Le 23 août vers 19 h, sur information d’un indic de la police, des éléments du commissariat du 24ème arrondissement, mènent une opération à Jean Folly, rue casier, à Port-Bouët. Selon les renseignements fournis, des individus seraient en pleine préparation d’attaque dans une maison inachevée servant de fumoir de drogues (cannabis et héroïne). Le lieu est la propriété de dame Kéré Adjara. C’est elle qui vend la drogue aux bandits. « Cet endroit sert de lieu de rassemblement aux malfaiteurs. Cette dame est la receleuse d’objets volés par des braqueurs », soutient l’indic sous le sceau de l’anonymat. C’est ainsi qu’une équipe d’intervention se rend au lieu indiqué. Une descente musclée qui permet d’appréhender deux braqueurs dont Koutouan Brou Gérard et Diémessa Kouakou. Ils ont découvert en possession des coupe-jarrets trois boulettes de cannabis. Dame Kéré Adjara a été aussi interpellée. Interrogée à la police, elle déclare que c’est lorsque son copain Collins Uzolt avait été condamné en mai 2009 à dix ans de prison pour vente de drogue qu’elle s’est elle aussi adonnée à ce commerce illicite. Mais après que la police a abattu des bandits en décembre dans son quartier, elle a arrêté ce trafic. De ce fait, Kéré Adjara dit ne plus être en contact avec ses anciens fournisseurs que sont les nommés Aka Félix et Kodjo. Elle signifie en outre qu’au moment où elle vendait encore la drogue, elle ne traitait pas avec des braqueurs encore moins être une receleuse. «En revanche, l’un des grands bandits nommé Mozes détenu à la Maca pour vol à main armée, était le compagnon de Collins », révèle l’officier-enquêteur. La prévenue nie les faits d’association de malfaiteurs, vol en réunion à main armée et recel d’objets volés, détention, consommation puis vente de cannabis et d’héroïne. Interrogés à leur tour sur les mêmes faits, Koutouan et Diémessa réfutent les accusations. Pressés de questions, ils finissent par avouer leur forfait. Quant à dame Kéré, elle aussi reconnaît les faits. Elle affirme qu’elle continuait de vendre la drogue. Cependant, elle soutient, qu’elle n’est pas la seule vendeuse dans le fumoir. Selon l’accusée, d’autres dealers sont encore dans la nature dont les nommés Kodjana et Baba Cissé alias Agnakra qui utiliseraient son nom pour vendre la drogue. Présentés à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, mercredi, les mis en cause répètent leurs déclarations lors de l’enquête préliminaire. La drogue saisie est mise sous scellés. Le tribunal les condamne à 5 ans de prison ferme pour consommation, vente de drogue et tentative d’attaque à main armée.
Bahi K.
Bahi K.