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Faits Divers Publié le jeudi 23 septembre 2010 | Nord-Sud

Gagnoa : Il pompe le carburant de sa société

Le réseau routier de la ville de Gagnoa est fortement dégradé. Pour être moins contraignant aux taximètres et autres usagers, une société de la place est à l’œuvre. L’entreprise a engagé Coulibaly Ibrahim, un Ivoirien de 36 ans comme veilleur de nuit afin que le matériel de travail soit bien gardé. Pendant les premiers mois, Coulibaly était sans reproche. Puis vient le moment où l’entreprise connaît des difficultés. L’employeur a du mal à honorer ses engagements vis-à-vis du gardien. Coulibaly passe deux mois sans salaire et n’arrive plus à tenir le coup. Comment subviendra-t-il à ses besoins ? La réponse à cette question n’est pas loin. Elle est juste à côté de lui, c’est-à-dire là où il travaille. Le veilleur de nuit attend que les ouvriers de la société rentrent à la maison pour siphonner une bonne quantité du carburant du réservoir de l’entreprise. L’opération terminée, le gardien s’apprête à quitter le lieu du vol lorsqu’il tombe nez à nez avec Fambi Jonas, un autre employé qui y exerce comme superviseur des travaux. Pour toute explication, le voleur justifie son acte. « Cela fait 2 mois que je ne suis pas payé et j’ai faim ». C’est alors que Jonas exige que le voleur paie pour son acte ou à défaut, qu’il rembourse la quantité de carburant soutirée frauduleusement. Pour s’en assurer, il sollicite l’expertise des pompistes de la ville. Ceux-ci évaluent la quantité volée à 20 litres, ce qui équivaut à 12 mille francs. Coulibaly n’étant pas solvable est conduit au commissariat de police. Ses parents informés viennent à la rescousse. « J’ai été désintéressé par les parents à hauteur de 12 mille francs. Pour cela, je me suis rendu au commissariat pour retirer ma plainte. Mais c’était trop tard, il avait déjà été déféré. Je veux qu’on le libère », a plaidé le superviseur en faveur du veilleur. Ce dernier ayant plaidé coupable, est resté constant dans ses déclarations depuis les enquêtes préliminaires jusqu’à la barre du tribunal. « Depuis deux mois, je ne suis pas payé, j’avais faim et j’ai volé », reconnaît-il. Une faute avouée est à moitié pardonnée, dit l’adage. Cela s’est vérifié dans le cas de Coulibaly à qui le juge a accordé des circonstances atténuantes après l’avoir déclaré coupable. Il écope de 15 jours de prison ferme, 20 mille francs d’amende, 5 ans d’interdiction de paraître sur le territoire national autre que son lieu de naissance et 10 ans de privation de droit.

Alain Kpapo à Gagnoa
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