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Faits Divers Publié le vendredi 17 septembre 2010 | Nord-Sud

Après l’interpellation des braqueurs d’Abengourou : Comment les bandits ont été conduits au violon de la PJ

C’est sous haute escorte policière que D.A et son complice sont arrivés à Abidjan, mercredi dernier, menottes aux poignets, à bord d’un véhicule de liaison. C’est le commissaire du 2ème arrondissement d’Abengourou, située à 210 km de la capitale économique, qui a conduit ces deux redoutables gangsters devant le directeur des enquêtes criminelles. Selon une source proche du dossier, les criminels ont été entendus sur les faits de vol de nuit en réunion à main armée. Leurs armes à feu, de type pistolets automatiques avec leurs chargeurs, ont été saisies pour servir de pièces à conviction, lors du procès. Pour l’heure, les limiers de la police criminelle sont aux trousses des autres membres de cette bande organisée. Une enquête, a été ouverte pour, dit-on, approfondir le dossier car il s’agit d’un réseau de malfaiteurs spécialisés dans les attaques de cours communes qu’il «va falloir démanteler». Selon notre interlocuteur, les déclarations de D.A et de son acolyte permettront de procéder, les jours à venir, à d’autres arrestations. Rappeler les circonstances dans lesquelles ces deux truands ont été appréhendés par la police de la cité royale (Cf. Nord-Sud Quotidien du jeudi 9 septembre n°1595). Le 5 septembre à 19h, D.A et son comparse attaquent trois cours communes au quartier Lobikro. Les truands sont en passe de réussir leur coup mais dans la 3ème cour ils sont confrontés à un obstacle. Le nommé M.A. entend les cris de détresse de sa belle-mère, lorsqu’il ouvre sa fenêtre, il essuie un tir. Son avant-bras gauche est fracturé et il saigne. Tout le quartier est alerté et les malfrats se refugient dans la brousse. Les habitants organisent une battue. Entre-temps, M.A est évacué d’urgence à l’hôpital pour être soigné. Les recherches n’aboutissent pas et les malfaiteurs s’en vont avec leur butin. Le lendemain des faits, c’est-à-dire le 6 septembre, le nommé A., l’un des témoins du braquage, reconnaît l’un des gangsters. Celui-ci les suit discrètement. Ils empruntent un taxi en direction de la gare Gti. Le témoin ne les quitte pas des yeux jusqu’à ce qu’ils prennent leurs tickets à destination d’Abidjan. A. fait diligence et va informer les policiers du commissariat du 2ème arrondissement qui arrivent promptement. Ils interpellent D.A assis dans le car mais celui-ci tente d’opposer une résistance en essayant même de brandir son arme à feu, caché dans son sac à dos. Il est maîtrisé contrairement à son complice qui attendait le car juste au 1er corridor à la sortie d’Abengourou. Sentant le danger, celui-ci s’était engouffré dans un mini-car. Les informations données par D.A ont permis d’appréhender le fuyard au corridor d’Akoupé.

Ouattara Moussa
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