La Coopérative des fruits du nord (Cofruino) est passée à la phase industrielle. Cette structure familiale a installé une unité de transformation de mangues en tranches séchées, en confiture, en jus et nectar.
Créée au début des années 1980 et dirigée aujourd’hui par Touré Vakamoué, ingénieur petro chimiste, operateur économique de premier plan dans le Denguelé, la Coopérative des fruits du nord (Cofruino) démarre ses activités par l’achat de mangues que sont les variétés appelées « Kent,Keith, Palmer et Amélie » pour les revendre aux centres de traitement de Yamoussoukro et Korhogo selon leurs besoins. Pendant cette période d’ achat bord champ, la Cofruino prend rendez vous avec la transformation en s’investissant dans la création des vergers de mangues industrielle à Odienné où elle plante 50 ha à Madinani et 100 ha à Nafadougou. En 1989, elle signe un contrat de partenariat avec la société internationale de l’agro alimentaire « Inter agri » qui accepte de construire un centre de traitement que la Cofruino rachète grâce à l’argent des ristournes générées par la vente des mangues à l’exportation en Europe. A partir de cette période l’entreprise créée par Touré Vakamoué s’engage dans la création à grande échelle des vergers dan s la région, Bako, Gbéleban, Minignan, Goulia, Tienko dont elle finance l’entretien(nettoyage, fourniture d’intrants et greffage) et la formation des coopérateurs et non coopérateurs propriétaires de vergers. De telle sorte que l’on retrouve près de 500 hectares de mangues industrielles aujourd’hui dans la région. Grâce à ces actions, la Cofruino a pu faire face à toutes ces commandes d’exportation bon an, mal an. Fin 1990, les choses commencent à se compliquer avec les exportateurs qui multipliaient les manœuvres dilatoires pour récuser les mangues ou faire baisser leur prix au nom d’ une soi disant certification injustifiable. En effet, les mangues après un tri sévère bord-champ par des agents formés par des structures spécialisées du pays, sont convoyées au centre de traitement où elles passent par le calibrage, passées à l’eau chaude pour tuer les bactéries ; elles sont ensuite refroidies avant d’être brossées, séchées et emballées dans des cartons pour être transportées dans des camions frigorifiques au port d’Abidjan où elles sont soumises à un dernier contrôle avant d’être exportées sur le marché européen. Cette nouvelle donne pousse Touré Vakamoué à accélérer le processus de transformation. La Cofruino signe un partenariat avec le Lycée professionnel d’Odienné pour former certains de ses membres aux techniques de transformation et envoient d’autres membres au Burkina Faso qui à une grande expérience dans le domaine. Malheureusement la crise qui survient en 2002 arrête ce partenariat, car le Lycée professionnel pillé, à été délocalisé à Abidjan au grand dam des populations du Denguelé. Mais cette situation ne brise pas l’ ardeur des coopérateurs qui continuent leurs activités de traitement et d exportation des mangues et ce, malgré les tracasseries dont sont objet leurs camions de la part des éléments de Forces nouvelles (Fn) et les Forces de défense et sécurité (Fds). C’ est finalement en 2009 que le projet d’installation de l’unité de transformation de mangues se concrétise. Cette usine comprend des broyeuses(mise en pâte des fruits) , des fours à séchage liées aux râpeuses(mise en tranches des fruits) , des machines d’emballage et des machines de fermeture des canettes. Ainsi donc elle produit de la confiture, du nectar de mangues et des tranches séchées de mangues et du jus de mangues, de citron, d’ananas et de gingembre. Le nectar est conservé dans des canettes, la confiture dans des bouteilles en plastique et les tranches séchées dans des sachets aseptisés et certifiés. Tous ces produits sont vendus dans certaines surfaces commerciales de la ville et des hôtels et restaurants de la ville d’Odienné ainsi que dans les villes de Man, Dabou, Daloa et Abidjan. L’unité industrielle emploie une dizaine de jeunes filles encadrées par un chef d’ usine, spécialiste en agro alimentaire et cinq membres de l’administration. Pour le moment l’unité continue son activité d’ exportation le temps d’atteindre sa vitesse de croisière. Le secrétaire exécutif résident assure que la coopérative sera prête à faire face à toutes les commandes qui surviendraient car elle est autosuffisante en matières premières.
