“L’image d’Alassane Ouattara rime avec la violence. Depuis son intrusion sur la scène politique, il sert un discours violent. Et la guerre, quoiqu’il fasse, est une tâche indélébile sur son image”. Georges Tagro Dégui, Ivoirien, ancien résident aux Etats-Unis, pendant 24 ans, a réaffirmé cette position dans un entretien qu’il nous a accordé, récemment, à notre rédaction, sise à la Riviera. Il a soutenu que les Ivoiriens ne peuvent pas voter pour le candidat du Rassemblement des républicains (RDR), parce qu’il leur a causé du tort. Il a rappelé qu’en 1999, Alassane Ouattara, pour prendre le pouvoir, a suscité un coup d’Etat, le premier, dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. Georges Tagro Dégui a relevé que le mentor du RDR, lui-même, l’a annoncé, à travers des propos, quelques jours, avant le putsch. “N’a-t-il pas dit : “le jour, où je frapperai ce régime moribond, il tombera?”, a interrogé l’ancien résident américain. Tagro Dégui a indiqué en outre, qu’en 2002, à la veille du déclenchement de la guerre, Dramane Ouattara a déclaré “Je rendrai ce pays ingouvernable”. Quelques semaines après, la guerre a éclaté. Une guerre qui a défiguré la Côte d’Ivoire, et qui a aggravé la pauvreté. “Alassane Ouattara est le grand bénéficiaire de toutes les manœuvres de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, orchestrées depuis le premier coup d’Etat de notre histoire, d’autant plus qu’il est aujourd’hui candidat à l’élection présidentielle”, dira-t-il. Georges Tagro Dégui ne se fait pas de doute sur le triomphe de la paix sur la violence, le 31 octobre prochain. Laurent Gbagbo sera élu, par la majorité des Ivoiriens qui ont un attachement profond pour la paix. “L’attachement de Laurent Gbagbo à la légalité, son inclinaison à privilégier l’intérêt du pays sur toute chose, son attachement sans faille aux valeurs démocratiques, constituent un gage d’espérance pour la Côte d’Ivoire », a avancé Tagro Dégui.
César Ebrokié
César Ebrokié