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Société Publié le mardi 28 septembre 2010 | Nord-Sud

Relations amoureuses : Où repérer sa moitié ?

Internet, bars, séminaires, réseau familial, travail,…Quel est le bon endroit de rencontre pour dénicher sa future épouse, son futur époux ? Nord-Sud Quotidien a enquêté !

«L’endroit de la première rencontre influence la relation du couple. Chacun est attiré par un bonheur dans la vie. Certains s’épanouissent dans les bars ou les boîtes de nuit. Si vous rencontrez une femme dans l’un de ces lieux, c’est qu’elle s’y plaît. Chaque fois qu’elle rencontrera une détresse dans le foyer, elle ira s’y réfugier. C’est le lieu qui l’inspire. Elle y a ses amis à qui elle se confie». C’est en substance, l’analyse d’Aïssata Coulibaly, assistante sociale. Elle est l’initiatrice des mariages collectifs dans une entreprise d’Abidjan. Aïssata Coulibaly a, peut-être, raison. Man Pascal a rencontré D. Patricia, commerçante, derrière son étal de marchandises à Yopougon-Sicogi. Il explique que ce fait influence leur relation. «Pour un oui ou pour un non, Patricia me rappelle que je l’ai connue commerçante. Elle revient sur le fait que je prenais des oranges à crédit. Pour cela, je lui dois, selon elle, un maximum de considération. Or, cela n’a rien à voir avec l’objet de la dispute», témoigne-t-il, agacé.

Salut, je cherche mon Blanc…

Autre lieu, autre fait. Aux II-Plateaux, le couple Konaté, vieux de douze années de mariage, est le résultat d’une rencontre «arrangée» en famille. Quand rien ne va, les parents interviennent et tout rentre dans l’ordre, justifie Mme Konaté, ménagère. Pour elle, le fait d’avoir été recommandée à son époux par un parent lui permet de tenir le bon bout : «Si nous nous étions croisés dans la rue, je crois que je serais partie à la moindre difficulté. Mais quand je pense aux parents, j’ai le profil bas et tout baigne», se félicite-t-elle. Si l’ingérence des parents contraint à rester dans les liens du mariage, de mauvais «branchements» sont parfois signalés.

Mariette K. s’est mise en couple avec N’Guessan B. sur les conseils d’un ami commun. Elle souligne que son compagnon a fait bonne figure les premiers jours de leur vie à deux, avant de laisser découvrir sa face ‘’hideuse’’. Aujourd’hui, tout va mal dans le foyer, et Mariette accuse l’ami commun ‘’entremetteur’’.

C’est ce genre de situation qui fait que Ginette Obrou, à Abobo-Sogephia, ne compte plus s’immiscer entre deux amoureux. Elle se dit excédée par les interpellations inopinées dont elle fait l’objet. Ceci, pour avoir servi d’intermédiaire entre deux passionnés qui ont du mal à s’accepter aujourd’hui. Leur union connaît des hauts et des bas.
Chez Paterne Assi, à Yopougon-Ananeraie, on est aux anges. Le monsieur de 51 ans a fini dans les bras de sa voisine de quartier, une étudiante de 27 ans. Le mariage a été célébré à la dernière fête de la Saint-Valentin. A présent, ils vivent leur amour à l’eau de rose.
Ce bon voisinage peine à produire les mêmes résultats pour Rosine T. La jeune demoiselle, vivant à Angré 8ème tranche, explique que son cœur bat la chamade tous les jours à la vue de Rodrigue, son voisin de palier, mais celui-ci ne daigne lui faire un petit sourire. Et pourtant, il est jeune cadre et célibataire de surcroît. Rosine attend le bon moment pour le séduire ou espère qu’il fera un jour le premier pas. Si ses vœux sont exaucés, elle croit que tous deux pourraient filer le parfait amour.

Pour rencontrer l’âme-sœur qui vaille, et à l’endroit qu’il faut, toutes les tentatives sont bonnes. Des filles et mêmes des hommes se font beaux, élégants et arpentent les supermarchés comme des dandys ou prennent part à des séminaires ou encore fréquentent des lieux mondains dans le secret espoir d’une rencontre amoureuse. Des célibataires courent même des associations chrétiennes pour dénicher une âme-sœur. Tenez, la svelte Corine A., étudiante sur le campus de Cocody, du haut de son 1, 81 m, veut un Blanc. Lui seul pourrait garantir l’opulence et la romance de ses rêves dans le ménage. Ses lieux de prédilection sont les supermarchés Cap-Sud et Prima Center sis en zone 4, endroits assez fréquentés par des occidentaux.

Sans commentaires !

Pour un foyer illuminé, Patrice Oula, chrétien évangéliste, ne veut pas autre chose. Il est sûr de rencontrer sa future bien-aimée dans son temple de Koumassi-Remblais. L’amour peut aussi surprendre sur le lieu de travail. Des experts le confirment. Loïck Roche, docteur en psychologie et en philosophie, souligne que «chaque homme, chaque femme, en fonction de son ancienneté et du nombre de personnes que compte son environnement professionnel, développe un nom?bre précis de relations intimes sur son lieu de travail». Mais reste à savoir si les différents lieux énumérés garantissent la solidité du futur couple.

Le bon et le mauvais lieux

Sur cette question, les avis sont partagés. Aïssata Coulibaly, la spécialiste des mariages collectifs, soutient qu’ «il y a des endroits positifs qui peuvent servir à l’éducation du couple et des lieux négatifs qui peuvent influencer négativement la vie du couple». Wilfried Assi, agent au service des ressources humaines d’une société en zone 4, note, au sujet des relations entre collègues, que «si l’un des conjoints est le supérieur hiérarchique de l’autre ou s’ils sont à des postes où l’un peut couvrir les erreurs ou les éventuelles malversations de l’autre, l’entreprise court à sa perte. Et une fois au chômage, le couple se disloque dans bon nombre de cas». Bébi Douka Jean-Marie, conseiller conjugal et psychothérapeute à Cocody, prend le contre-pied d’Aïssata Coulibaly. Il pense que tous les endroits de rencontres sont bons, pourvu qu’on se croise physiquement. Car, le cerveau doit être impressionné sur plusieurs formes. Au niveau visuel, auditif, et même du toucher. Pour lui, la simple démarche attire. Le psychothérapeute cite pêle-mêle, l’église, la mosquée, les fêtes, les grandes assemblées, même les funérailles, etc. C’est pourquoi, poursuit-il, il y a des rencontres inattendues dans la rue. Concernant les sites de rencontre sur internet, notre spécialiste reste méfiant : «Ce n’est pas une rencontre physique».L’association catholique la Fraternité Cana, par exemple, est spécialisée dans le suivi des couples. Elle organise des rencontres annuelles pour discuter des questions de foyers. A ceux qui s’en tiennent aux clubs chrétiens, son premier responsable en Côte d’Ivoire, le père Georges Scholastique, recommande la patience. «Cela peut arriver que des couples se forment lors de nos rencontres. Le chemin de Dieu est grand. Mais ce n’est pas parce que cela est arrivé à untel que cela arrivera à un autre. Si Dieu permet que des personnes se rencontrent ici, nous respectons sa volonté».


Nesmon De Laure
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