On ne peut pas dire que les criminels manquent d’ambitions. En tout cas, ce serait se moquer de ces fripons qui, dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 septembre, ont sévi à Bouaflé. Précisément, à la société de brasserie et de limonaderie (Solibra), située sur la route de Daloa, après le pont. Pour l’essentiel des informations qui nous sont parvenues, c’est peu après minuit que les criminels ont investi les lieux après avoir cassé la porte arrière qui donne dos à la brousse. Pour tromper la vigilance de la sécurité, les bandits vont s’habiller en tenue des employés de Solibra. Toujours selon nos sources, ce mouvement très suspect attire l’attention des vigiles en charge de la sécurité des lieux. Ils informent le directeur général, de la présence d’individus suspects. Celui-ci leur demande de prendre leurs responsabilités. Ainsi, l’un d’entre eux part immédiatement inspecter les locaux. Malheur à lui. Il est neutralisé par des malabars armés de pistolets automatiques. Après quoi, il est traîné jusqu’au portail principal. A la vue de cette prise en otage de leur collègue, les autres gardiens en faction prennent la fuite. Les voyous sont désormais les maîtres des lieux. Au nombre de dix, tous armés de pistolets, les criminels vont quadriller l’entreprise. Pendant que l’un des gangsters fait le guet à l’entrée principale de la société, les autres cambriolent les lieux. Ils ont pratiquement passé en revue tous les six bureaux. Notamment, celui du directeur général, M. Zallo, du directeur financier, de la secrétaire du directeur général et du comptable. Ils ont tout mis sens dessus dessous par une fouille systématique. En tout cas, on ne peut pas dire que leur passage n’a pas été sans conséquences. Vu qu’ils ont emporté deux ordinateurs portables, deux cellulaires, la somme de 685 mille francs trouvée dans le coffre-fort et 32 mille francs d’un client. L’arrivée de la police a coïncidé avec le départ des bandits. Après des échanges de tirs les voleurs ont disparu dans la nature. Une enquête est en cours par les éléments du commissaire Yao Kouassi Albert, en vue de coincer les auteurs de l’attaque qui, pour certains, sont loin d’avoir des ambitions de simples bandits à la recherche de numéraires. Ceux qui tiennent ces propos en veulent pour preuve le vol des deux ordinateurs de la direction. Les conclusions de l’enquête sont donc attendues, afin de situer chacun. Hier, le directeur de Solibra de Bouaflé, M. Zallo, a été entendu avec certains membres du personnel.
Bahi K.
Bahi K.