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Faits Divers Publié le mardi 28 septembre 2010 | Nord-Sud

Assassinat à Man : Tout sur le fou qui a tué sa femme

Adjara A., 17 ans, a été tuée de façon tragique par son concubin, S. I. Les faits se sont déroulés le vendredi 17 septembre vers minuit. Selon Konaté, une des premières personnes arrivée sur les lieux, « S.I. était en train de battre son épouse lorsqu’une vendeuse d’attiéké a entendu les cris. Elle est venue nous alerter. Nous sommes allés dans la cours, nous avons frappé à sa porte. Lorsqu’il est sorti, il nous a laissé entendre que c’était fini. Qu’il n’allait plus la battre. Nous les avons laissés et nous sommes retournés à notre causerie au kiosque situé près de la maison. A une heure du matin, nous décidons de rentrer. Nous constatons que le portail est fermé. Je frappe à la porte et c’est S.I. qui l’ouvre. Je lui réitère le fait qu’il n’est pas bien de battre sa femme surtout à une heure aussi tardive. Et tout serein, sans aucune crainte sur son visage, il me répond : «C’est fini, je l’ai déjà tuée. Si vous ne me croyez pas, allez y voir dans la chambre», pour moi il plaisantait. Et c’est sur son insistance que je suis entré avec ma petite amie. Nous avons vu le corps sans vie de Adjara couché dans une mare de sang», relate Konaté. Selon les témoins, il a tué son épouse à l’aide d’un couteau de cuisine. Il s’en est servi pour la poignarder au coup. «Ce sont les cris de ma petite amie qui n’a pas supporté la scène qui ont alerté les voisins et les jeunes du quartier qui bien vite sont arrivés sur les lieux pour le ligoter avant que les forces de l’ordre ne viennent le récupérer. Je tiens à préciser qu’il est resté serein comme s’il ne se reproche rien. Il n’a même pas tenté de fuir. Il a refusé de répondre à ceux qui ont voulu savoir les motivations de son forfait». Le meurtrier a été déféré à la prison civile de Man où il attend d’être jugé au tribunal de première instance. Cet acte de S. I. a surpris plus d’un. Selon Baldé, un commerçant habitant non loin du lieu du crime, l’homme est de nature calme et n’a jamais exercé de violence sur son épouse. « Très souvent il achète de petites choses avec moi pour offrir à son épouse avec qui il s’entend apparemment bien. Son épouse très croyante portait régulièrement un voile intégral et ce crime ne s’explique pas», poursuit-il. Puis, d’ajouter, c’est monsieur Cissé son ancien tuteur qui est venu samedi matin, nous dire que S.I. souffrait de folie avant la guerre. Et son père l’avait conduit au pays pour des soins. Ce dernier pense que c’est sa maladie mentale qui a ainsi repris. Thèse confirmée par le vieux Doumbia. Qui, lui, lève toute équivoque. « Lorsqu’on voulait marier la fille à S.I., j’avais dit en son temps que j’ai plus confiance en un fou qu’à un fou guéri. Parce que le dernier cité est imprévisible. Sa maladie peut se déclencher à tout moment et, il peut à tout instant commettre l’irréparable. Et je crois que c’est ce qui est arrivé. Et, sachez que ce sont des Haoussa. En son temps, ils ne m’ont pas compris. La fille aussi ne comprend aucune langue en dehors de l’Haoussa. C’est certainement ce qui a fait qu’elle n’a pas été comprise au moment où elle poussait ses cris de détresse. Autrement, les gens auraient pu intervenir à temps pour éviter le pire», explique le vieux Doumbia. Qui a par ailleurs révélé que le père de SI.. a été tué à Bangolo par des coupeurs de route. Pendant que son fils poursuivait ses soins au Niger. Nos tentatives visant à recueillir les avis de la mère de la défunte sont restées vaines. A chaque fois que nous nous rendons chez elle, c’est avec des larmes qu’elle nous accueille.

Kindo Ousseny à Man
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