A l’université de Cocody, un maquis est en construction au cœur du jardin botanique. Ce qui n’est pas du goût de certains étudiants et professeurs de botanique, car les travaux ont nécessité l’abattage de plusieurs arbres.
A l’entrée du centre floristique de l’Université de Cocody, un bâtiment est en construction. Avec ses murs crépis, ses portes et ses tôles toutes neuves, cet édifice est composé de deux grandes salles qui se font face et qui sont séparées par des battants. La première comprend un comptoir. Ce bâtiment inachevé est nuisible au jardin botanique aux yeux des étudiants de sciences. Et pour cause, selon un étudiant de botanique, option biologie végétale qui a requis l’anonymat, la construction de ce bâtiment a nécessité l’abattage de plusieurs arbres, dénaturant ainsi le centre floristique. « Le centre floristique est notre fierté. Cela nous a fendus le cœur lorsque ces arbres ont été détruits pour la construction d’un bâtiment dont on ignore l’utilité», déplore-t-il. Mais selon un enseignant-chercheur, qui ne cache pas son indignation, il s’agit d’un restaurant. Au dire de ce dernier, le directeur du jardin botanique en est le propriétaire. Et c’est lui qui a ordonné l’abattage des arbres. « Depuis près de 50 ans qu’il existe, le jardin botanique souffre d'un manque d'attention et perd progressivement sa richesse naturelle. C’est le Pr Aké Assi qui a planté chacune de ces plantes et chacun de ces arbres. C’est un patrimoine qui est ainsi à notre disposition avec presque toutes les espèces d’arbres et nul besoin de venir troubler la quiétude de ces lieux avec du vacarme de maquis », explique le chercheur. Pour un autre professeur qui a requis l’anonymat, ces bâtiments seraient encore plus utiles s’ils servaient de bureau ou de lieu d’élevage pour animaux afin d’apporter un plus à la recherche scientifique. « La construction d’autres bureaux serait la bienvenue. Et si l’on pouvait convertir ces locaux en un lieu d’élevage de cobaye ou d’autres animaux, ce serait encore mieux. On élevait des animaux ici au jardin botanique mais par manque de moyens, on a dû abandonner. L’endroit est en ruine aujourd’hui. En lieu et place de cela, c’est un maquis qu’on construit», déplore le professeur. Mais selon un des membres du personnel trouvé dans les locaux du bâtiment en construction, celui-ci serait plutôt un futur restaurant pour les étudiants de l’Université de Cocody mais surtout pour les étudiants de botanique. « Le bâtiment est en construction depuis deux ans sur les ordres du directeur du jardin. Tout ce que nous savons est qu’il s’agit d’un restaurant qui permettra aux étudiants et au personnel de se restaurer pendant les heures de pause. C’est uniquement dans leur intérêt », révèle celui-ci. Nos tentatives pour joindre le directeur du jardin botanique ont été vaines. Il était, a-t-on appris, à un atelier de formation.
Napargalè Marie
Légende: Le restaurant en construction n’est pas du goût des étudiants et des enseignants.
A l’entrée du centre floristique de l’Université de Cocody, un bâtiment est en construction. Avec ses murs crépis, ses portes et ses tôles toutes neuves, cet édifice est composé de deux grandes salles qui se font face et qui sont séparées par des battants. La première comprend un comptoir. Ce bâtiment inachevé est nuisible au jardin botanique aux yeux des étudiants de sciences. Et pour cause, selon un étudiant de botanique, option biologie végétale qui a requis l’anonymat, la construction de ce bâtiment a nécessité l’abattage de plusieurs arbres, dénaturant ainsi le centre floristique. « Le centre floristique est notre fierté. Cela nous a fendus le cœur lorsque ces arbres ont été détruits pour la construction d’un bâtiment dont on ignore l’utilité», déplore-t-il. Mais selon un enseignant-chercheur, qui ne cache pas son indignation, il s’agit d’un restaurant. Au dire de ce dernier, le directeur du jardin botanique en est le propriétaire. Et c’est lui qui a ordonné l’abattage des arbres. « Depuis près de 50 ans qu’il existe, le jardin botanique souffre d'un manque d'attention et perd progressivement sa richesse naturelle. C’est le Pr Aké Assi qui a planté chacune de ces plantes et chacun de ces arbres. C’est un patrimoine qui est ainsi à notre disposition avec presque toutes les espèces d’arbres et nul besoin de venir troubler la quiétude de ces lieux avec du vacarme de maquis », explique le chercheur. Pour un autre professeur qui a requis l’anonymat, ces bâtiments seraient encore plus utiles s’ils servaient de bureau ou de lieu d’élevage pour animaux afin d’apporter un plus à la recherche scientifique. « La construction d’autres bureaux serait la bienvenue. Et si l’on pouvait convertir ces locaux en un lieu d’élevage de cobaye ou d’autres animaux, ce serait encore mieux. On élevait des animaux ici au jardin botanique mais par manque de moyens, on a dû abandonner. L’endroit est en ruine aujourd’hui. En lieu et place de cela, c’est un maquis qu’on construit», déplore le professeur. Mais selon un des membres du personnel trouvé dans les locaux du bâtiment en construction, celui-ci serait plutôt un futur restaurant pour les étudiants de l’Université de Cocody mais surtout pour les étudiants de botanique. « Le bâtiment est en construction depuis deux ans sur les ordres du directeur du jardin. Tout ce que nous savons est qu’il s’agit d’un restaurant qui permettra aux étudiants et au personnel de se restaurer pendant les heures de pause. C’est uniquement dans leur intérêt », révèle celui-ci. Nos tentatives pour joindre le directeur du jardin botanique ont été vaines. Il était, a-t-on appris, à un atelier de formation.
Napargalè Marie
Légende: Le restaurant en construction n’est pas du goût des étudiants et des enseignants.