Mort tragique que celle du fils de Samba Moussa. Dans la deuxième quinzaine du mois de juillet, le corps du jeune albinos de trois ans a été retrouvé, sans vie et sans tête. Il est 13 h, ce jour-là, quand le père, ouvrier agricole à Pinhou, dans la sous-préfecture de Zou (département de Bangolo) rentre du champ sans trouver au campement son épouse et son fils qui l’y attendaient. Il se met à leur recherche dans tous les campements environnants. Point de trace des membres de sa famille. Une semaine après, pendant qu’il est en voyage au Burkina-Faso, dans l’espoir de retrouver son épouse, son frère cadet, dont le nom ne nous a pas été révélé, surprend deux individus dont le nommé Yacouba, en train d’introduire, le corps sans tête de l’enfant albinos dans un tronc d’arbre. Les deux hommes menacent de mort le témoin qui prend la fuite pour le village de Pinhou, où se trouvent des éléments du Centre de commandement intégré(Cci) qui sont saisis aussitôt. La communauté villageoise est également alertée. Tous se rendent immédiatement sur les lieux. Deux individus non identifiés sont surpris en train d’extraire le corps de l’enfant du tronc de l’arbre pour sans doute le cacher ailleurs », relate notre informateur. Les éléments du Cci tirent en l’air et les deux suspects prennent la fuite, abandonnant le corps du môme. Le chef de la communauté burkinabé de Pinhou mobilise environ 200 personnes pour fouiller la brousse dans l’espoir de retrouver la mère. Après trois jours de battue, rien. Yacouba et le nommé Oumar sont interpellés et conduits à la brigade mixte de Bangolo selon nos informateurs. Mais contre toute attente, Oumar, le présumé complice de Youssouf a été relaxé. Selon des Burkinabè résidants à Pinhou, Yacouba aussi aurait été relaxé. Une situation qui n’est pas du goût des ressortissants du pays des hommes intègres de cette localité. Joint au téléphone, le commandant de la brigade mixte de Bangolo, le lieutenant Bamba, a confirmé les faits. « Il y a eu effectivement assassinat d’un enfant albinos, des photos ont été prises, mais le présumé coupable que nous avons déféré à Daloa, a été relaxé provisoirement par le procureur pour insuffisance de preuves. Le dossier a été géré par mon prédécesseur. Mais, dès mon retour à Bangolo, je vais reprendre l’enquête afin de faire la lumière sur cette affaire », a assuré le commandant de brigade. Les membres de la communauté burkinabé de Pinhou estiment que la gendarmerie veut se taire sur cette affaire qui n’est pas la première du genre dans cette localité. « Il y a trois mois, Kaboré, un planteur burkinabé a disparu de façon mystérieuse dans son champ et son corps n’a jamais été retrouvé », nous signale O. H. Il ajoute que le nommé Oumar était manœuvre dans le champ de Kaboré. Nombreux sont les planteurs qui ont vendu leurs champs pour quitter le village à cause des nombreuses disparitions », renchérit K.M.
L’enfant de Samba Moussa a été tué quelques mois après son arrivée à Pinhou avec son épouse, en provenance du Burkina Faso.
NB: Les noms des suspects ont été changés.
Kindo Ousseny à Man
L’enfant de Samba Moussa a été tué quelques mois après son arrivée à Pinhou avec son épouse, en provenance du Burkina Faso.
NB: Les noms des suspects ont été changés.
Kindo Ousseny à Man