Dans le V Baoulé, en présentant Alassane Ouattara comme le parrain de la rébellion qui a frappé durement cette zone, le clan Gbagbo s’offre des chances d’orienter, en sa faveur, les suffrages. Si cela ne suffit pas, le FPI peut y ajouter le coup d’Etat de 1990 contre Bédié, qui a mis fin au règne du PDCI et dont ADO est taxé d’être l’instigateur. Mais, dans le même temps, le V Baoulé pourrait se souvenir de toutes misères que le FPI a fait subir au régime PDCI, d’Houphouët-Boigny à Bédié. Les injures de toutes sortes au père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne et à son parti, la chasse aux Baoulé dans les zones forestières par les militants FPI, la caution morale apportée au coup d’Etat de décembre 99 sont autant de griefs qui endurcissent les cœurs contre la refondation.
Côté RDR, les républicains peuvent, malgré l’image de rebelle et d’étranger qui suit leur mentor, se réjouir déjà du soutien que le RHDP devra lui apporter conformément à l’esprit du Rassemblement. De plus, le fait de contribuer fortement à sauver le régime d’Houphouët-Boigny au début des années 90 alors que Gbagbo et le FPI voulaient, coûte que coûte, éjecter le PDCI du pouvoir par la rue, présente un avantage majeur pour Ado. On se souvient également du 18 février 1992, jour où l’entêtement des frontistes a mis le feu à la République. Que dire d’octobre 1995 avec le boycott actif du front républicain (Gbagbo-Alassane) qui a paralysé tout le pays ? La rébellion de 2002 dont ADO est accusé d’être le parrain a bel et bien pris forme à partir de 1990, sous une autre forme. La preuve, le candidat de LMP a salué le putsch de 99. C’est donc en tenant compte de ce passé sombre que Gbagbo a vite fait de quitter la couverture FPI pour se donner un autre visage, plus beau, avec le masque LMP. A priori, les militants du PDCI, issus, en grande partie, de cette vaste zone du V Baoulé, devraient voter massivement pour d’Alassane Ouattara, ne serait-ce que par devoir de mémoire mais aussi au regard de l’alliance entre les membres du RHDP.
Région des montagnes
Il faut le dire tout net. Le divorce entre Gbagbo et la Région des montagnes est consommé depuis l’assassinat du Général Robert Guéi. De même que la mort de Kragbé Gnagbé fait toujours recette sous le Fromager, la disparition tragique du père de la deuxième république continue de marquer les esprits qui n’ont d’autres bourreaux que Gbagbo et son clan. Ce clash qu’il était déjà très difficile d’inverser a été exacerbé par les atrocités que les loyalistes et leurs supplétifs libériens ont fait subir aux populations de cette région. Il ne faut pas non plus négliger que sur le plan politique, aucun militant de l’UDPCI n’ignore les multiples tentatives de la refondation d’éliminer physiquement le président Mabri Toikeusse et de détruire l’héritage du Général Guié, grâce à qui Gbagbo a pu accéder au pouvoir. Que l’Ouest montagneux, naguère FPI, lui donne totalement dos, Gbagbo paie là le tribut du non respect de ses engagements mais aussi et surtout de sa grande roublardise qui fait qu’il est dorénavant interdit de lui faire confiance. Les Tia Monnet, Franck Guéi, Blon Blaise, Bleu Lainé, Noutoua Youdé et autres qu’il a achetés n’ont pu rien lui apporter face à la puissance de l’arc-en-ciel dans la région. Pour le deuxième et dernier round de la présidentielle, réussira-t-il à apprivoiser Mabri au point de s’offrir ses voix? Pas vraiment sûr. Selon les dernières informations recueillies auprès des instances de l’UDPCI, il n’y a aucune tractation à engager avec Gbagbo en vue d’un éventuel soutien à LMP au second tour. C’est clair, c’est Alassane ou rien.
Mass Domi
massoueudomi@yahoo.fr
Côté RDR, les républicains peuvent, malgré l’image de rebelle et d’étranger qui suit leur mentor, se réjouir déjà du soutien que le RHDP devra lui apporter conformément à l’esprit du Rassemblement. De plus, le fait de contribuer fortement à sauver le régime d’Houphouët-Boigny au début des années 90 alors que Gbagbo et le FPI voulaient, coûte que coûte, éjecter le PDCI du pouvoir par la rue, présente un avantage majeur pour Ado. On se souvient également du 18 février 1992, jour où l’entêtement des frontistes a mis le feu à la République. Que dire d’octobre 1995 avec le boycott actif du front républicain (Gbagbo-Alassane) qui a paralysé tout le pays ? La rébellion de 2002 dont ADO est accusé d’être le parrain a bel et bien pris forme à partir de 1990, sous une autre forme. La preuve, le candidat de LMP a salué le putsch de 99. C’est donc en tenant compte de ce passé sombre que Gbagbo a vite fait de quitter la couverture FPI pour se donner un autre visage, plus beau, avec le masque LMP. A priori, les militants du PDCI, issus, en grande partie, de cette vaste zone du V Baoulé, devraient voter massivement pour d’Alassane Ouattara, ne serait-ce que par devoir de mémoire mais aussi au regard de l’alliance entre les membres du RHDP.
Région des montagnes
Il faut le dire tout net. Le divorce entre Gbagbo et la Région des montagnes est consommé depuis l’assassinat du Général Robert Guéi. De même que la mort de Kragbé Gnagbé fait toujours recette sous le Fromager, la disparition tragique du père de la deuxième république continue de marquer les esprits qui n’ont d’autres bourreaux que Gbagbo et son clan. Ce clash qu’il était déjà très difficile d’inverser a été exacerbé par les atrocités que les loyalistes et leurs supplétifs libériens ont fait subir aux populations de cette région. Il ne faut pas non plus négliger que sur le plan politique, aucun militant de l’UDPCI n’ignore les multiples tentatives de la refondation d’éliminer physiquement le président Mabri Toikeusse et de détruire l’héritage du Général Guié, grâce à qui Gbagbo a pu accéder au pouvoir. Que l’Ouest montagneux, naguère FPI, lui donne totalement dos, Gbagbo paie là le tribut du non respect de ses engagements mais aussi et surtout de sa grande roublardise qui fait qu’il est dorénavant interdit de lui faire confiance. Les Tia Monnet, Franck Guéi, Blon Blaise, Bleu Lainé, Noutoua Youdé et autres qu’il a achetés n’ont pu rien lui apporter face à la puissance de l’arc-en-ciel dans la région. Pour le deuxième et dernier round de la présidentielle, réussira-t-il à apprivoiser Mabri au point de s’offrir ses voix? Pas vraiment sûr. Selon les dernières informations recueillies auprès des instances de l’UDPCI, il n’y a aucune tractation à engager avec Gbagbo en vue d’un éventuel soutien à LMP au second tour. C’est clair, c’est Alassane ou rien.
Mass Domi
massoueudomi@yahoo.fr