C’est une prouesse que la bande composée de Samaké Arouna alias Petit bandit, 19 ans et de Traoré Ibrahim, 29 ans, vient de réaliser. Dans la nuit du vendredi 6 à samedi 7 août, les susnommés ont fracturé la porte du container de pagnes de dame K.F avec des pieds de biche et des marteaux. En de véritables professionnels du vol, cinq minutes ont suffi pour que les gangsters cambriolent tout le magasin en emportant 33 pièces de pagnes. Le magasin de K.F se trouve à Port-Bouet 2, un quartier populaire de Yopougon. Après leur forfait, les malandrins tentent d’écouler la marchandise volée au marché noir. « Petit bandit » et ses complices parviennent à revendre la grande partie des pagnes dérobés. Pendant ce temps, la commerçante porte plainte à la police criminelle où une enquête est ouverte. Parallèlement aux recherches entreprises par les policiers, la victime parvient à remonter la filière. Selon K.F, quelques jours après le cambriolage, elle a reconnu quelques pagnes volés avec certaines commerçantes. « Elles m’ont dit les avoir achetés avec le nommé Samaké Arouna alias Petit bandit. Celui-ci se dit forgeron. C’est ainsi que nous l’avons appréhendé. Il a avoué son forfait. J’ai retrouvé 21 pagnes et il en reste 12 », déclare-t-elle. Appréhendés puis interrogés sur les faits de vol de nuit avec effraction, les deux voyous nient l’accusation. Après un interrogatoire musclé, les langues se délient. Arouna fait croire qu’il n’a pas participé au vol mais qu’il a été contacté par le reste du gang pour qu’il trouve des clients prêts à acheter les pagnes volés. « C’est ce que j’ai fait. En retour, j’ai reçu cinq complets de pagnes comme récompense », soutient-il. Traoré Ibrahim qui se dit talibé, déclare qu’il n’a jamais participé au cambriolage. Selon lui, il était en train de dormir en compagnie de Petit bandit lorsque la police est venue l’interpeller. « Je ne sais pas que Arouna est un voleur. Nous nous sommes rencontrés chez mon maître. C’est tout ce que je sais », campe-t-il sur sa position. Présentés à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, mercredi dernier, les prévenus continuent de réfuter les faits mis à leur charge. Le juge n’y va pas du dos de la cuillère. 6 mois de prison ferme pour leur apprendre à ne plus jouer à la vache.
Bahi K.
Bahi K.