Il faut les comprendre. Après avoir passé une dizaine d’années sans pièce d’identité, les citoyens sont très impatients de les recevoir. D’où la grande impatience dont ils font preuve pendant cette opération de distribution de cartes d’identité et d’électeur. Au centre du foyer d’Agban-village à Attécoubé, ils ont même envahi l’agent de l’Office national de l’identification (Oni). Ce qui a perturbé l’opération. Selon Coulibaly Sékou qui vient de recevoir ses cartes à 16 heures 55, il était au centre depuis 6 heures. Les autres pétitionnaires qui font la queue dehors, piaffent d’impatience. Idem au lycée technique de Cocody. Un citoyen, las d’attendre, essaie de convaincre un jeune homme (nous ne savons pas si c’est un agent) de l’aider à avoir ses pièces moyennant de l’argent. Dosso Sinaly, commissaire local électoral confie qu’ils ont débuté le travail depuis 8 heures. A l’en croire, bien que les pétitionnaires font le rang, il est difficile de les maîtriser : « Il y a de l’indiscipline ». Le hic dans cette situation, c’est que les agents des Forces de l’ordre sont en nombre insuffisant. Dans chacun des centres visités, il n’y a qu’un policier pour la sécurisation. « Nous devions arrêter à 17 heures (c’est déjà l’heure, ndlr). Mais vu l’affluence, nous continuerons », informe-t-il. Et, d’ajouter que jeudi, ils ont délivré 123 cartes d’identité et 315 d’électeur. Bamba Yacouba est le chef de centre du lycée technique. Il n’a reçu les cartes qu’à 13 heures. Pour démarrer la distribution 2 heures plus tard, selon un requérant. Il est déjà 17 heures 30. Il faudra revenir pour espérer avoir le précieux sésame.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza