Quartier Kokrenou de Yamoussoukro. Hier matin. Des cris et des pleurs d’une jeune dame inconsolable fendent l’air: « Mon papa ! Mon papa », s’écrie-t-elle à tue-tête. Les lieux sont bouclés par des agents du commissariat de police du 2ème arrondissement. Sur place, un camion du 5ème groupement des sapeurs-pompiers est en stationnement devant un appartement de même qu’un corbillard. Les soldats du feu ont terminé leur travail et permettent au commissaire Doumbia de faire les premiers constats.
Spectacle apocalyptique que celui d’un local de 3 pièces (2 chambres, un salon, des toilettes et une cuisine extérieure) entièrement consumé par le feu. Dans le petit salon, la carcasse calcinée d’un congélateur et quelques ustensiles sont les seuls objets reconnaissables dans cet espace carbonisé. Du mobilier, il ne reste que quelques morceaux de bois noircis. En face, dans la petite salle d’eau, le corps calciné de 2 adultes, très probablement le gendarme et son épouse. Juste à côté, à gauche, 7 corps dont celui de 2 enfants. Aucune des 9 victimes n’est reconnaissable à vue d’œil tant le feu a fait une œuvre dévastatrice.
Selon un des voisin, Kouadio Marcel, chauffeur de taxi, le sinistre est survenu autour de 23 heures, peu après qu’il est revenu du travail. « C’est ma femme qui a entendu les appels au secours et m’a réveillé », explique-t-il. A son réveil, son propre salon est envahi par la fumée de l’incendie qui s’est très probablement déclenché dans celui du voisin. Il va porter secours et arrive à briser le portillon. Mais, malgré sa bonne volonté, il n’arrivera jamais à bout de la porte du salon, encore moins des fenêtres. C’est que dans ce quartier isolé où pullulent les bandits de tout acabit, les portes sont en fer et les fenêtres protégées par des antivols. De guerre lasse, le chauffeur appelle les sapeurs-pompiers de la 5ème compagnie du GSPM qui arrivent avec un laceur d’eau de grande capacité. Les soldats du feu parviennent à circonscrire, puis à éteindre le feu. « Lorsqu’ils ont fini, on entendait plus aucun cri dans la maison », explique le voisin. Qui a tout perdu, lui aussi. « Il ne nous reste plus, à mon épouse et moi que les habits que nous portons », ajoute-t-il.
En fait, la maison du gendarme fait partie d’un lot de trois appartements. D’un côté, Kouadio Marcel, le chauffeur de taxi et de l’autre, un pasteur. Ce dernier, a-t-on appris, était en voyage, laissant ses enfants à eux-mêmes. Ces derniers ont eu leur salut en sautant par le toit de leur maison. Comme chez le gendarme, le feu a tout dévoré dans les deux autres appartements, heureusement sans faire de victimes humaines supplémentaires.
La victime principale, c’est le MDL-chef Kouakou Brou Bernard, originaire de Didiévi. Selon nos sources, il exerçait à la compagnie de gendarmerie de Yamoussoukro. Après avoir fait valoir son droit à la retraite en décembre 2009, il s’est installé à Kokrenou. Au nombre des victimes, il y a son épouse, 3 de ses enfants dont sa fille mariée à un gendarme. Cette dernière, qui habite une villa à Yamoussoukro, était venue rendre visite à sa famille et a décidé de passer la nuit avec ses parents. Il y a aussi 2 petits-enfants du défunt et 2 filles de ménage (celle de son épouse et celle de sa fille), soit au total 9 personnes !
Vraisemblablement, lorsque le feu s’est déclaré dans le salon, la maisonnée dormait. L’embrasement total du salon a empêché le gendarme d’atteindre la porte. Il s’est alors refugié dans la salle d’eau alors que les autres membres de la famille se sont entassés dans la seconde chambre.
Sur l’origine du sinistre, rien de précis. Toutefois, au moment où nous quittions les lieux, des techniciens de la Cie arrivaient pour, dit-on, faire un constat. Et, le commissaire Doumbia attendait les médecins pour leur constat avant le transfert des corps à la morgue.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Spectacle apocalyptique que celui d’un local de 3 pièces (2 chambres, un salon, des toilettes et une cuisine extérieure) entièrement consumé par le feu. Dans le petit salon, la carcasse calcinée d’un congélateur et quelques ustensiles sont les seuls objets reconnaissables dans cet espace carbonisé. Du mobilier, il ne reste que quelques morceaux de bois noircis. En face, dans la petite salle d’eau, le corps calciné de 2 adultes, très probablement le gendarme et son épouse. Juste à côté, à gauche, 7 corps dont celui de 2 enfants. Aucune des 9 victimes n’est reconnaissable à vue d’œil tant le feu a fait une œuvre dévastatrice.
Selon un des voisin, Kouadio Marcel, chauffeur de taxi, le sinistre est survenu autour de 23 heures, peu après qu’il est revenu du travail. « C’est ma femme qui a entendu les appels au secours et m’a réveillé », explique-t-il. A son réveil, son propre salon est envahi par la fumée de l’incendie qui s’est très probablement déclenché dans celui du voisin. Il va porter secours et arrive à briser le portillon. Mais, malgré sa bonne volonté, il n’arrivera jamais à bout de la porte du salon, encore moins des fenêtres. C’est que dans ce quartier isolé où pullulent les bandits de tout acabit, les portes sont en fer et les fenêtres protégées par des antivols. De guerre lasse, le chauffeur appelle les sapeurs-pompiers de la 5ème compagnie du GSPM qui arrivent avec un laceur d’eau de grande capacité. Les soldats du feu parviennent à circonscrire, puis à éteindre le feu. « Lorsqu’ils ont fini, on entendait plus aucun cri dans la maison », explique le voisin. Qui a tout perdu, lui aussi. « Il ne nous reste plus, à mon épouse et moi que les habits que nous portons », ajoute-t-il.
En fait, la maison du gendarme fait partie d’un lot de trois appartements. D’un côté, Kouadio Marcel, le chauffeur de taxi et de l’autre, un pasteur. Ce dernier, a-t-on appris, était en voyage, laissant ses enfants à eux-mêmes. Ces derniers ont eu leur salut en sautant par le toit de leur maison. Comme chez le gendarme, le feu a tout dévoré dans les deux autres appartements, heureusement sans faire de victimes humaines supplémentaires.
La victime principale, c’est le MDL-chef Kouakou Brou Bernard, originaire de Didiévi. Selon nos sources, il exerçait à la compagnie de gendarmerie de Yamoussoukro. Après avoir fait valoir son droit à la retraite en décembre 2009, il s’est installé à Kokrenou. Au nombre des victimes, il y a son épouse, 3 de ses enfants dont sa fille mariée à un gendarme. Cette dernière, qui habite une villa à Yamoussoukro, était venue rendre visite à sa famille et a décidé de passer la nuit avec ses parents. Il y a aussi 2 petits-enfants du défunt et 2 filles de ménage (celle de son épouse et celle de sa fille), soit au total 9 personnes !
Vraisemblablement, lorsque le feu s’est déclaré dans le salon, la maisonnée dormait. L’embrasement total du salon a empêché le gendarme d’atteindre la porte. Il s’est alors refugié dans la salle d’eau alors que les autres membres de la famille se sont entassés dans la seconde chambre.
Sur l’origine du sinistre, rien de précis. Toutefois, au moment où nous quittions les lieux, des techniciens de la Cie arrivaient pour, dit-on, faire un constat. Et, le commissaire Doumbia attendait les médecins pour leur constat avant le transfert des corps à la morgue.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
