Valorisation des mœurs vestimentaires : Le costume entre modernisme et tradition

La semaine du costume et de la mode, activité-phare du ministère de la culture et de la francophonie, démarre bientôt. Les festivités marquant la 6ème édition se tiendront du 3 au 9 décembre prochain au sein du musée national du costume à Grand-Bassam. Cette activité culturelle vise à amener les créateurs de la mode à valoriser les matériaux locaux du textile. Elle vise également à forger une identité culturelle nationale à partir du costume traditionnel. Puis à promouvoir le musée national du costume notamment ses collections. Plusieurs séries d’activités à caractères socio-éducatif et ludique sont au menu notamment les parades de communautés locales en costumes traditionnels. Une exposition-vente et des défilés de mode haute couture sont prévus. Outre ces activités-phares, cette année, les organisateurs ont choisi d’apporter une touche particulière à cet évènement-clé à travers des innovations. A cet effet, il est prévu une journée consacrée au défilé des créateurs du Sud-Comoé de sorte à mettre en valeur les talents cachés. En outre le concours-reine du costume mettra en compétition l’inspection de l’enseignement primaire publique et préscolaire (Iep) de Grand-Bassam et celle de Bonoua. A cette parade du costume qui va meubler le con­cours-reine de beauté, les organisateurs ont ajouté la représentation de faits coutumiers. Dans la même veine, il y aura une soirée costumée « des années 50 à nos jours » pour coller à l’actualité marquant le cinquantenaire du pays. Tizié-Bi-Koffi, directeur du musée national du costume, souligne que cet évènement-phare résulte du constat de la dépravation des mœurs vestimentaires. Et du déficit de valorisation des matériaux locaux concernant la création par les pro­­fession­nels des secteurs de l’habillement, de la coiffure et des parures. Il a rappelé que cet établissement a pour mission la conservation et la valorisation des collections nationales de costumes. Il organise et fait des recher­ches dans l’industrie, l’artisanat du textile et l’habillement. Dr Fiéni Koua­kou, chef de cabinet représentant le ministre de la culture et de la francophonie, a déploré le manque de promotion de cette activité culturelle qui pourtant vise à la valorisation du costume. Toutefois, souligne-t-il, chaque nation a son mode d’habillement. En conséquence, la semaine du costume doit gagner ce pari.

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam