Ce sont les vacances à Man. Chaque vacancier se trouve une occupation en cette période censée permettre à tout un chacun de préparer sereinement la prochaine rentrée scolaire.
Prisca est une élève qui vient d’être admise en 3ème, elle a vite fait de se trouver un job de vacances. Sa chance, c’est qu’au moment des arrêts de notes, un chef de service public de la place venait de renvoyer sa servante. Informée, Prisca s’est dépêchée d’aller lui proposer ses services. Ce qu’il a accepté. «Je m’occupe essentiellement du ménage, à savoir, l’entretien de la maison, la cuisine, la vaisselle et la lessive de mon patron. Avec ce que je gagnerai pendant ces vacances, je pourrai contribuer à l’achat de mes effets scolaires », explique-t-elle. Selon son patron qui a voulu garder l’anonymat, la servante temporaire rend bien de service. «Pour le moment, elle me donne satisfaction. Surtout en matière de cuisine. Et, ce sera regrettable pour moi parce qu’à la prochaine rentrée scolaire, il va falloir que je me trouve une autre servante», note-t-il. Depuis quelques mois, l’AGEROUTE recrute des jeunes dans le cadre de la mise en œuvre de son projet de travaux à hautes intensités de main d’œuvre. De quoi donner de l’emploi aux jeunes désœuvrés de l’Ouest-montagneux. André, élève en classe de première a pu se décrocher un contrat de trois mois auprès de cette structure d’Etat.
Les services de l’Ageroute
Conscient d’une qu’il est issu d’une famille pauvre, l’élève âgé de 19 ans n’a pas attendu les calculs de moyennes pour se lancer à l’assaut de frais de scolarité pour sa classe de terminale. Son travail de vacances, consiste à rembourrer des voies d’accès à la ville de Man. «Actuellement, nous travaillons sur l’axe Man-Duékoué. L’AGEROUTE a mis à notre disposition du matériel de travail. Sur le terrain les parcelles sont sectionnées et chacun a une semaine pour faire son travail. Vraiment, ce n’est pas facile pour moi. Mais ce qui me réconforte, c’est qu’à chaque fin de mois, nous percevons la somme de 60000 francs chacun. Au bout de trois mois, j’aurai suffisamment d’argent pour m’assurer une bonne rentrée scolaire. C’est dur parce que quand je rentre le soir, je me lave, je mange et je dors, exténué. Pas de temps pour les loisirs », relate-t-il. André regrette tout de même des ampoules qui se sont formées sur la paume de ses mains. Nous montrant une main, il ajoute : «regardez, ma paume est devenu dure et je me demande si ma copine pourra accepter mes câlins » ironise-t-il. Catherine, élève en classe de seconde, a aussi bénéficié d’un job de vacances, dans cette même entreprise. En ce qui la concerne, son travail consiste en l’assainissement de la ville. «Nous faisons le curage des caniveaux et le nettoyage des rues de la ville. En tout cas, c’est difficile avec les odeurs et les risques de maladies liées à la saleté. Mais ce qui importe pour nous, c’est l’argent que nous percevons pendant ces vacances qui nous évite d’en quémander aux hommes », se réconforte-t-elle. Nina et ses amis au nombre de six avaient obtenu de petits boulots d’un mois à la pédiatrie de Man. Leur rôle consistait à remplir des fiches d’enfants malnutris. Malheureusement pour eux, ce travail n’a duré qu’un mois et nos amis qui disaient ne pas avoir une rémunération stable à l’hôpital, recherchent activement un autre job de vacances. «Le médecin-chef de la pédiatrie avant de nous recruter a été clair avec nous. Il nous a fait savoir qu’on ne pouvait pas travailler plus d’un mois dans ce centre de santé. La rémunération était juste symbolique puisqu’il s’agissait d’une sorte de bénévolat. Il y a des jours où nous percevions 2000 francs chacun et parfois c’était moins que ça », précise Nina qui vient d’avoir son baccalauréat 2010. « Élève en classe de 4ème, je ne voulais pas trop dépendre de mes parents. Je me suis rendu à Duékoué où se trouve ma grande sœur pour vendre des journaux. Dès mon arrivée, j’ai été contacté un revendeur de journaux pour lui proposer mes services. Ce dernier a posé comme préalable une rencontre avec l’un de mes parents pour être rassuré. J’ai conduit ma grande sœur chez lui. Les deux ont discuté et l’homme a accepté de me livrer les journaux à vendre », raconte Samuel. «Le premier mois, c’est-à-dire à la fin du mois de juin, mon patron m’a «mal géré» en me remettant la somme de 2500 francs pour un mois de travail», poursuit-il. C’est mal connaître Samuel qui a trouvé une stratégie pour arrondir les bords. « J’ai décidé de mettre des journaux en location. Par jour, je place environ 20 journaux dans des bureaux. Le soir, vers 17h00, je retourne les