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Économie Publié le vendredi 24 septembre 2010 | Le Temps

Objectif du millénaire pour le développement (OMD), 10 après : Bohoun Bouabré porte la voix de Gbagbo à l’Onu

© Le Temps Par BAD
Economie - La Côte d`Ivoire accueille la 45ème Assemblée annuelle de la BAD et la 36ème Assemblée annuelle du FAD
Jeudi 27 mai 2010. Abidjan, Palais des congrès de l`Hôtel Ivoire. Cérémonie d`ouverture. Photo: le ministre d`état Paul-Antoine Bohoun Bouabré
Profitant de la tribune des Nations unies, le ministre d’Etat Paul Antoine Bohoun Bouabré, a expliqué le combat du Président Gbagbo dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, l’analphabétisation et le Vih/Sida.

“Mesdames et Messieurs, C'est pour moi un privilège et un grand honneur de m'adresser à cette auguste assemblée, au nom de la Côte d'Ivoire et au nom du Président Laurent Gbagbo.

Monsieur le Président,
Le rapport soumis à notre réflexion a le grand mérite d'exposer avec clarté et courage les défis des Objectifs du millénaire pour le développement, ainsi que les mesures à prendre pour les aborder (et peut-être les relever) à cinq années de l'échéance fixée. Qu'il me soit permis d'adresser au nom de notre délégation, mes sincères félicitations à Monsieur le Secrétaire général Ban Ki-moon pour le travail accompli et surtout pour l'initiative de cette rencontre de haut niveau. A l'heure du bilan dix (10) ans après, il faut admettre que le parcours est encore long pour la majorité des pays africains, et les chances de réaliser tous les Omd à l'échéance de 2015 sont faibles.

Monsieur le Président,

Malgré le contexte national marqué par une crise sans précédent dans sa jeune histoire, la Côte d'Ivoire s'est résolument inscrite dans la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement.

Certes, les résultats des actions du Gouvernement ne sont pas à la mesure des efforts consentis, cependant grâce aux différents programmes initiés, des performances encourageantes sont enregistrées. Dans le domaine de l'éducation, les politiques gouvernementales de valorisation des ressources humaines d'une part, et d'autre part, la promotion de l'éducation de base ont permis de soutenir un taux net de scolarisation de 56% sur la période de 2002 à 2008. L'objectif de la parité du genre est sans doute celui pour lequel les chances de réalisation à l'échéance de 2015 sont réelles. En effet, le taux actuel de 0.8 (soit 8 jeunes filles pour 10 garçons), marque un net progrès de la politique du genre dans l'éducation de base. Le développement et la promotion de la condition de la Femme restent une priorité du Gouvernement. Celui-ci met un point d'honneur à l'autonomisation, la participation et la responsabilisation des femmes aux divers niveaux de la vie nationale, dans les domaines et activités les plus divers.

Dans le domaine de la santé, des progrès importants sont également enregistrés, mais ils demeurent insuffisants pour espérer la réalisation de l'objectif de la réduction de la mortalité des enfants de moins de cinq (5) ans. En vue de se donner plus de chance de succès dans ce domaine, l'Etat ivoirien a choisi d'accorder la priorité aux campagnes intégrées de vaccination, à l'amélioration du dispositif de surveillance épidémiologique et au renforcement de la prise en charge intégrée des maladies de l'enfant et du nouveau-né.

En ce qui concerne particulièrement le Vih/Sida, l'engagement du Président de la République s'est traduit par la création d'un ministère spécialement dévolu à la lutte contre la pandémie. Les actions de sensibilisation et de prises en charge des malades, de même que le renforcement de la coordination, du suivi/évaluation donnent des résultats notables. En effet, on note que la progression de la pandémie est globalement contenue tandis que le taux de prévalence qui était de 6,9% en 2000 a diminué significativement pour se situer à 3,7% en 2008. Les pandémies du Vih/Sida, du paludisme et de la tuberculose demeurent encore un grand défi pour l'Afrique en général, et pour la Côte d'Ivoire en particulier. Nous convenons tous que ces pandémies ne sont pas uniquement un problème de santé publique, mais elles sont une sérieuse hypothèque sur le développement économique et social du continent. C'est pourquoi, les efforts sont attendus et doivent être appuyés pour améliorer la qualité de la prise en charge et assurer un plus grand succès des traitements, tout en poursuivant les efforts de sensibilisation des populations.
C'est l'occasion pour nous de soutenir le plaidoyer en faveur d'une augmentation significative des ressources du Fonds mondial de lutte contre ces pandémies. A cet égard, je voudrais saluer tous les donateurs qui se sont succédé à cette tribune et qui ont fait des annonces d'augmentation de leurs contributions. Je demeure convaincu que la réalisation de ces promesses contribuera au succès de la lutte contre les pandémies dans les pays bénéficiaires.


Monsieur le Président,

La pauvreté en Côte d'Ivoire n'a pas reculé sur la décennie des Omd. Bien au contraire. Même si la tendance s'est quelque peu inversée au cours de ces deux dernières années grâce notamment au regain de dynamisme de la croissance économique, l'indice de pauvreté est largement en deçà des espérances. De 38,4% en 2002, cet indice en effet a été évalué à 48,9% en 2008.

Ceci étant, malgré les difficultés financières de l'heure et les contraintes de la gestion de crises récurrentes, le Gouvernement poursuit ses efforts d'amélioration du cadre de vie des populations par la connexion des localités rurales au réseau national d'électricité et aussi par la réalisation de programmes d'approvisionnement en eau potable.

Sur le plan de la préservation de l'environnement, des efforts sont faits surtout pour freiner la déforestation et conserver les parcs et réserves naturels. Nous sommes heureux de saluer la coopération allemande Gtz dans la gestion de la réserve naturelle de TaÏ, dans le Sud-Ouest de la Côte d'Ivoire.


Monsieur le Président,

Pour conclure, permettez-moi de souligner l'importance des réformes économiques en cours dans notre pays pour la réalisation des Omd et surtout pour la pérennisation des acquis. Le succès de réformes et les perspectives immédiates de la réduction du fardeau de la dette (56 % du PIB) dans le cadre de l'initiative Ppte, permettront au Gouvernement d'accroître les ressources au profit des services sociaux de base et pour accélérer la réalisation des Omd. A cinq années de l'échéance de 2015, il est peu réaliste de parier sur l'atteinte de tous les objectifs du millénaire. Cependant, les efforts internes doivent se poursuivre et s'accentuer au regard des défis des Omd, de la reconstruction post-crise, de la reprise vigoureuse de la croissance économique et du développement durable. Dans cette perspective, la Côte d'Ivoire sait pouvoir compter sur l'appui de la communauté internationale et le renforcement du partenariat avec les pays donateurs, pour maintenir l'élan amorcé et redonner espoir à nos populations.
A cet égard, l’élection présidentielle fixée au 31 octobre 2010 augure de bonnes perspectives pour la Côte d'Ivoire.

Je vous remercie”.
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