Les trente-huit chefs d'Etat et de gouvernement francophones, réunis samedi 23 octobre en sommet à Montreux, en Suisse, ont plaidé pour une plus grande place de l'Afrique dans les instances internationales, notamment au Conseil de sécurité des Nations unies. "Est-il normal qu'il n'y ait aucun membre permanent du Conseil de sécurité émanant de l'Afrique ? Un milliard d'habitants ! Dans trente ans, deux milliards d'habitants qui n'ont pas de représentation permanente ! C'est un scandale", a dénoncé le président français Nicolas Sarkozy, à l'ouverture de la réunion. La réforme de la gouvernance mondiale est l'une des priorités que s'est fixée le président français pour sa présidence des G20 et G8, respectivement à partir des 12 novembre et 1er janvier prochains.
Le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, qui a été réélu pour un mandat de quatre ans samedi, a appelé les dirigeants à faire de l'OIF plus qu'un "agitateur d'idées éclairé". Il a également prôné "une démocratisation des relations internationales et un multilatéralisme équilibré, qui ne pourra s'accommoder plus longtemps d'une sous-représentation de l'Afrique dans les organes où se prennent les décisions qui la concernent pourtant directement". L'Afrique, qui représente 27% des Etats-membres de l'ONU, ne dispose que de trois sièges de membres non permanents au Conseil de sécurité. En 2005, les pays ont adopté une position commune sur ce sujet, réclamant deux sièges permanents.
Le président burkinabé Blaise Compaoré a rappelé que "l'Afrique représente plus de 50% des locuteurs de la langue française". "Ceci invite à accorder une place plus importante à l'Afrique", a-t-il dit.
Le président camerounais Paul Biya a estimé que la Francophonie constituait "un cadre privilégié d'un nouveau modèle de relations internationales" et appelé à "une régulation de l'économie mondiale avec plus de solidarité pour les plus démunis".
L'OIF, qui fête cette année ses 40 ans, regroupe 56 Etats et gouvernements membres et 14 pays observateurs. Elle dispose d'un budget d'environ 80 millions d'euros, dont le premier contributeur est la France (à près de 40%). Une déclaration doit être signée dimanche, dernier jour de ce sommet biennal.
LEMONDE.FR avec AFP
Le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, qui a été réélu pour un mandat de quatre ans samedi, a appelé les dirigeants à faire de l'OIF plus qu'un "agitateur d'idées éclairé". Il a également prôné "une démocratisation des relations internationales et un multilatéralisme équilibré, qui ne pourra s'accommoder plus longtemps d'une sous-représentation de l'Afrique dans les organes où se prennent les décisions qui la concernent pourtant directement". L'Afrique, qui représente 27% des Etats-membres de l'ONU, ne dispose que de trois sièges de membres non permanents au Conseil de sécurité. En 2005, les pays ont adopté une position commune sur ce sujet, réclamant deux sièges permanents.
Le président burkinabé Blaise Compaoré a rappelé que "l'Afrique représente plus de 50% des locuteurs de la langue française". "Ceci invite à accorder une place plus importante à l'Afrique", a-t-il dit.
Le président camerounais Paul Biya a estimé que la Francophonie constituait "un cadre privilégié d'un nouveau modèle de relations internationales" et appelé à "une régulation de l'économie mondiale avec plus de solidarité pour les plus démunis".
L'OIF, qui fête cette année ses 40 ans, regroupe 56 Etats et gouvernements membres et 14 pays observateurs. Elle dispose d'un budget d'environ 80 millions d'euros, dont le premier contributeur est la France (à près de 40%). Une déclaration doit être signée dimanche, dernier jour de ce sommet biennal.
LEMONDE.FR avec AFP