Les armes ont crépité hier, mardi 7 septembre 2010 à Bouaké. Que s’est-il passé ? Il faut noter que, depuis un certain temps, les populations de « la capitale de la paix » ont pu constater que des manœuvres recrutés par l’Ageroute entretiennent la voirie. C’est dans ce cadre là que ces employés se sont retrouvés dans la matinée d’hier, sur le tronçon Bouaké-Abidjan. Plus précisément vers le corridor sud de la ville. Pour leur assurer une bonne sécurité, le commandant Soro Dramane qui a en charge le contrôle de ce corridor a déployé, sur le périmètre où s’effectuent ces travaux, certains de ses éléments. Pour mener à bien leur mission, lesdits éléments dressent un cordon de sécurité, obligeant les véhicules, motos, camions etc. à contourner cette zone, non loin de la base de l`Onuci. Tout marche bien jusqu’à 13h 15mn. A ce moment précis, un élément de la compagnie "atchégué"(l’unité du commandant Morou Ouattara, jeune frère de Wattao), circulant sur sa moto, quitte le corridor sud pour se rendre en ville. Une vingtaine de mètres plus loin, il tombe sur le cordon de sécurité. Il est donc prié gentiment de rebrousser chemin et d’emprunter la déviation comme tout le monde pour regagner la ville. Refus catégorique de sa part, selon nos sources. Et il s’en suit une altercation. Dans la foulée, l’élément reçoit une gifle, de la part d’un nommé Chaka, membre de l’équipe de sécurisation des travaux. C’est la goûte d’eau qui a fait déborder le vase. L’élément de Morou Ouattara digère mal cette gifle. Il fonce à sa base et revient avec du renfort. Les tirs d’arme à feu se font entendre. C’est la panique généralisée. Le trafic est interrompu. Et nos sources indiquent qu’il y a eu trois bléssés graves du cotés du commandant Soro Dramane. Ces blessés par balle seront évacués au centre hospitalier universitaire (Chu) de la ville. Et sur leur sort, nous n’en savons pas davantage pour l’heure. Joint au téléphone, le porte parole des Forces nouvelles (Fn), Sékongo Félicien, a fait savoir qu’il se prononcera ultérieurement. Le commandant d’instruction 3, Chérif Ousmane est arrivé sur les lieux pour calmer les belligérants. A 15h, la vie a repris son cours normal à Bouaké.
Ladji Abou SANOGO
(Correspondant régional)
Ladji Abou SANOGO
(Correspondant régional)
