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Art et Culture Publié le vendredi 8 octobre 2010 | Le Mandat

Interview/ M. Ahoton (Responsable du groupe Azizza) : « Nous avons besoin du soutien de la population »

A deux jours de leur concert prévu pour ce dimanche 10 octobre, nous avons reçu M. Ahoton, responsable du groupe Azziza. Il donne les derniers détails de la grand’messe.

Pourquoi cette dénomination ?

Nous sommes beaucoup pieux et pour ce que nous faisons, nous demandons la bénédiction de Dieu.

Le concert, c’est pour ce dimanche 10 octobre 2010…
Abidjan Hip Hop Live, c’est la première fois que cela va se tenir en Côte d’Ivoire. Nous avons opté pour ce genre musical parce que nous avons remarqué que la majorité des artistes ivoiriens est portée sur un même genre. En prestant en live, nous voulons inculquer une autre mentalité à notre corporation. Parce que tout le monde est artiste mais tout le monde n’est pas habitué au live. Alors que les vrais artistes, ce sont ceux qui font le live. C’est vrai qu’aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, le Hip Hop est laissé-pour-compte. Pourtant, les jeunes ont vraiment du talent. Nous avons décidé de montrer à la face de toute la nation que ces jeunes sont capables de faire quelque chose. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé que cette manifestation soit gratuite. Nous avons fait appel à Lova depuis la France. Elle est aujourd’hui avec nous.

Vous parlez de gratuité par cette période de vaches maigres. En avez-vous les moyens ?

Tout ne dépend pas que de l’argent. Il y a d’abord la volonté qui fait que l’homme avance. Tout ce que nous faisons doit avoir des retombées financières. Seulement, c’est la manière qui fait la différence. C’est tout un calcul. Ce n’est pas forcément dans l’immédiat.

Il n’y a vraiment rien à payer ?

Absolument, rien ! Nous avons déjà négocié avec le responsable de l’établissement où se tiendra la manifestation, pour revoir le prix de la consommation à la baisse. Les invités auront peut-être à payer le rafraîchissement, c’est tout.

Vous êtes à votre premier concert ?

Pas du tout. Nous avons déjà organisé deux concerts dans cet établissement. Tout cela, dans la perspective de l’album 2010-2011. Nous voulons en quelque sorte instituer le festival Abidjan Hip Hop, à l’image de certains pays voisins, pour encourager les jeunes d’ici et d’ailleurs, à venir chaque année faire du live. Nous avons par exemple le ‘’Ouaga Hip Hop’’ au Burkina Faso et le ‘’HA4 ‘’au Bénin. Contrairement à la Côte d’Ivoire où il n’y a rien.

Nous avons remarqué que malgré les différentes promotions, le Hip Hop sombre dans l’indifférence totale. N’est-ce pas alors peine perdue que d’instituer un festival ?

C’est parce qu’en Côte d’Ivoire, la promotion ne se fait pas de façon équitable. On endoctrine la population à écouter une seule musique. Mais, il ne faut pas oublier qu’il y a eu un moment de gloire du Hip Hop. Il faut donc forcer les choses. Nous avons remarqué, par exemple, qu’il y a des gens qui ne disent rien de bon dans leurs albums. Pourtant, on les voit partout sur les pancartes.

Ce sont eux qu’on prend comme référence. Ces personnes ne peuvent pas représenter la Côte d’Ivoire ailleurs. Nous en sommes certains. Ceux qui peuvent représenter la Côte d’Ivoire sont là, mais n’ayant pas les moyens, on préfère se baser sur des personnes qui font du bruit pour rien.

Aujourd’hui, il faut forcer les choses. Il faut amener les gens à comprendre ce que vous voulez faire. S’il faut faire du bruit, nous ferons du bruit autour de la chose. Mais je pense qu’il faut faire chaque chose en son temps.

Vous y croyez dur comme fer.

Oui. Nous y croyons fortement.

Qu’attendez-vous de la population ?

Qu’elle se déplace massivement. Pour qu’un mouvement puisse prendre, il faut l’appui et le soutien de la population. Nous avons donc besoin de son soutien, parce que c’est elle qui juge.

C’est tout cela qui fera que le mouvement va prendre.

A quoi le public doit-il s’attendre ?

Ce sera du costaud. C’est pour dire que ceux qui vont effectuer le déplacement ne vont pas le regretter. Ça ne peut pas s’expliquer. Et ce qu’on ne peut pas expliquer s’appelle l’ineffable, c’est-à-dire ça vient du cœur. C’est trop fort.

Le concert va s’étendre sur combien d’heures ?

Le concert commence à 18 heures pour finir à 23 heures. Durant ces 5 heures, le public ne s’ennuiera pas. Ce sera une alerte maximale.

Quels sont les thèmes que vous aborderez au cours de cette soirée ?

Les thèmes concerneront la jeunesse. Nous voulons amener cette jeunesse à prendre conscience.

Quelles sont les mesures d’ordre sécuritaire ?

Tout est fin prêt pour que la fête soit belle. L’établissement étant également un espace Vip, qui reçoit d’importantes personnalités, il n’y a aucun souci à se faire. La sécurité est garantie d’avance.

En cette période électorale, ne serez-vous pas tenté d’être pêché par un gros candidat ?

(Rires) Ce sera le bienvenu. Nous n’allons pas refuser. Nous sommes un groupe, nous faisons de la musique. S’il y a un candidat qui pense que nous pouvons faire son affaire, pourquoi hésiter ? S’il pense que nous pouvons lui être utiles, nous allons nous laisser conduire. C’est tout à fait normal. Nous sommes ouverts. Si nous sommes approchés, il n’y a pas de problème, nous n’allons pas refuser.

Quels sont les artistes invités ?

Il y a Loya ; elle fait du Slam. Il y a également Kaleb, Docteur Vze… Ils sont tous cooptés par Kajeem. Il y a bien d’autres artistes qui sont les parrains artistiques de cet événement.

Un appel ?

Que tout le monde effectue le déplacement pour ne pas rater ce grand événement. Ce sera du costaud, du balèze. Pour éviter les bousculades, parce que nous sommes certains qu’il y aura du monde, nous souhaitons que les invités et les populations respectent l’heure.

Opportune Bath
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