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Faits Divers Publié le samedi 18 septembre 2010 | Nord-Sud

Viols de 8 fillettes à Abengourou : Les parents des victimes témoignent

Accusé du viol de 8 fillettes, M. K., la quarantaine, originaire du village d’Amanikro dans la sous-préfecture d’Abengourou a été déféré à la maison d’arrêt et de correction d’Abengourou. Son procès est prévu, le mercredi 22 septembre.

En attendant, Nord-Sud a tenté de percer le mystère autour de ce personnage sadique qui a le vice à fleur de peau. « Le père de Jean-Marc (ndlr : M. K.) est un homme sans problème. Il appelle affectueusement toutes les femmes du quartier belle-mère ». Mme Cissé Fatou, la mère des victimes C.A., 5 ans et C.M. 8 ans ne pouvait pas s’imaginer qu’elle devait prendre au sens propre
l’expression « belle-mère » utilisée par le pédophile. Personne ne pouvait imaginer qu’au fond de cet homme, marié, père d’un garçon de 12 ans et d’une fillette de 2 ans se cachait un dangereux « gicleur » de fillettes. Surtout pas A. un instituteur qui a d’abord dénoncé des manœuvres malveillantes contre le prévenu avant de se rendre compte que deux de ses propres filles figuraient au tableau de chasse du violeur impénitent. « Cela fait 9 ans qu’il habite avec nous ici à Cafétou-belleville (un quartier populaire d’Abengourou). On ne pouvait penser cela de lui. Depuis qu’il a été licencié de la société Holz ivoire (une usine de transformation de bois), il gérait sa petite boutique devant sa cour. Mais depuis quelques mois, certaines femmes du quartier le
soupçonnaient vu les douleurs et les lésions des parties génitales de leurs fillettes quand elles vont et reviennent de la boutique », raconte un habitant du quartier. Elles n’ont pas eu tord de s’inquiéter. « C’est lorsque je lavais ma fille que j’ai remarqué des plaies sur son sexe. Malgré mon interrogatoire serré, elle ne m’a pas donné l’origine de ses lésions. Samedi dernier, mon
beau-frère Alassane a envoyé ma fille Awa chez le boutiquier pour acheter du pain. Ne la voyant pas revenir, il s’est rendu à la boutique qu’il a trouvée fermée. Il a épié l’intérieur de la boutique par une fente de la porte. Enfer et damnation, c’est M. K. tout nu qu’il voit couché sur ma fille. Il est venu m’alerter et nous sommes allés constater que ma fille était dévêtue. Elle tenait
sa jupe. Méa a d’abord nié les faits. De retour à la maison, j’ai vu que du sperme s’écoulait de son sexe. Aujourd’hui, j’ai peur que ma fille soit infectée par une maladie grave, qu’elle ne puisse pas enfanter plus tard. », déclare tristement C. D. la mère de F.A. La fillette, comme toutes les autres petites victimes innocentes, a fait des déclarations qui font froid dans le dos : « Quand on va à la boutique pour faire des achats, le boutiquier nous demande d’enlever notre caleçon puis il nous fait coucher. Il nous empêche de crier en nous fermant la bouche avec sa main. A l’aide de beurre de karité qu’il se met sur le sexe et sur le nôtre, il nous pénètre par devant ou par derrière.
Après, il nous dit que si nous racontons cela, son fétiche nous tuera puis il nous donne des sucettes et des biscuits ». L’avis de la jeune Aïcha, visiblement malade, est sans ambages contre son bourreau : «Je veux qu’on le tue». Quand on les interroge sur la suite judiciaire de l’affaire, les parents semblent plutôt préoccupés par la santé de leurs progénitures. Sur les lieux, l’ONG de
protection des enfants « Vision nouvelle » dirigée par Ettien Jean Claude a commencé le recensement des victimes de M. K. et elle est prête à se constituer partie civile au procès. Le nombre de fillettes victimes des appétits sexuels dévastateurs de M. K. s’élève désormais à 11. Certains parents de victimes pensent même que ce chiffre peut dépasser la vingtaine. Quant à son épouse à qui nous avons pu arracher quelques mots, elle est prête à offrir le bon Dieu sans
confession à son époux qui est, selon elle, l’objet de diffamation. Pour elle, le fait que M. K. soit accusé, relève d’un mauvais sort. Mais pourquoi ce père ne vise-t-il que les enfants des autres ?


Koffi Jean Luc, Abengourou
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