellissant son corps. En l’ornant de bijou ou de dessins. Pour le plaisir personnel ou séduire.
Pratiqué dans certaines cultures et dont les significations sont diverses et variées, le piercing est arrivé en Côte d’Ivoire depuis quelques années. Le « body piercing » consiste à percer une partie du corps pour y introduire un bijou. Communément réservé aux oreilles, le piercing se pratique de plus en plus sur le nombril, la langue, les sourcils et bien d’autres parties du corps plus ou moins insolites et intimes. Véritable accessoire de mode, il s’est démocratisé. En témoignent les chiffres (plus de 10 piercings réalisés par semaine), selon Ange Melon, tatoueur et poseur de piercing basé en zone 4c. « Je fais régulièrement des piercings, au niveau des sourcils, de la langue ou du nombril, à ma clientèle qui au départ était constituée de jeunes libanais ou d’acteurs du show-biz. Maintenant, toutes les couches sociales s’y mettent», affirme ce jeune Ivoiro-Libanais. Il dit avoir appris son métier en France. Le jeu de séduction s’intensifie avec cette mode. « Mon piercing sur la langue me rend plus sensuelle, plus ‘’fashion’’ et mon petit ami m’a assurée que quand il l’aperçoit, il a envie de m’embrasser », nous a confie Anna Joëlle K… Le piercing est devenu une sorte de moyen de séduction. « J’ai choisi de me faire percer les sourcils, car l’emplacement est visible à distance, et j’attire ainsi les regards de tous », renchérit Christian S… Différentes parties du corps peuvent faire l’objet d’un piercing, mais la langue, le nez, le nombril, les sourcils, les lèvres et les oreilles sont les parties du corps les plus utilisées et surtout où il est facile pour le poseur de travailler tout comme il est moins douloureux pour le client. « La plupart des piercings que je fais concernent ces parties du corps. Elles sont faciles d’accès et les soins après la pose sont identiques», affirme le spécialiste en la matière. Les seins et les parties génitales sont quant à eux plus compliqués et très douloureux, nous instruit-il. Si le besoin de se faire aimer passe par ces artifices, celui de s’identifier par son originalité, pousse les jeunes à se faire tatouer. Le tatouage a cette particularité d’identifier l’individu. L’image de la femme nue tatouée sur l’ensemble du dos par exemple est un signe d’élégance. Pratiqués à la cheville, sur l’épaule, dans le bas du dos ou sur toutes les zones du corps même les plus intimes, le tatouage peut tout de suite donner des informations sur le clan ou le groupe auquel vous appartenez. Les tatouages et piercings répondent plus à un besoin de mode. Séka Valentin ne s’en cache pas pour le confirmer. « Je me suis fait tatouer car cela me plaisait de voir les tatouages des autres. Je voulais également suivre la mode», a-t-il avoué. Pour ce dernier, le choix du motif n’est toujours pas aisé. Selon Franck Malan, le tatouage a aussi cette particularité de rendre le propriétaire responsable. Car l’on se dit que celui qui se tatoue est responsable de son corps. « Les filles aiment les hommes responsables », dit-il. Jadis symbole d’un style de vie rebelle, de revendications, d’appartenance à un groupe ethnique, le tatouage s’affiche désormais comme un bijou que l’on porte à vie. Les risques sont réels et bon nombre de précautions et mesures d’hygiène impératives doivent être prises avant de prendre la décision de se faire tatouer ou percer une partie du corps. « Beaucoup utilisent des aiguilles non stérilisées pour se faire tatouer, cela peut occasionner des infections, surtout que bon nombre de jeunes font ces piercings ou tatouages sur leurs parties intimes, par exemple. Les maladies de peau sont diverses surtout quand l’encre utilisé n’est pas de bonne qualité », avertit Jean Sébastien K… dermatologue. A cela il faut ajouter la possibilité de contracter des infections. « Si les aiguilles utilisées ne sont pas à usage unique, ces jeunes s’exposent au Sida », interpelle Dr Botty Firmin. Du point de vue religieux, les tatouages et piercings sont considérés comme les œuvres du diable. « Le corps des hommes est le temple de Dieu, nul ne doit le souiller avec des dessins ou de nombreuses boucles placées ça et là », déclare N’Guessan David s’appuyant sur des versets bibliques. La majorité des personnes qui pratiquent le tatouage ou le piercing le font pour rester branchés dans le jeu de la séduction. Cela, en oubliant parfois les risques. Mode oblige !
Fabrice Sébine
Légende :
Hommes et femmes s’y prêtent volontiers. Des joueurs aux artistes en passant par le balanceur de mini car communément appelé ‘’gbaka’’. Le tatouage et le piercing sont aujourd’hui considérés comme un accessoire de mode, une manière de s’affirmer tout en embellissant son corps. En l’ornant de bijou ou de dessins. Pour le plaisir personnel ou séduire.
Pratiqué dans certaines cultures et dont les significations sont diverses et variées, le piercing est arrivé en Côte d’Ivoire depuis quelques années. Le « body piercing » consiste à percer une partie du corps pour y introduire un bijou. Communément réservé aux oreilles, le piercing se pratique de plus en plus sur le nombril, la langue, les sourcils et bien d’autres parties du corps plus ou moins insolites et intimes. Véritable accessoire de mode, il s’est démocratisé. En témoignent les chiffres (plus de 10 piercings réalisés par semaine), selon Ange Melon, tatoueur et poseur de piercing basé en zone 4c. « Je fais régulièrement des piercings, au niveau des sourcils, de la langue ou du nombril, à ma clientèle qui au départ était constituée de jeunes libanais ou d’acteurs du show-biz. Maintenant, toutes les couches sociales s’y mettent», affirme ce jeune Ivoiro-Libanais. Il dit avoir appris son métier en France. Le jeu de séduction s’intensifie avec cette mode. « Mon piercing sur la langue me rend plus sensuelle, plus ‘’fashion’’ et mon petit ami m’a assurée que quand il l’aperçoit, il a envie de m’embrasser », nous a confie Anna Joëlle K… Le piercing est devenu une sorte de moyen de séduction. « J’ai choisi de me faire percer les sourcils, car l’emplacement est visible à distance, et j’attire ainsi les regards de tous », renchérit Christian S… Différentes parties du corps peuvent faire l’objet d’un piercing, mais la langue, le nez, le nombril, les sourcils, les lèvres et les oreilles sont les parties du corps les plus utilisées et surtout où il est facile pour le poseur de travailler tout comme il est moins douloureux pour le client. « La plupart des piercings que je fais concernent ces parties du corps. Elles sont faciles d’accès et les soins après la pose sont identiques», affirme le spécialiste en la matière. Les seins et les parties génitales sont quant à eux plus compliqués et très douloureux, nous instruit-il. Si le besoin de se faire aimer passe par ces artifices, celui de s’identifier par son originalité, pousse les jeunes à se faire tatouer. Le tatouage a cette particularité d’identifier l’individu. L’image de la femme nue tatouée sur l’ensemble du dos par exemple est un signe d’élégance. Pratiqués à la cheville, sur l’épaule, dans le bas du dos ou sur toutes les zones du corps même les plus intimes, le tatouage peut tout de suite donner des informations sur le clan ou le groupe auquel vous appartenez. Les tatouages et piercings répondent plus à un besoin de mode. Séka Valentin ne s’en cache pas pour le confirmer. « Je me suis fait tatouer car cela me plaisait de voir les tatouages des autres. Je voulais également suivre la mode», a-t-il avoué. Pour ce dernier, le choix du motif n’est toujours pas aisé. Selon Franck Malan, le tatouage a aussi cette particularité de rendre le propriétaire responsable. Car l’on se dit que celui qui se tatoue est responsable de son corps. « Les filles aiment les hommes responsables », dit-il. Jadis symbole d’un style de vie rebelle, de revendications, d’appartenance à un groupe ethnique, le tatouage s’affiche désormais comme un bijou que l’on porte à vie. Les risques sont réels et bon nombre de précautions et mesures d’hygiène impératives doivent être prises avant de prendre la décision de se faire tatouer ou percer une partie du corps. « Beaucoup utilisent des aiguilles non stérilisées pour se faire tatouer, cela peut occasionner des infections, surtout que bon nombre de jeunes font ces piercings ou tatouages sur leurs parties intimes, par exemple. Les maladies de peau sont diverses surtout quand l’encre utilisé n’est pas de bonne qualité », avertit Jean Sébastien K… dermatologue. A cela il faut ajouter la possibilité de contracter des infections. « Si les aiguilles utilisées ne sont pas à usage unique, ces jeunes s’exposent au Sida », interpelle Dr Botty Firmin. Du point de vue religieux, les tatouages et piercings sont considérés comme les œuvres du diable. « Le corps des hommes est le temple de Dieu, nul ne doit le souiller avec des dessins ou de nombreuses boucles placées ça et là », déclare N’Guessan David s’appuyant sur des versets bibliques. La majorité des personnes qui pratiquent le tatouage ou le piercing le font pour rester branchés dans le jeu de la séduction. Cela, en oubliant parfois les risques. Mode oblige !
Fabrice Sébine
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