Pour une élection présidentielle apaisée, Désiré Tagro, le ministre de l’Intérieur, a donné, hier, des consignes au corps préfectoral.
“Soyez neutres”, a déclaré le ministre Désiré Tagro au corps préfectoral. Et ces consignes se résument en deux points. Premièrement, assurer la neutralité de l’Etat dans la compétition politique ; et deuxièmement, veiller à la permanence de l’Etat pendant ladite compétition. « Vous ne devez donc faire aucune déclaration publique ou privée ou poser un acte laissant penser que, dans votre circonscription, vous auriez pris le parti de tel ou tel candidat », a ordonné le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro. Qui échangeait, hier, avec le corps préfectoral à l’amphithéâtre Laurent Gbagbo de l’Ecole nationale d’Administration (Ena). Il a rappelé à son auditoire que la Commission électorale indépendante (Cei) est indépendante. Mais qu’en raison de la nécessaire collaboration entre les organes de l’Etat, il arrivera qu’elle sollicite les administrateurs. « Ce sera alors la volonté de celle-ci et vous devrez strictement vous en tenir à ce qui vous est demandé », a précisé l’intervenant. Concernant le second point, le cadre du Front populaire ivoirien (Fpi) a confié qu’il s’agit d’assurer le fonctionnement régulier et permanent de l’administration avant, pendant et après l’élection. « Notre pays est en crise et cette longue crise a fragilisé ses institutions. Même notre administration en a fait les frais par le fait de fonctionnaires politiciens », a relevé le ministre. Qui a ajouté : « je veux que le corps préfectoral, comme il l’a fait pendant la crise et comme c’est son rôle, veille à la survie de l’Etat ». Selon lui, la période de sortie de crise ne peut souffrir aucune tergiversation, d’aucun atermoiement et d’aucune temporisation fautive du corps préfectoral. Le chef de l’administration a demandé à ses représentants de se référer à leur hiérarchie quand ils auront le sentiment que « l’équilibre de l’Etat peut être directement ou indirectement menacé ». Il a rappelé que, selon la constitution, le président de la République en fonction le demeure jusqu’au renouvellement de son serment ou jusqu’à la prestation de serment de son successeur : « C’est pourquoi j’insiste sur le fait que le gouvernement en fonction avant la prestation de serment du président élu, est celui qui incarne votre hiérarchie ». Désiré Tagro estime que l’observation de ces consignes permettra à la Côte d’Ivoire d’avoir une élection crédible. Lequel scrutin va décider du sort du pays. Il a invité le corps préfectoral à continuer de faire des sacrifices dans l’exercice de sa mission. Et, de révéler qu’il a conscience des difficultés qu’il rencontre : la plupart d’entre eux n’ont pas de véhicules. Sur 95 préfets, 35 n’en ont pas. Sur 114 secrétaires généraux de préfecture, 90 ne sont pas véhiculés. Et, sur 361 sous-préfets, 125 n’ont pas de voiture. Pour doter tous les membres du corps préfectoral, le ministre a soutenu qu’il faut 250 voitures pour un coût total de 6. 750. 000. 000 FCfa. Cette réunion est la 3ème du genre après celles du 28 septembre 2007 et du 26 mai 2009 depuis la nomination du ministre Tagro à ce poste le 7 avril 2007. Plus de 461 personnes soit 366 sous-préfets, 76 préfets de département et 19 préfets de région étaient présents. Le sous-préfet de Nidrou, Goua Bi Lézié n’a pu être là. Il a eu un accident, sans conséquence grave pour sa santé, lorsqu’il venait à la réunion. La rencontre était placée sous le parrainage du Premier ministre, Guillaume Soro.
Bamba K. Inza
“Soyez neutres”, a déclaré le ministre Désiré Tagro au corps préfectoral. Et ces consignes se résument en deux points. Premièrement, assurer la neutralité de l’Etat dans la compétition politique ; et deuxièmement, veiller à la permanence de l’Etat pendant ladite compétition. « Vous ne devez donc faire aucune déclaration publique ou privée ou poser un acte laissant penser que, dans votre circonscription, vous auriez pris le parti de tel ou tel candidat », a ordonné le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro. Qui échangeait, hier, avec le corps préfectoral à l’amphithéâtre Laurent Gbagbo de l’Ecole nationale d’Administration (Ena). Il a rappelé à son auditoire que la Commission électorale indépendante (Cei) est indépendante. Mais qu’en raison de la nécessaire collaboration entre les organes de l’Etat, il arrivera qu’elle sollicite les administrateurs. « Ce sera alors la volonté de celle-ci et vous devrez strictement vous en tenir à ce qui vous est demandé », a précisé l’intervenant. Concernant le second point, le cadre du Front populaire ivoirien (Fpi) a confié qu’il s’agit d’assurer le fonctionnement régulier et permanent de l’administration avant, pendant et après l’élection. « Notre pays est en crise et cette longue crise a fragilisé ses institutions. Même notre administration en a fait les frais par le fait de fonctionnaires politiciens », a relevé le ministre. Qui a ajouté : « je veux que le corps préfectoral, comme il l’a fait pendant la crise et comme c’est son rôle, veille à la survie de l’Etat ». Selon lui, la période de sortie de crise ne peut souffrir aucune tergiversation, d’aucun atermoiement et d’aucune temporisation fautive du corps préfectoral. Le chef de l’administration a demandé à ses représentants de se référer à leur hiérarchie quand ils auront le sentiment que « l’équilibre de l’Etat peut être directement ou indirectement menacé ». Il a rappelé que, selon la constitution, le président de la République en fonction le demeure jusqu’au renouvellement de son serment ou jusqu’à la prestation de serment de son successeur : « C’est pourquoi j’insiste sur le fait que le gouvernement en fonction avant la prestation de serment du président élu, est celui qui incarne votre hiérarchie ». Désiré Tagro estime que l’observation de ces consignes permettra à la Côte d’Ivoire d’avoir une élection crédible. Lequel scrutin va décider du sort du pays. Il a invité le corps préfectoral à continuer de faire des sacrifices dans l’exercice de sa mission. Et, de révéler qu’il a conscience des difficultés qu’il rencontre : la plupart d’entre eux n’ont pas de véhicules. Sur 95 préfets, 35 n’en ont pas. Sur 114 secrétaires généraux de préfecture, 90 ne sont pas véhiculés. Et, sur 361 sous-préfets, 125 n’ont pas de voiture. Pour doter tous les membres du corps préfectoral, le ministre a soutenu qu’il faut 250 voitures pour un coût total de 6. 750. 000. 000 FCfa. Cette réunion est la 3ème du genre après celles du 28 septembre 2007 et du 26 mai 2009 depuis la nomination du ministre Tagro à ce poste le 7 avril 2007. Plus de 461 personnes soit 366 sous-préfets, 76 préfets de département et 19 préfets de région étaient présents. Le sous-préfet de Nidrou, Goua Bi Lézié n’a pu être là. Il a eu un accident, sans conséquence grave pour sa santé, lorsqu’il venait à la réunion. La rencontre était placée sous le parrainage du Premier ministre, Guillaume Soro.
Bamba K. Inza