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Faits Divers Publié le mercredi 8 septembre 2010 | Soir Info

Yopougon : la main de sa fiancée lui est refusée / Un instituteur avale des comprimés pour se suicider

F.P, instituteur de son état, a manqué de peu de passer de vie à trépas. Ses petits élèves, il n’allait donc plus jamais les retrouver à la rentrée scolaire prochaine qui pointe déjà. Retour sur un scénario tragique où l’acteur principal, à savoir l’enseignant, a voulu se faire hara-kiri. En effet, indiquent les renseignements en notre possession, cela fait bien 5 ans déjà, que F.P, âgé de 34 ans, est tout heureux d’émarger à la Fonction publique. Et il a de bonnes raisons. Parce que, par ces temps difficiles de crise, il y a de nombreux jeunes gens de son âge, surtout des amis à lui, qui broient du noir. En dépit de leurs diplômes, ils n’ont pas encore goûté aux délices d’un premier emploi. Mais le bonheur pour le jeune enseignant, il le veut total. Et pour lui alors, il n’y a qu’un seul élément, pour que cela soit. C’est son mariage. Oui, le mariage, ce fonctionnaire en sait les énormes avantages. Tant sur le plan administratif que social, où cela assure un équilibre. Le mariage rend responsable et permet de se construire une vie harmonieuse. Au lieu d’être confiné dans une situation de célibataire qui livre au déséquilibre, aux vices et autres plaisirs éphémères. Sa petite amie A.G, employée dans une pharmacie de la place, il veut donc officialiser son union avec elle. De sorte à vivre et construire une vie digne de ce nom, avec cette dernière. Et espérer plus tard, des enfants qui viendraient agrandir le cercle de la famille. En tout cas, une belle initiative qui ne montre que tout le sens de la responsabilité de ce jeune homme. Vu que, certains jeunes gens de son âge sont encore enclins à la vadrouille. F.P prend donc des conseils avec son entourage, pour cerner la conduite à tenir, lorsqu’il s’agira d’aller demander la main de sa dulcinée. Pensant donc avoir réuni tous les éléments, il décide d’aller verser la dot à ses futurs beaux-parents. Nous sommes le samedi 28 août 2010. Flanqué de l’un de ses collègues et d’un ami qu’il considère comme un grand frère, le voilà donc qui se lance en direction du logis des parents de A.G, au quartier « Solic 1 », à Yopougon. Sur place, après les civilités, les nouvelles sont plus tard demandées. Sans ambages, l’objet de la visite est donné, dans la pure tradition. Le contenu de la dot à verser est dévoilé. Quelques instants plus tard, les parents, notamment les oncles, sensés être les garants de cette union, se retirent pour concertation. Le conclave dure environ une heure de temps. Dès lors, la sérénité n’était plus perceptible du côté de P.F. Avec la suite, on verra qu’il avait de bonnes raisons d’être inquiet. De fait, lorsque les oncles sont de retour, leur porte-parole livre le résultat de leur concertation. Le décryptage de ses propos habillés dans un tissu de proverbes est sans équivoque. La main de A.G est refusée à l’instituteur. Le pauvre s’effondre littéralement. C’est avec peine que sa suite et lui quittent les lieux. Alors que loin des regards, ils attendent en bordure de route un taxi pouvant les ramener dans leur quartier, ils sont abordés par un cousin de l’employée de pharmacie. Il a participé à la cérémonie. C’est lui qui dévoile les dessous du refus des parents de lui accorder la main de A.G.

Tragique conséquence

A en croire donc leur interlocuteur, la dot, proposée est considérée comme des foutaises. Parce qu’elle se résume en un complet de pagne, de moindre valeur marchande, d’une bouteille d’alcool frelaté et de la somme de 4.000 FCfa composée de deux billets de 2.000 FCfa. Et de plus, les accompagnateurs de l’instituteur n’étaient pas du tout représentatifs et responsables dans leurs attitudes. Ce qui signifie donc pour les parents que leur fille A.G ne sera pas en de bonnes mains, sur divers plans. Ce, aux côtés d’un homme qu’ils considèrent leur avoir manqué du respect. Pour l’instituteur, l’humiliation est totale. Il ne peut l’admettre. Et aussi curieux que cela puisse paraître, nos sources soutiennent que, F.P s’en prend subitement à ses amis. Il les accuse d’avoir fait foirer son projet qui lui tenait tant à cœur. N’est-ce pas, selon lui, eux qui lui ont conseillé la composante de la dot trouvée ridicule ? Eux qui soutenaient qu’il ne s’agissait que d’un acte symbolique. N’est-ce pas encore eux qui se conduisaient comme des irresponsables à la cérémonie en marge de laquelle, ils s’adonnaient à des causeries futiles ? Lorsqu’il arrive à son domicile, F.P s’enferme dans sa chambre. Il est environ 14h. Jusqu’à 20 h, il n’en sort pas. C’est à cette heure-là, qu’arrivent ses deux amis de l’instant, voulant lui présenter des excuses. Sa servante va donc frapper à la porte de la chambre, pour le prévenir de la présence des visiteurs. Mais c’est en vain. Ses deux amis, pensant qu’il est endormi, décident alors d’aller le réveiller eux-mêmes. Hélas, c’est dans un état lamentable qu’ils le découvrent. Il a les yeux retournés et apparemment, il est à l’agonie. Près de lui, une boîte vidée de tous ses comprimés. C’est clair, le jeune enseignant a tenté de se suicider. La brève missive, adressée à sa petite amie, est du reste claire sur ses sombres intentions. Sans perdre de temps, ses amis l’évacuent dans un centre de santé de la commune. Il a pu être sauvé. De justesse, selon les praticiens. Convalescent, l’enseignant est encore marqué par le revers subi. Cependant, il nous revient que tout n’est pas encore perdu pour lui, dans sa volonté de faire de A.G son épouse. Et comment ? Nos sources ne nous le disent pas.


Madeleine TANOU
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