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Art et Culture Publié le jeudi 7 octobre 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Entreprise de presse et audiovisuelle / En période électorale - Les hommes de média instruits sur le code de conduite

En séminaire de formation depuis le mardi 5 octobre 2010, les dirigeants d’entreprises de presse et de la communication audiovisuelle ont reçu hier mercredi 6 octobre 2010 fin du séminaire, une instruction sur deux sous-thèmes. Le premier portant sur l’attitude des directeurs de publication, de rédacteurs en chef et des secrétaires généraux de rédaction face aux dérives. Et, le second sur le code de conduite. Raphael Lakpé ancien directeur de publication, coordonnateur des rédactions à le Patriote,pour illustrer le premier sous-thème a redéfini la responsabilité des différents acteurs de media. « Pour éviter les dérives, il nous faut savoir le rôle exact que jouent les responsables au sein d’une rédaction », a-t-il signifié. Ainsi, a expliqué Raphael Lakpé, le directeur de la publication est le garant de la ligne éditoriale du journal et veille à son respect. A sa suite, le rédacteur en chef, principal animateur de la rédaction dirige les conférences de rédaction, programme ou annule les articles à paraître. « La cheville ouvrière du journal, c’est le secrétaire général de la rédaction mais, il travail en étroite collaboration avec le rédacteur en chef dont il dépend », a précisé le conférencier. Il a, par ailleurs, rappelé que pour une publication, il faut un travail à la chaîne où « chacun, à son poste, a un geste précis à faire pour que le résultat final soit apprécié par le marché ». A cet effet, Raphael Lapké a invité les responsables de presse et de la communication audiovisuelle au respect de l’éthique et de la déontologie du journalisme. « Tout ce travail ne peut être fait que s’il existe au sein de la rédaction, une réelle volonté de respecter les règles du journalisme. Le respect des faits. Le respect des sujets. Si, en plus, l’on ajoute une justice égale pour tous et des structures de régulation moins décriées, la peur du gendarme jouant, les dérives seront rares dans les publications », a-t-il admit. En ce qui concerne ‘’le code de conduite’’ traité par le président international de l’Union de la presse francophone, Alfred Dan Moussa, trois points majeurs sont à retenir. « Le premier élément du code de conduite, c’est une obligation de résultat. Le deuxième, la mesure, la modération et la pondération. Le dernier élément, c’est la non instruision intempestive dans l’éditorial », a indiqué Alfred Dan Moussa également directeur des rédactions du groupe Fraternité Matin. Pour lui, en même temps que les entreprises de presse ont le souci de réaliser des bénéfices, « ils doivent se convaincre de ce que les lecteurs, les auditeurs, les téléspectateurs et les internautes sont des femmes et des hommes traumatisés par 10 années de crise, du coup d’Etat de décembre 1999 à la présidentielle du 31 octobre 2010 ». En cette période électorale, le président international de l’UPF a exhorté les journalistes « par respect pour la douleur accumulées et les plaies ouvertes chez les uns et les autres » à se garder de toute menace et s’interdire le colportage du discours haineux. « Evitez d’encourager les dérapages dans les rédactions. Vous avez mieux à offrir aux consommateurs que de faire miroiter, directement ou indirectement, la violence verbale et électorale… Il faut développer les concepts éditoriaux. Il faut prendre le temps d’éduquer nos lecteurs et mener le combat de faire changer les comportements. L’injure n’a pas d’avenir. Il faut qu’on fasse attention », a-t-il souligné. Tout comme son prédécesseur, Alfred Dan Moussa a également mis l’accent sur le respect de l’éthique et de la déontologie de la corporation. « Parce qu’elles doivent et veulent recourir au code de déontologie et d’éthique, les rédactions ne doivent pas être considérées par les dirigeants comme leurs adversaires », a-t-il précisé. En cela, il est nécessaire fuit-il savoir de parvenir à établir un code de conduite qui vaille pour les dirigeants. Répondant à la question de savoir quel comportement éditorial adopter en période électorale, le professionnel Dan Moussa invite à un « débat franc » dans les rédactions « pour dire la position à adopter ». « Le reste est de respecter l’éthique et la déontologie », a-t-il assuré. Sur la question de l’obligation des résultats en entreprise, Dan Moussa conseille de ne pas «servir n’importe quoi. Car on fait du résultat avec du potable, du réel, du beau. Oui, obligation de résultat mais, avec du potable ». Heureux des échanges parfois houleux mais, fructueux, sur les thèmes abordés lors des deux jours de ce séminaire de formation, le président du comité d’organisation dudit séminaire, par ailleurs président de la Conférence nationale des directeurs de publication de Côte d’Ivoire, Patrice Pohé, a souhaité que les participants appliquent effectivement les directives une fois sur le terrain. « La qualité des sujets et la participation massive des journalistes aux échanges montrent que ce séminaire n’a pas été fortuit. Nous avons tous appris et recadré les choses. Quitte à nous de les appliquer. Nous sommes décidé à prendre notre destin en main », a déclaré Patrice Pohé qui a traduit ses félicitations aux panélistes et participants tout en souhaitant « bon vent à la période électorale tumultueuse que nous avons à traverser».
P.A.T.

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