récupérer. Et chaque jour, je gagne au moins 1000 francs. En attendant qu’il découvre mon plan, en tout cas, je gagne pour moi», relève-t-il en se frottant les mains. A côté de ceux qui ont pu avoir un travail rémunérateur, il y a ceux qui ont choisi d’aider leurs parents au champ. Armel est infirmier diplômé d’Etat. Fils de paysan, il n’a pas voulu rompre avec le travail de la terre. Le fonctionnaire de la santé a réalisé cette année un champ de manioc. Pour sa main d’œuvre, Armel ne se fait pas de souci. Ses deux frères cadets Yao et Anderson peuvent bien jouer ce rôle. Tous les jours, sauf dimanche, les deux vacanciers se retrouvent au champ pour le désherbage. Ils sont quelquefois accompagnés de l’épouse de leur frère aîné. Les samedis, lorsqu’Armel n’est pas de garde, la journée se passe aux pieds des plants de manioc. Et cela n’est pas de nature à décourager Yao et son frère Anderson. Ce dernier estime qu’il est tout à fait normal de mettre à profit les vacances pour aider les parents au champ. Mais combien sont-ils ces élèves qui ont cette conscience ? Pour Arsène et Julie, les vacances ne sont rien d’autre qu’une période de loisir. Comblés par leur succès aux baccalauréats à Abidjan, selon eux, les deux tourtereaux ont choisi la ville au pied de cascades comme en rêvent des couples préoccupés par une véritable lune de miel. Sur leur moto, les deux vacanciers ont pratiquement fait le tour de tous les sites touristiques de la commune. «Tous les samedi et dimanche, nous sommes soit à la cascade de Zadepleu, soit à la cascade de Glongoin au pied de la dent de Man. Nous avons déjà visité le pont de lianes de Liepleu dans la zone de Danané et nous comptons bientôt nous rendre au mont Tonkpi où se trouve le centre émetteur de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI)» tel est l’agenda que notre vacancier nous a expliqué puis d’ajouter.
Des cours de vancaces imposés
«Les soirs, nous nous retrouvons au bar climatisé». Hamed, un gérant de bar climatisé nous fait remarquer que ce couple, quand il entre dans un bar, il n’en sort qu’à 4heures du matin à telle enseigne qu’on se demande parfois où ces élèves trouvent-t-il de l’argent pour vivre de la sorte ? Un jeune animateur de radio locale nous fait savoir qu’Arsène et Julie en moins de deux mois se sont fait remarquer dans tous les points chauds de la ville grâce à leur générosité à l’endroit des disques jokers. En tout cas pour ces vacances, ce couple croque la vie à belle dent. Mais au vu de tous ces comportements, l’on se demande si ces plaisirs effrénés qui ne laissent personne indifférent ne mettent pas en péril l’avenir de ces futurs étudiants. A côté, il y a de nouveaux venus dans la ville de Man. Eux on les retrouve aussi dans les points chauds de la ville. Notamment dans les bars climatisés et les maquis. Très souvent, ils s’habillent dans des tenues plaquées avec des chaussures pointues. Le dernier samedi du moi de juillet, nous avons rencontré un jeune homme qui se dit élève, assis dans un bar climatisé avec un tee-shirt sans manches. Le jeune homme semblait avoir froid. Interrogé sur son état, l’homme qui se fait appeler Cisco l’Italien n’a pas hésité à répondre, «Le style fatigue mais il faut faire avec». Pour lui « après une année scolaire laborieuse, il faut s’amuser ». Ces fréquentations de maquis et de bars ne sont pas sans conséquences. Il y a trois semaines de cela, Alice n’a pas hésité à casser une bouteille sur la tête de son amant qu’elle dit avoir surpris avec une vacancière. L’affaire se serait terminée à la police. Koné Salif voulant faire comme les autres a emprunté la moto de son grand-frère pour ses sorties «by night». Après s’être follement amusé dans un bar climatisé, Salif n’a eu que ses yeux pour pleurer la disparition de la moto de son frère. Qui certainement attendait son engin, le matin, pour ses courses journalières.
Cependant, des parents d’élèves imposent des cours de vacances à leur progéniture. C’est le cas de Sanogo Mamadou qui a préféré inscrire ses quatre enfants aux cours de vacances. «Je paie 10 000 francs pour chaque enfant et je crois bien qu’après deux mois de cours ils pourront se familiariser avec les classes supérieures. Pour lui cela permet aux enfants d’être en avance sur leurs camarades qui ont passé leur temps à s’amuser pendant les vacances. Des enseignants organisent des cours de vacances pour selon eux éviter l’ennui pendant cette longue période de repos. Ils disposent dans leurs classes une vingtaine d’élèves. Au moins cinq écoles dont deux du primaire ont ouvert leurs portes pour ces cours de vacances.
Kindo Ousseny à Man
Prisca est une élève qui vient d’être admise en 3ème, elle a vite fait de se trouver un job de vacances. Sa chance, c’est qu’au moment des arrêts de notes, un chef de service public de la place venait de renvoyer sa servante. Informée, Prisca s’est dépêchée d’aller lui proposer ses services. Ce qu’il a accepté. «Je m’occupe essentiellement du ménage, à savoir, l’entretien de la maison, la cuisine, la vaisselle et la lessive de mon patron. Avec ce que je gagnerai pendant ces vacances, je pourrai contribuer à l’achat de mes effets scolaires », explique-t-elle. Selon son patron qui a voulu garder l’anonymat, la servante temporaire rend bien de service. «Pour le moment, elle me donne satisfaction. Surtout en matière de cuisine. Et, ce sera regrettable pour moi parce qu’à la prochaine rentrée scolaire, il va falloir que je me trouve une autre servante», note-t-il. Depuis quelques mois, l’AGEROUTE recrute des jeunes dans le cadre de la mise en œuvre de son projet de travaux à hautes intensités de main d’œuvre. De quoi donner de l’emploi aux jeunes désœuvrés de l’Ouest-montagneux. André, élève en classe de première a pu se décrocher un contrat de trois mois auprès de cette structure d’Etat.
Les services de l’Ageroute
Conscient d’une qu’il est issu d’une famille pauvre, l’élève âgé de 19 ans n’a pas attendu les calculs de moyennes pour se lancer à l’assaut de frais de scolarité pour sa classe de terminale. Son travail de vacances, consiste à rembourrer des voies d’accès à la ville de Man. «Actuellement, nous travaillons sur l’axe Man-Duékoué. L’AGEROUTE a mis à notre disposition du matériel de travail. Sur le terrain les parcelles sont sectionnées et chacun a une semaine pour faire son travail. Vraiment, ce n’est pas facile pour moi. Mais ce qui me réconforte, c’est qu’à chaque fin de mois, nous percevons la somme de 60000 francs chacun. Au bout de trois mois, j’aurai suffisamment d’argent pour m’assurer une bonne rentrée scolaire. C’est dur parce que quand je rentre le soir, je me lave, je mange et je dors, exténué. Pas de temps pour les loisirs », relate-t-il. André regrette tout de même des ampoules qui se sont formées sur la paume de ses mains. Nous montrant une main, il ajoute : «regardez, ma paume est devenu dure et je me demande si ma copine pourra accepter mes câlins » ironise-t-il. Catherine, élève en classe de seconde, a aussi bénéficié d’un job de vacances, dans cette même entreprise. En ce qui la concerne, son travail consiste en l’assainissement de la ville. «Nous faisons le curage des caniveaux et le nettoyage des rues de la ville. En tout cas, c’est difficile avec les odeurs et les risques de maladies liées à la saleté. Mais ce qui importe pour nous, c’est l’argent que nous percevons pendant ces vacances qui nous évite d’en quémander aux hommes », se réconforte-t-elle. Nina et ses amis au nombre de six avaient obtenu de petits boulots d’un mois à la pédiatrie de Man. Leur rôle consistait à remplir des fiches d’enfants malnutris. Malheureusement pour eux, ce travail n’a duré qu’un mois et nos amis qui disaient ne pas avoir une rémunération stable à l’hôpital, recherchent activement un autre job de vacances. «Le médecin-chef de la pédiatrie avant de nous recruter a été clair avec nous. Il nous a fait savoir qu’on ne pouvait pas travailler plus d’un mois dans ce centre de santé. La rémunération était juste symbolique puisqu’il s’agissait d’une sorte de bénévolat. Il y a des jours où nous percevions 2000 francs chacun et parfois c’était moins que ça », précise Nina qui vient d’avoir son baccalauréat 2010. « Élève en classe de 4ème, je ne voulais pas trop dépendre de mes parents. Je me suis rendu à Duékoué où se trouve ma grande sœur pour vendre des journaux. Dès mon arrivée, j’ai été contacté un revendeur de journaux pour lui proposer mes services. Ce dernier a posé comme préalable une rencontre avec l’un de mes parents pour être rassuré. J’ai conduit ma grande sœur chez lui. Les deux ont discuté et l’homme a accepté de me livrer les journaux à vendre », raconte Samuel. «Le premier mois, c’est-à-dire à la fin du mois de juin, mon patron m’a «mal géré» en me remettant la somme de 2500 francs pour un mois de travail», poursuit-il. C’est mal connaître Samuel qui a trouvé une stratégie pour arrondir les bords. « J’ai décidé de mettre des journaux en location. Par jour, je place environ 20 journaux dans des bureaux. Le soir, vers 17h00, je retourne les récupérer. Et chaque jour, je gagne au moins 1000 francs. En attendant qu’il découvre