Cheikh Oumar Sy, Correspondant régional
Légende : L’installation de l’usine de la Cofruino va donner une valeur ajoutée à la mangue.
Créée au début des années 1980 et dirigée aujourd’hui par Touré Vakamoué, ingénieur petro chimiste, operateur économique de premier plan dans le Denguelé, la Coopérative des fruits du nord (Cofruino) démarre ses activités par l’achat de mangues que sont les variétés appelées « Kent,Keith, Palmer et Amélie » pour les revendre aux centres de traitement de Yamoussoukro et Korhogo selon leurs besoins. Pendant cette période d’ achat bord champ, la Cofruino prend rendez vous avec la transformation en s’investissant dans la création des vergers de mangues industrielle à Odienné où elle plante 50 ha à Madinani et 100 ha à Nafadougou. En 1989, elle signe un contrat de partenariat avec la société internationale de l’agro alimentaire « Inter agri » qui accepte de construire un centre de traitement que la Cofruino rachète grâce à l’argent des ristournes générées par la vente des mangues à l’exportation en Europe. A partir de cette période l’entreprise créée par Touré Vakamoué s’engage dans la création à grande échelle des vergers dan s la région, Bako, Gbéleban, Minignan, Goulia, Tienko dont elle finance l’entretien(nettoyage, fourniture d’intrants et greffage) et la formation des coopérateurs et non coopérateurs propriétaires de vergers. De telle sorte que l’on retrouve près de 500 hectares de mangues industrielles aujourd’hui dans la région. Grâce à ces actions, la Cofruino a pu faire face à toutes ces commandes d’exportation bon an, mal an. Fin 1990, les choses commencent à se compliquer avec les exportateurs qui multipliaient les manœuvres dilatoires pour récuser les mangues ou faire baisser leur prix au nom d’ une soi disant certification injustifiable. En effet, les mangues après un tri sévère bord-champ par des agents formés par des structures spécialisées du pays, sont convoyées au centre de traitement où elles passent par le calibrage, passées à l’eau chaude pour tuer les bactéries ; elles sont ensuite refroidies avant d’être brossées, séchées et emballées dans des cartons pour être transportées dans des camions frigorifiques au port d’Abidjan où elles sont soumises à un dernier contrôle avant d’être exportées sur le marché européen. Cette nouvelle donne pousse Touré Vakamoué à accélérer le processus de transformation. La Cofruino signe un partenariat avec le Lycée professionnel d’Odienné pour former certains de ses membres aux techniques de transformation et envoient d’autres membres au Burkina Faso qui à une grande expérience dans le domaine. Malheureusement la crise qui survient en 2002 arrête ce partenariat, car le Lycée professionnel pillé, à été délocalisé à Abidjan au grand dam des populations du Denguelé. Mais cette situation ne brise pas l’ ardeur des coopérateurs qui continuent leurs activités de traitement et d exportation des mangues et ce, malgré les tracasseries dont sont objet leurs camions de la part des éléments de Forces nouvelles (Fn) et les Forces de défense et sécurité (Fds). C’ est finalement en 2009 que le projet d’installation de l’unité de transformation de mangues se concrétise. Cette usine comprend des broyeuses(mise en pâte des fruits) , des fours à séchage liées aux râpeuses(mise en tranches des fruits) , des machines d’emballage et des machines de fermeture des canettes. Ainsi donc elle produit de la confiture, du nectar de mangues et des tranches séchées de mangues et du jus de mangues, de citron, d’ananas et de gingembre. Le nectar est conservé dans des canettes, la confiture dans des bouteilles en plastique et les tranches séchées dans des sachets aseptisés et certifiés. Tous ces produits sont vendus dans certaines surfaces commerciales de la ville et des hôtels et restaurants de la ville d’Odienné ainsi que dans les villes de Man, Dabou, Daloa et Abidjan. L’unité industrielle emploie une dizaine de jeunes filles encadrées par un chef d’ usine, spécialiste en agro alimentaire et cinq membres de l’administration. Pour le moment l’unité continue son activité d’ exportation le temps d’atteindre sa vitesse de croisière. Le secrétaire exécutif résident assure que la coopérative sera prête à faire face à toutes les commandes qui surviendraient car elle est autosuffisante en matières premières.
Cheikh Oumar Sy, Correspondant régional
Légende : L’installation de l’usine de la Cofruino va donner une valeur ajoutée à la mangue.