Le marché ivoirien connaît une hausse généralisée des prix, contraire à l’éthique commerciale. Le gouvernement sort les griffes.
Les produits de grande consommation enregistrent des augmentations anarchiques. Selon les données officielles, l’indice des prix à la consommation pour les trois derniers mois de l’année en cours a connu une hausse continue. Il culmine presque à 40 %. Une négligence qui laisse le champ libre aux spéculateurs qui font la pluie et le beau temps, au grand dam des ménages. Face à cette situation, le comité interministériel de lutte contre la cherté de la vie s’est réuni pour évaluer la situation et proposer des mesures pour un retour rapide à des prix justes. Il ressort de l’évaluation de la situation que, de septembre à octobre, les prix ont connu une hausse exponentielle.
L’heure des surenchères
Cette tendance haussière se maintient en novembre. La surenchère des commerçants porte sur le riz de grande consommation, le poisson, la viande, l’huile de palme raffinée, le sucre, les produits vivriers frais ainsi que le gaz butane. Après examen de la situation de chacun de ces produits, le comité a arrêté des mesures destinées à soutenir le panier de la ménagère. Concernant le riz, la hausse découle de l’insuffisance d’approvisionnement du marché. Ainsi, le ministère du commerce devrait examiner avec les importateurs, les grossistes et les détaillants, les stocks et les prévisions d’importation à court terme en vue de garantir la disponibilité du produit. S’agissant du poisson, le système de mise à marché et le mode de commercialisation au tas créent structurellement des niveaux de prix de détail élevés. Ainsi, le gouvernement encourage les acteurs de la filière à privilégier la commercialisation par l’usage d’instruments de mesure réglementaires. Il s’agit de faire prévaloir le juste prix. A cet effet, une campagne de sensibilisation sera conduite par les services du ministère du commerce.
Pour ce qui est de la viande, l’approvisionnement du marché étant essentiellement assuré par la filière d’importation du bétail sur pied, provenant principalement du Mali et du Burkina Faso, le gouvernement a pris des mesures en liaison, avec les forces de sécurité à l’effet d’assurer la fluidité du convoyage du bétail. «Ainsi s’agissant spécifiquement du mouton, le besoin pour la fête de tabaski, évalué à 65.000 têtes, sera couvert afin de garantir des niveaux de prix supportables par les ménages », souligne le ministre du Commerce Calice Yapo. En ce qui concerne l’huile raffinée, une rencontre est prévue entre l’Etat, les industriels de la filière et ceux chargés du conditionnement afin de résoudre les difficultés constatées au niveau de l’approvisionnement. Pour le sucre, suite au déficit conjoncturel de la production intérieure, des dispositions sont prises pour mettre immédiatement sur le marché une quantité de 10.000 tonnes déjà disponibles au port d’Abidjan. Les grossistes et les détaillants sont invités à intervenir de façon diligente pour que le produit soit disponible aux différents points de vente à un prix raisonnable. En tout état de cause, les prévisions d’offre des unités industrielles de production de sucre seront évaluées en vue de mettre en place une stratégie d’approvisionnement approprié. En ce qui concerne les produits vivriers, la baisse relative de l’activité économique, notamment celle du transport avant et juste après le premier tour de l’élection présidentielle, a perturbé le ravitaillement du marché. L’évaluation des disponibilités des produits dans les zones de production est confiée à l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (Ocpv). Le dispositif de veille sur la fluidité géré par les forces militaires devrait renforcer ces actions afin de sécuriser les approvisionnements par les opérateurs économiques. Pour ce qui est du gaz butane, un contrôle sur le terrain par les services du ministère du commerce sera entrepris en vue de faire appliquer les prix réglementés. «A titre de rappel, la bouteille de gaz de 6 kilos est fixé à 18.000 Fcfa et celle de 12,5 kilos à 4.000 Fcfa », note le ministre Yapo. Mais de façon générale, son département va procéder à une observation continue des prix des différents produits en veillant à la saine application des dispositions relatives à la concurrence. En tout état de cause, le gouvernement sanctionnera toutes les manœuvres spéculatives qui seront démasquées.
