Affaire “saisie d’armes aux Etats-Unis” : Amani N’Guessan sollicite l’aide de l’Onu

Un autre épisode débute dans l’affaire d’armes destinées à la Côte d’Ivoire mais saisies aux Etats-Unis, début septembre. Le ministre de la Défense s’en est remis, hier, à l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) afin que celle-ci intervienne auprès de l’Onu. Pour faciliter le transit des armes en question dans le pays de l’Oncle Sam. Amani N’Guessan a, porté la nouvelle à YJ Choi, qu’il a également informé de la nécessité pour l’Etat ivoirien d’entrer en possession de ces instruments de défense.

L’Onuci qui rapporte l’information, a recueilli les propos du ministre à sa sortie de l’audience avec le représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu. « Nous avons eu sa compassion, mais vous savez les organisations internationales ont leurs principes de fonctionnement et M. Choi essaiera de travailler pour que tout entre dans l’ordre pour nous permettre d’aller à des élections sécurisées », lui a-t-il confié. En effet, il a sollicité l’opération onusienne vu que, selon lui, le déploiement des huit mille hommes du Centre de commandement intégré (Cci) est prévu pour bientôt. Et que ces éléments, à la fois issus des Forces de défense et de sécurité (Fds) et des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn), ont nécessairement besoin d’armes. Le ministre a mis son espoir en YJ Choi, pour la livraison de la cargaison à problème. Pour donner plus d’assurance à l’onusien, Amani N’Guessan lui a indiqué qu’il urge de donner des moyens conventionnels à des agents chargés du maintien d’ordre et de la sécurité. Il a notamment indiqué que la dotation des policiers et gendarmes en armes est un préalable au déroulement des élections présidentielles. Le Cci commis à la sécurisation du scrutin ne peut travailler sans des équipements adaptés à sa mission. Le ministre a, par ailleurs, évoqué l’arrestation toujours aux Etats-Unis de l’un de ses collaborateurs, en la personne du colonel Yao N’Guessan. « Dans cette quête de trouver les voies et moyens pour doter la police et la gendarmerie des armes conventionnelles, l’un de mes collaborateurs en l’occurrence mon conseiller technique, a été arrêté aux Etats-Unis », a-t-il, une fois de plus, marqué son indignation. L’officier avait été commis à l’achat et au convoyage à Abidjan desdites armes.

Bidi Ignace