A 45 jours de l’élection présidentielle, un albinos a disparu dans la région des 18 montagnes dans des circonstances étranges. D’où ce cri d’alarme du président de l’Ong ‘’Bien-être des albinos de Côte d’Ivoire’’ (Beda-ci).
Un enfant albinos a été tragiquement tué à Pinhou pour être introduit dans un tronc d’arbre. Etes-vous informé de ce fait?
Pas du cas de Pinhou. Mais, nous avons ce genre d’informations qui reviennent fréquemment. Concernant notamment un albinos qui été tué aux-Deux-Plateaux, et un autre à Guitri, il y a quelques années. Il y a aussi eu un cas récemment à Bouaké.
Comment cela s’est-il passé ?
Il a été enlevé et tué. Ses tripes ont été découvertes quelque part.
Etes-vous en contact avec les familles d’albinos ?
Oui. Je suis fréquemment en contact avec elles. Nous avons été à Bouaké pour faire un documentaire sur les albinos. Leur vie, leur insertion sociale et les problèmes qu’ils rencontrent.
Quel est leur état d’esprit?
Elles sont inquiètes avec ce qui se passe. A la veille des élections, l’inquiétude a augmenté. Je leur ai même conseillé de bien surveiller leurs enfants albinos, de ne pas les laisser trop sortir.
C’est aussi valable pour les personnes âgées.
Bien sûr. En 2000, nous avons vu le cas d’une jeune fille albinos qui a été enlevée de force. Donc, tous les albinos sont concernés.
Au niveau de l’Ong, avez-vous prévu des dispositions ?
Oui. Nous menons actuellement une campagne de sensibilisation. Mais, elle n’est pas facile, à cause de la faiblesse des moyens. Faire des tournées sans moyens, ce n’est pas facile. Nous essayons de faire le maximum pour informer les parents d’albinos sur le danger que ces personnes courent tout en sachant que nous-mêmes sommes visés.
Avez-vous sollicité une aide extérieure ?
Nous avons déposé des courriers partout à cet effet.
Vous sentez-vous en danger lorsque vous marchez dans la rue ?
Bien évidemment. Depuis un certain temps que je parle du danger qui guette les albinos, je ne me sens pas en sécurité. Plusieurs de mes amis sont dans cette situation.
Pourquoi ne demandez-vous pas de l’aide de l’Etat ?
Si, nous le faisons. Nous avons déposé des courriers à la primature et à la présidence, nous attendons leurs réponses.
Croyez-vous en la superstition ?
Je suis Africain, je crois en la superstition. Cela fait partie de nos coutumes.
Par exemple, lorsqu’on marie une femme albinos, on devient chanceux, ou lorsqu’on sacrifie un albinos, la richesse frappe à la porte…
Non, je ne crois pas à ces choses-là. Ce sont des préjugés.
Pensez-vous pouvoir protéger les albinos ?
Nous pouvons les protéger, mais pour cela nous avons besoin du concours de la population et de l’Etat.
A l’approche des élections présidentielles, avez-vous un message à lancer ?
Je demande aux albinos de rester prudents. Je demande aussi aux gens d’arrêter de croire aux préjugés sur la base desquels, ils s’en prennent aux albinos.
Une interview réalisée par Raphaël Tanoh
Un enfant albinos a été tragiquement tué à Pinhou pour être introduit dans un tronc d’arbre. Etes-vous informé de ce fait?
Pas du cas de Pinhou. Mais, nous avons ce genre d’informations qui reviennent fréquemment. Concernant notamment un albinos qui été tué aux-Deux-Plateaux, et un autre à Guitri, il y a quelques années. Il y a aussi eu un cas récemment à Bouaké.
Comment cela s’est-il passé ?
Il a été enlevé et tué. Ses tripes ont été découvertes quelque part.
Etes-vous en contact avec les familles d’albinos ?
Oui. Je suis fréquemment en contact avec elles. Nous avons été à Bouaké pour faire un documentaire sur les albinos. Leur vie, leur insertion sociale et les problèmes qu’ils rencontrent.
Quel est leur état d’esprit?
Elles sont inquiètes avec ce qui se passe. A la veille des élections, l’inquiétude a augmenté. Je leur ai même conseillé de bien surveiller leurs enfants albinos, de ne pas les laisser trop sortir.
C’est aussi valable pour les personnes âgées.
Bien sûr. En 2000, nous avons vu le cas d’une jeune fille albinos qui a été enlevée de force. Donc, tous les albinos sont concernés.
Au niveau de l’Ong, avez-vous prévu des dispositions ?
Oui. Nous menons actuellement une campagne de sensibilisation. Mais, elle n’est pas facile, à cause de la faiblesse des moyens. Faire des tournées sans moyens, ce n’est pas facile. Nous essayons de faire le maximum pour informer les parents d’albinos sur le danger que ces personnes courent tout en sachant que nous-mêmes sommes visés.
Avez-vous sollicité une aide extérieure ?
Nous avons déposé des courriers partout à cet effet.
Vous sentez-vous en danger lorsque vous marchez dans la rue ?
Bien évidemment. Depuis un certain temps que je parle du danger qui guette les albinos, je ne me sens pas en sécurité. Plusieurs de mes amis sont dans cette situation.
Pourquoi ne demandez-vous pas de l’aide de l’Etat ?
Si, nous le faisons. Nous avons déposé des courriers à la primature et à la présidence, nous attendons leurs réponses.
Croyez-vous en la superstition ?
Je suis Africain, je crois en la superstition. Cela fait partie de nos coutumes.
Par exemple, lorsqu’on marie une femme albinos, on devient chanceux, ou lorsqu’on sacrifie un albinos, la richesse frappe à la porte…
Non, je ne crois pas à ces choses-là. Ce sont des préjugés.
Pensez-vous pouvoir protéger les albinos ?
Nous pouvons les protéger, mais pour cela nous avons besoin du concours de la population et de l’Etat.
A l’approche des élections présidentielles, avez-vous un message à lancer ?
Je demande aux albinos de rester prudents. Je demande aussi aux gens d’arrêter de croire aux préjugés sur la base desquels, ils s’en prennent aux albinos.
Une interview réalisée par Raphaël Tanoh