Lanciné Bakayoko
Les produits de grande consommation enregistrent des augmentations anarchiques. Selon les données officielles, l’indice des prix à la consommation pour les trois derniers mois de l’année en cours a connu une hausse continue. Il culmine presque à 40 %. Une négligence qui laisse le champ libre aux spéculateurs qui font la pluie et le beau temps, au grand dam des ménages. Face à cette situation, le comité interministériel de lutte contre la cherté de la vie s’est réuni pour évaluer la situation et proposer des mesures pour un retour rapide à des prix justes. Il ressort de l’évaluation de la situation que, de septembre à octobre, les prix ont connu une hausse exponentielle.
L’heure des surenchères
Cette tendance haussière se maintient en novembre. La surenchère des commerçants porte sur le riz de grande consommation, le poisson, la viande, l’huile de palme raffinée, le sucre, les produits vivriers frais ainsi que le gaz butane. Après examen de la situation de chacun de ces produits, le comité a arrêté des mesures destinées à soutenir le panier de la ménagère. Concernant le riz, la hausse découle de l’insuffisance d’approvisionnement du marché. Ainsi, le ministère du commerce devrait examiner avec les importateurs, les grossistes et les détaillants, les stocks et les prévisions d’importation à court terme en vue de garantir la disponibilité du produit. S’agissant du poisson, le système de mise à marché et le mode de commercialisation au tas créent structurellement des niveaux de prix de détail élevés. Ainsi, le gouvernement encourage les acteurs de la filière à privilégier la commercialisation par l’usage d’instruments de mesure réglementaires. Il s’agit de faire prévaloir le juste prix. A cet effet, une campagne de sensibilisation sera conduite par les services du ministère du commerce.
Pour ce qui est de la viande, l’approvisionnement du marché étant essentiellement assuré par la filière d’importation du bétail sur pied, provenant principalement du Mali et du Burkina Faso, le gouvernement a pris des mesures en liaison, avec les forces de sécurité à l’effet d’assurer la fluidité du convoyage du bétail. «Ainsi s’agissant spécifiquement du mouton, le besoin pour la fête de tabaski, évalué à 65.000 têtes, sera couvert afin de garantir des niveaux de prix supportables par les ménages », souligne le ministre du Commerce Calice Yapo. En ce qui concerne l’huile raffinée, une rencontre est prévue entre l’Etat, les industriels de la filière et ceux chargés du conditionnement afin de résoudre les difficultés constatées au niveau de l’approvisionnement. Pour le sucre, suite au déficit conjoncturel de la production intérieure, des dispositions sont prises pour mettre immédiatement sur le marché une quantité de 10.000 tonnes déjà disponibles au port d’Abidjan. Les grossistes et les détaillants sont invités à intervenir de façon diligente pour que le produit soit disponible aux différents points de vente à un prix raisonnable. En tout état de cause, les prévisions d’offre des unités industrielles de production de sucre seront évaluées en vue de mettre en place une stratégie d’approvisionnement approprié. En ce qui concerne les produits vivriers, la baisse relative de l’activité économique, notamment celle du transport avant et juste après le premier tour de l’élection présidentielle, a perturbé le ravitaillement du marché. L’évaluation des disponibilités des produits dans les zones de production est confiée à l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (Ocpv). Le dispositif de veille sur la fluidité géré par les forces militaires devrait renforcer ces actions afin de sécuriser les approvisionnements par les opérateurs économiques. Pour ce qui est du gaz butane, un contrôle sur le terrain par les services du ministère du commerce sera entrepris en vue de faire appliquer les prix réglementés. «A titre de rappel, la bouteille de gaz de 6 kilos est fixé à 18.000 Fcfa et celle de 12,5 kilos à 4.000 Fcfa », note le ministre Yapo. Mais de façon générale, son département va procéder à une observation continue des prix des différents produits en veillant à la saine application des dispositions relatives à la concurrence. En tout état de cause, le gouvernement sanctionnera toutes les manœuvres spéculatives qui seront démasquées.
Lanciné Bakayoko