Quelles attitudes des directeurs de publication, des rédacteurs en chef et des secrétaires généraux de la rédaction face aux dérives de la presse? Comment canaliser les abus qui pourraient surgir dans le traitement de l’information durant la période électorale? Quels recours face à la justice ? Ce sont autant de questions qui ont suscité l’organisation du séminaire qui réunit, depuis hier, les professionnels de la presse, au Manhattan suites hôtel à Cocody. Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci), l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), la Conférence nationale des directeurs de publication de Côte d’Ivoire (Cndpci), en collaboration avec le Fonds de soutien et de développement de la presse (Fsdp) ont décidé de donner un écho favorable à l’appel du ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, «à renoncer à l’ivresse de la plume ». D’où le plaidoyer du président de l’Unjci, Mam Camara : «que la voix, la plume, le flash et la caméra du journaliste s’élèvent sans l’ombre d’une menace en Côte d’Ivoire ». Tous les intervenants ont souhaité une responsabilisation des journalistes en cette période sensible. Parlant au nom du Cndpci, Patrice Pohé a souligné que l’organisation d’un séminaire pour centraliser les déviations de la presse est un acte de sagesse. « C’est la preuve d’une presse mature qui refuse d’être complice des échecs de nos gouvernants et du chaos », a-t-il indiqué. Selon lui, des élections apaisées passent par des plumes apaisées. Léandre Anoma Kanié, au nom d’Ibrahim Sy Savané, a demandé que la sagesse et les actes de bonne foi puissent triompher de la passion en ces moments de grande incertitude. « Nos actes posés et paroles doivent servir à créer un environnement de paix nécessaire à la consolidation d’une véritable cohésion sociale », a-t-il encouragé. Le séminaire prend fin cet après-midi avec beaucoup d’espoirs.
Sanou A.
Sanou A.