mon plan, en tout cas, je gagne pour moi», relève-t-il en se frottant les mains. A côté de ceux qui ont pu avoir un travail rémunérateur, il y a ceux qui ont choisi d’aider leurs parents au champ. Armel est infirmier diplômé d’Etat. Fils de paysan, il n’a pas voulu rompre avec le travail de la terre. Le fonctionnaire de la santé a réalisé cette année un champ de manioc. Pour sa main d’œuvre, Armel ne se fait pas de souci. Ses deux frères cadets Yao et Anderson peuvent bien jouer ce rôle. Tous les jours, sauf dimanche, les deux vacanciers se retrouvent au champ pour le désherbage. Ils sont quelquefois accompagnés de l’épouse de leur frère aîné. Les samedis, lorsqu’Armel n’est pas de garde, la journée se passe aux pieds des plants de manioc. Et cela n’est pas de nature à décourager Yao et son frère Anderson. Ce dernier estime qu’il est tout à fait normal de mettre à profit les vacances pour aider les parents au champ. Mais combien sont-ils ces élèves qui ont cette conscience ? Pour Arsène et Julie, les vacances ne sont rien d’autre qu’une période de loisir. Comblés par leur succès aux baccalauréats à Abidjan, selon eux, les deux tourtereaux ont choisi la ville au pied de cascades comme en rêvent des couples préoccupés par une véritable lune de miel. Sur leur moto, les deux vacanciers ont pratiquement fait le tour de tous les sites touristiques de la commune. «Tous les samedi et dimanche, nous sommes soit à la cascade de Zadepleu, soit à la cascade de Glongoin au pied de la dent de Man. Nous avons déjà visité le pont de lianes de Liepleu dans la zone de Danané et nous comptons bientôt nous rendre au mont Tonkpi où se trouve le centre émetteur de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI)» tel est l’agenda que notre vacancier nous a expliqué puis d’ajouter.
Des cours de vancaces imposés
«Les soirs, nous nous retrouvons au bar climatisé». Hamed, un gérant de bar climatisé nous fait remarquer que ce couple, quand il entre dans un bar, il n’en sort qu’à 4heures du matin à telle enseigne qu’on se demande parfois où ces élèves trouvent-t-il de l’argent pour vivre de la sorte ? Un jeune animateur de radio locale nous fait savoir qu’Arsène et Julie en moins de deux mois se sont fait remarquer dans tous les points chauds de la ville grâce à leur générosité à l’endroit des disques jokers. En tout cas pour ces vacances, ce couple croque la vie à belle dent. Mais au vu de tous ces comportements, l’on se demande si ces plaisirs effrénés qui ne laissent personne indifférent ne mettent pas en péril l’avenir de ces futurs étudiants. A côté, il y a de nouveaux venus dans la ville de Man. Eux on les retrouve aussi dans les points chauds de la ville. Notamment dans les bars climatisés et les maquis. Très souvent, ils s’habillent dans des tenues plaquées avec des chaussures pointues. Le dernier samedi du moi de juillet, nous avons rencontré un jeune homme qui se dit élève, assis dans un bar climatisé avec un tee-shirt sans manches. Le jeune homme semblait avoir froid. Interrogé sur son état, l’homme qui se fait appeler Cisco l’Italien n’a pas hésité à répondre, «Le style fatigue mais il faut faire avec». Pour lui « après une année scolaire laborieuse, il faut s’amuser ». Ces fréquentations de maquis et de bars ne sont pas sans conséquences. Il y a trois semaines de cela, Alice n’a pas hésité à casser une bouteille sur la tête de son amant qu’elle dit avoir surpris avec une vacancière. L’affaire se serait terminée à la police. Koné Salif voulant faire comme les autres a emprunté la moto de son grand-frère pour ses sorties «by night». Après s’être follement amusé dans un bar climatisé, Salif n’a eu que ses yeux pour pleurer la disparition de la moto de son frère. Qui certainement attendait son engin, le matin, pour ses courses journalières.
Cependant, des parents d’élèves imposent des cours de vacances à leur progéniture. C’est le cas de Sanogo Mamadou qui a préféré inscrire ses quatre enfants aux cours de vacances. «Je paie 10 000 francs pour chaque enfant et je crois bien qu’après deux mois de cours ils pourront se familiariser avec les classes supérieures. Pour lui cela permet aux enfants d’être en avance sur leurs camarades qui ont passé leur temps à s’amuser pendant les vacances. Des enseignants organisent des cours de vacances pour selon eux éviter l’ennui pendant cette longue période de repos. Ils disposent dans leurs classes une vingtaine d’élèves. Au moins cinq écoles dont deux du primaire ont ouvert leurs portes pour ces cours de vacances.
Kindo Ousseny à Man