* Des gardes du corps de Gbagbo accusés
* Le Procureur Tchimou en colère contre le juge Ramaël
C`est une autre affaire pas très bonne pour les relations qui, pourtant, ont commencé à s`améliorer entre Paris et Abidjan. Après la disparition de Guy-André Kieffer, dont le cas continue de faire polémique, c`est celui de l`avocat français Xavier Ghelber, `` brièvement enlevé en novembre 2004 `` qui est au centre de tiraillements entre les justices française et ivoirienne. Me Jean-René Farthouat, représentant l`Ordre des avocats du barreau de Paris dans l`affaire du rapt de cet avocat parisien à Abidjan en 2004, a accusé jeudi 07 octobre dernier, la justice ivoirienne de "bloquer" l`enquête française, qui viserait des "gardes du corps" du président ivoirien Laurent Gbagbo. L`Agence France Presse (Afp) qui livre l`information, indique que le juge français Patrick Ramaël, en charge du dossier et qui séjourne à Abidjan depuis dimanche soir 03 octobre 2010, "avait fait tout le nécessaire pour qu`on puisse exécuter la commission rogatoire internationale", a déclaré à l`Afp Me Farthouat. Qui a ajouté qu` "on l`a empêché de procéder à cette commission rogatoire dont l`objet était de confronter Xavier Ghelber, l`avocat français à quatre personnes ``, qu`il aurait identifiées comme `` des gardes du corps de M. Gbagbo ``. Et Me Farthouat de dénoncer un "blocage" qui aurait des "raisons purement politiques". Non sans qualifier de "prétextes" les explications données par la justice ivoirienne. La réplique ne s`est pas fait attendre. Réagissant également à l`Afp, le procureur de la République Raymond Tchimou a lui aussi dénoncé l`attitude des juges français dans cette affaire. "Il n`y a pas de blocage", a répliqué le procureur d`Abidjan, soulignant que le juge ivoirien "qui instruit le dossier est actuellement absent ``. Et de préciser qu` ``on a entendu des officiers dans le passé, et que ce n`est pas leurs subalternes qui posent problème". Sur sa lancée, le procureur Tchimou s`est lâché. " Le juge Ramaël débarque ici au mépris du respect de la courtoisie entre magistrats et joue au shérif comme dans un film western ". Des propos qui laissent clairement voir les dissensions actuelles entre la justice ivoirienne et la justice française dans cette autre affaire. Faut-il le rappeler, selon l`Afp, Me Xavier Ghelber, avocat parisien en mission d`audit sur la filière cacao pour le compte de l`Union européenne, avait été enlevé de hôtel Ivoire où il logeait, par des hommes en armes, et conduit dans un autre hôtel, pour dit-on, des questions de sécurité. C`était le 7 novembre 2004 au moment même où les patriotes ivoiriens, farouches partisans de Laurent Gbagbo, manifestaient contre l`armée français postée à l`hôtel Ivoire. Me Xavier a affirmé avoir été conduit par le commando à la résidence du président Gbagbo, avant d`être remis à des gendarmes ivoiriens puis libéré et évacué par les soldats français. Selon une source proche du dossier, le magistrat français, Patrick Ramaël prévoyait également, pendant son séjour à Abidjan, de poursuivre son enquête sur la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer le 16 avril 2004, et pour laquelle l`entourage du chef de l`Etat ivoirien est encore accusé. Ce rapprochement entre l`affaire Kieffer et l`affaire Xavier, par le juge Ramaël, avait justement été dénoncé par l`avocat de Simone Gbagbo, Me Dadier Rodrigue, au cours d`une conférence de presse, le mardi 05 octobre dernier.
H. ZIAO
Source Afp
* Le Procureur Tchimou en colère contre le juge Ramaël
C`est une autre affaire pas très bonne pour les relations qui, pourtant, ont commencé à s`améliorer entre Paris et Abidjan. Après la disparition de Guy-André Kieffer, dont le cas continue de faire polémique, c`est celui de l`avocat français Xavier Ghelber, `` brièvement enlevé en novembre 2004 `` qui est au centre de tiraillements entre les justices française et ivoirienne. Me Jean-René Farthouat, représentant l`Ordre des avocats du barreau de Paris dans l`affaire du rapt de cet avocat parisien à Abidjan en 2004, a accusé jeudi 07 octobre dernier, la justice ivoirienne de "bloquer" l`enquête française, qui viserait des "gardes du corps" du président ivoirien Laurent Gbagbo. L`Agence France Presse (Afp) qui livre l`information, indique que le juge français Patrick Ramaël, en charge du dossier et qui séjourne à Abidjan depuis dimanche soir 03 octobre 2010, "avait fait tout le nécessaire pour qu`on puisse exécuter la commission rogatoire internationale", a déclaré à l`Afp Me Farthouat. Qui a ajouté qu` "on l`a empêché de procéder à cette commission rogatoire dont l`objet était de confronter Xavier Ghelber, l`avocat français à quatre personnes ``, qu`il aurait identifiées comme `` des gardes du corps de M. Gbagbo ``. Et Me Farthouat de dénoncer un "blocage" qui aurait des "raisons purement politiques". Non sans qualifier de "prétextes" les explications données par la justice ivoirienne. La réplique ne s`est pas fait attendre. Réagissant également à l`Afp, le procureur de la République Raymond Tchimou a lui aussi dénoncé l`attitude des juges français dans cette affaire. "Il n`y a pas de blocage", a répliqué le procureur d`Abidjan, soulignant que le juge ivoirien "qui instruit le dossier est actuellement absent ``. Et de préciser qu` ``on a entendu des officiers dans le passé, et que ce n`est pas leurs subalternes qui posent problème". Sur sa lancée, le procureur Tchimou s`est lâché. " Le juge Ramaël débarque ici au mépris du respect de la courtoisie entre magistrats et joue au shérif comme dans un film western ". Des propos qui laissent clairement voir les dissensions actuelles entre la justice ivoirienne et la justice française dans cette autre affaire. Faut-il le rappeler, selon l`Afp, Me Xavier Ghelber, avocat parisien en mission d`audit sur la filière cacao pour le compte de l`Union européenne, avait été enlevé de hôtel Ivoire où il logeait, par des hommes en armes, et conduit dans un autre hôtel, pour dit-on, des questions de sécurité. C`était le 7 novembre 2004 au moment même où les patriotes ivoiriens, farouches partisans de Laurent Gbagbo, manifestaient contre l`armée français postée à l`hôtel Ivoire. Me Xavier a affirmé avoir été conduit par le commando à la résidence du président Gbagbo, avant d`être remis à des gendarmes ivoiriens puis libéré et évacué par les soldats français. Selon une source proche du dossier, le magistrat français, Patrick Ramaël prévoyait également, pendant son séjour à Abidjan, de poursuivre son enquête sur la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer le 16 avril 2004, et pour laquelle l`entourage du chef de l`Etat ivoirien est encore accusé. Ce rapprochement entre l`affaire Kieffer et l`affaire Xavier, par le juge Ramaël, avait justement été dénoncé par l`avocat de Simone Gbagbo, Me Dadier Rodrigue, au cours d`une conférence de presse, le mardi 05 octobre dernier.
H. ZIAO
Source Afp