Une centaine de jeunes de la région d’Issia, bénéficiaires du programme du service civique national (Pscn), ont reçu leur diplôme de fin de formation et des kits d’installation. Ce sont des ex-combattants, des ex-membres des groupes d’autodéfense démobilisés et des jeunes à risque qui ont été formés par le Pscn aux techniques d’élevage de moutons et de poulets à l’Unité de formation de proximité d’Issia. Cette formation, aux dires du maire d’Issia, va réduire non seulement « le taux de chômage des jeunes dans sa commune mais aussi mettre fin à leur oisiveté, source de corruption, de banditisme. Nous avons fait notre part, la balle est dans le vôtre. C’est à vous de nous démontrer qu’on ne s’est pas trompé en vous choisissant. On fait un métier avec amour. Il y aura des difficultés mais il faut persévérer, il ne faut pas baisser les bras », a conseillé Adèle Dédi Tapé. La formation des 100 jeunes à l’élevage porte à 300, le nombre des bénéficiaires du programme de réinsertion du Pscn. Selon, le coordonnateur adjoint, c’est environ 250 millions que le Pscn a déboursé avec ses partenaires dans l’encadrement des jeunes d’Issia. Georges Bogolo Adou révèlera que c’est même à Issia qu’a commencé le projet-pilote des Unités de formation de proximité. Il y en a une douzaine aujourd’hui sur l’ensemble du territoire national. Le choix des formations tient, selon lui, compte des potentialités économiques de la région. « C’est un élément pertinent de sortie de crise en Côte d’Ivoire, un instrument de lutte contre la pauvreté », a indiqué le coordonnateur adjoint.
Marc Dossa
Marc Dossa