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Région Publié le mercredi 15 septembre 2010 | L’Inter

Litige foncier à Fresco - Allogènes et autochtones se découpent à la machette - 24 blessés graves, un disparu - Les FDS en alerte maximum, les explications du préfet

Le département de Fresco a été le théâtre d’un affrontement sanglant entre autochtones Godié et allogènes Burkinabè, le dimanche 12 septembre 2010. Bilan : 24 blessés graves, un allogène porté disparu. Selon les informations en notre possession, un litige foncier a servi de détonateur. En effet, à en croire notre source, les populations de Kosso (village Godié) ont cédé, depuis une dizaine d’années, des lopins de terre aux allogènes burkinabè pour y développer l’agriculture. Tout se passe bien jusqu’au jour où de nombreux morts sont enregistrés dans le village. Inutile de chercher la raison de ces décès! Rapidement, l’on conclut que les terres qui ont fait l’objet de cession aux burkinabè relèvent d’une forêt sacrée ; et que le malheur qui frappe le village n’est rien d’autre que la conséquence de la colère des génies protecteurs qui en ont été délogés. Dès lors, les autochtones Godié entreprennent de trouver des terrains de compensation aux allogènes afin de pouvoir réhabiliter la forêt sacrée qui a fait place à de grandes plantations de café et de cacao. Mais le hic, c’est que lesdites plantations sont entrées en production depuis belle lurette. Face à cette réalité, les discussions entre les deux parties vont achopper. Les allogènes burkinabè ayant vu dans la démarche de leurs tuteurs Godié des subterfuges pour les exproprier du fruit de tant d’années de durs labeurs. Dès lors, ils vont rentrer en résistance. Les choses en étaient là jusqu’au vendredi dernier 10 septembre, jour du Ramadan. Majoritairement de confession musulmane, les Burkinabè étaient occupés à la prière quand les autochtones se sont rendus dans leurs plantations pour faire des délimitations. Dans cette entreprise solitaire, plusieurs pieds de café et de cacao sont détruits. Et c’est seulement le lendemain samedi que les Burkinabè se rendront compte des dégâts. Il n’en fallait pas plus pour qu’ils crient vengeance. Le dimanche 12 septembre 2010, ils ne sont pas passés par quatre chemins pour couper le tronçon Fresco – San Pédro au niveau de Lellédou (village burkinabé situé à 35 km de Fresco). Dans ce village de plus de 5000 âmes, les Burkinabè se sont armés de gourdins, de machettes pour s’attaquer aux jeunes Godié qui revenaient d’une rencontre sportive dans un village voisin. Le bilan de cette attaque surprise fait état de 24 blessés graves et d’un porté disparu. Le préfet de Fresco, Lida Gnako qui se trouvait dans le village voisin de Dassioko en vue de régler un autre conflit foncier opposant les agents de la Sodefor à certains autochtones, est saisi. Il fait déployer les gendarmes qui assuraient sa sécurité avant d’actionner d’autres éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS). Joint par téléphone, avant-hier lundi, l’autorité administrative a confirmé l’information avant de rassurer que la situation est sous contrôle depuis ce même lundi 13 septembre. ‘’J’ai effectué une tournée dans les villages ce lundi, le calme est revenu. Dès la semaine prochaine, je convoquerai une grande réunion pour prendre des décisions très importantes’’, a-t-il réagi notamment.

Franck SOUHONE
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