Les principaux candidats le savent : le sort de la présidentielle sera scellé par les résultats de la capitale économique. Chaque commune sera âprement disputée. Revue.
Qui de Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié ou Alassane Ouattara l’emportera à Abidjan le 31 octobre ? Question bien embarrassante. Sans doute faudra-t-il aller rechercher dans les dernières élections des indices de réponse. Lors de la présidentielle de 2000, Abidjan a enregistré un taux de participation de 41,95% malgré la mise à l’écart des candidats du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et du Rassemblement des républicains (Rdr). Et le candidat Laurent Gbagbo l’a emporté partout face au général Robert Guéi, sauf au Plateau. Mais, son parti ne parviendra pas à maintenir cette dynamique pour les élections locales qui vont suivre. Même si le Front populaire ivoirien (Fpi) remporte les législatives devant le Pdci, avec 23 députés contre 1, le boycott du Rdr s’est fait sentir dans les communes d’Abobo (72% d’abstention) et Adjamé (76% d’abstention).
Cette tendance au rééquilibrage au niveau des forces politiques se confirmera lors des municipales. Bien sûr le parti de Gbagbo décroche la majorité. Le Pdci se contentera de Port-Bouët alors que le Rdr décrochait Adjamé et Abobo. Yopougon donnait 47,28% de ses voix au Fpi(79,99% à la présidentielle et 62,99% aux législatives). Pour les municipales, seules élections ouvertes, le Fpi s’est octroyé 135.436 voix contre 93.053 au Pdci et 117.254 au Rdr. Les départementales de 2002 seront marquées par une forte abstention dans la capitale économique (23,09%). Le Rdr a porté son score de 28,98% de voix à 34,23%.
Ces chiffres relatifs aux derniers scrutins semblent favorables, dans leur ensemble, au candidat du Fpi. Mais, il convient de noter que l’électorat s’est beaucoup rajeuni. Autre élément à prendre en compte, la longue crise que vient de vivre le pays. Et, une modification des habitudes de vote n’est pas à exclure. Car, le contexte de 2000-2002 n’est pas le même que celui de 2010.
De ce point de vue, la campagne électorale aura forcément un impact décisif sur le vote d’Abidjan. Les jeux sont donc ouverts.
Kesy B. Jacob
Qui de Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié ou Alassane Ouattara l’emportera à Abidjan le 31 octobre ? Question bien embarrassante. Sans doute faudra-t-il aller rechercher dans les dernières élections des indices de réponse. Lors de la présidentielle de 2000, Abidjan a enregistré un taux de participation de 41,95% malgré la mise à l’écart des candidats du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et du Rassemblement des républicains (Rdr). Et le candidat Laurent Gbagbo l’a emporté partout face au général Robert Guéi, sauf au Plateau. Mais, son parti ne parviendra pas à maintenir cette dynamique pour les élections locales qui vont suivre. Même si le Front populaire ivoirien (Fpi) remporte les législatives devant le Pdci, avec 23 députés contre 1, le boycott du Rdr s’est fait sentir dans les communes d’Abobo (72% d’abstention) et Adjamé (76% d’abstention).
Cette tendance au rééquilibrage au niveau des forces politiques se confirmera lors des municipales. Bien sûr le parti de Gbagbo décroche la majorité. Le Pdci se contentera de Port-Bouët alors que le Rdr décrochait Adjamé et Abobo. Yopougon donnait 47,28% de ses voix au Fpi(79,99% à la présidentielle et 62,99% aux législatives). Pour les municipales, seules élections ouvertes, le Fpi s’est octroyé 135.436 voix contre 93.053 au Pdci et 117.254 au Rdr. Les départementales de 2002 seront marquées par une forte abstention dans la capitale économique (23,09%). Le Rdr a porté son score de 28,98% de voix à 34,23%.
Ces chiffres relatifs aux derniers scrutins semblent favorables, dans leur ensemble, au candidat du Fpi. Mais, il convient de noter que l’électorat s’est beaucoup rajeuni. Autre élément à prendre en compte, la longue crise que vient de vivre le pays. Et, une modification des habitudes de vote n’est pas à exclure. Car, le contexte de 2000-2002 n’est pas le même que celui de 2010.
De ce point de vue, la campagne électorale aura forcément un impact décisif sur le vote d’Abidjan. Les jeux sont donc ouverts.
Kesy B. Jacob
