Les nouvelles ne sont pas bonnes pour la communauté musulmane ivoirienne. Le mouton pourrait encore manquer cette année à l’occasion de la Tabaski. Une pénurie due essentielle aux taxes excessives que doivent payer les transporteurs de ces bêtes entre la zone forces nouvelles et au sud. Ces taxes ont été dénoncées par le président de l’Union Ouest Africaine des Marchands et Importateurs de Bétail (UOAMIB), M. Koné Losseny, lors d’une conférence de presse jeudi dernier, au siège de sa structure, à l’abattoir de Port-Bouët. Selon M. Koné Losseny, en plus des 60 000 FCFA que les marchands paient pour le déchargement de leur bétail une fois à Abidjan, ils déboursent également 300 000 FCFA entre Ouangolo et Tiébissou (zones forces nouvelles) et 80 000 FCFA de Tiébissou à Abidjan au titre du convoyage des bêtes. A ces taxes, vient de s’ajouter celle de 90 000 FCFA imposée par le district d’Abidjan pour la location d’enclos pour seulement 10 jours, à l’occasion de la Tabaski. Une somme que les marchands, a-t-il martelé, ne paieront pas. « Cette taxe n’est pas officielle. Personne ne la paiera. Je demande aux marchands de continuer de décharger leurs animaux chez leurs tuteurs », a-t-il insisté, non sans indiquer que si le district persistait à maintenir sa taxe, les commerçants vendront leurs moutons sur la route. Concernant la taxe payée en zone forces nouvelles, M. Koné Losseny a donné jusqu’au 1er octobre au responsable de la zone pour la supprimer. Dans le cas contraire, ce sont les consommateurs ivoiriens qui, a-t-il prévenu, paieront la facture, car les marchands iront avec leurs bêtes vers d’autres pays, notamment le Sénégal et le Togo. Toute chose qui aura pour conséquence une pénurie de moutons sur le marché ivoirien et par la même occasion une flambée des prix.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna