Dame D.M aime beaucoup les bijoux. Ceux dont elle dispose, elle les entretient à la perfection. Pas un mois ne passe sans qu’elle ne sollicite les services d’un bijoutier pour les nettoyer. Cette fois- ci, elle fait confiance à Kéïta Lassina, 34 ans. Le bijoutier réceptionne les objets en or de D.M. au fin de leur donner une beauté éclatante. Kéïta fait le travail mais pas au goût de la cliente. Elle revient quelques jours après pour voir si ses bijoux ont été relavés. Elle constate que celui-ci n’a pas le produit nécessaire pour faire un travail professionnel. «Comme j’étais en manque de produit donc j’ai demandé à mon collègue Tidiane de m’en procurer. Il demande à voir les bijoux. Sans hésiter, je les lui remets. Après les avoir observés, il les garde par devers lui et me demande de l’accompagner à son atelier où se trouve le produit devant servir à laver les bijoux », explique Kéïta. Il ne doutait pas de la bonne fois de Tidiane étant donné qu’ils exercent dans le même secteur d’activité. «Pendant que nous partions à l’ atelier mon téléphone portable a sonné. J’étais en communication lorsqu’il continuait sa route. Pour moi, j’allais le trouver à l’atelier», raconte-t-il. Arrivé à l’atelier, point de Tidiane encore moins à la maison. Il a disparu avec les bijoux en or de D.M. Dans ce cas, c’est Kéïta qui doit repondre. « Je n’ai pas retrouvé mes bijoux jusqu’à ce jour. Je les estime à 600 mille francs», déclare la victime. Le prévenu propose au tribunal de lui accorder un délai de 4 mois pour s’acquitter du montant exigé par la plaignante. La preuve de sa bonne fois réside dans le fait que c’est lui qui a proposé à la cliente de porter plainte à la police. Peu importe, sa culpabilité est établie. Le procureur requiert 6 mois de prison. Kéïta se tient la tête et retourne vers le box. Le policier de service le ramène à la barre. Est-ce une astuce ? Toujours est-il que cette attitude a joué en sa défaveur. Le tribunal l’a condamné à 12 mois de prison et à une amende de 100 mille francs sans oublier qu’il doit verser 600 mille F.CFA à sa victime qui s’est constituée partie civile.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa