La crise née de l’issue de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 préoccupe la communauté internationale et en particulier l’Union africaine (UA).Cette dernière, voulant s’enquérir de tous les contours du problème, a dépêché l’ancien président Sud africain Thabo M’Béki. C’est au pas de course qu’il a rencontré dans la matinée le représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu le Coréen Young-Ji Choï avant d’avoir un entretien dans la mi-journée avec le Président Laurent Gbagbo.Au sortir de cette dernière audience qui a duré un peu plus de deux heures, sans rentrer dans les détails de l’entretien qu’ils ont eu, Thabo M’Béki a fait une déclaration à la presse dont le contenu traduit de l’Anglais dit en substance ce qui suit : ‘’je viens de rencontrer le Président Gbagbo. Je m’apprête à aller rencontrer Alassane Ouattara et je vais rencontrer toutes les parties engagées dans le processus électoral en Côte d’Ivoire. Notamment le conseil constitutionnel, la Commission électorale et tous les partenaires. Je vais rencontrer tout ce monde pour avoir un point de vue général à partir du point de vue de chacune des parties. Je ne peux donc pas m’engager à donner des conclusions ou des schémas. Je dis que je suis venu écouter toutes les parties. Ce n’est qu’après qu’on pourra donner des conclusions. ‘’I have to listen everybody’’ : je dois écouter tout le monde’’. Profession de foi de l’envoyé de l’UA qui a l’avantage de connaître le dossier ivoirien. Il était celui-là qui entre 2004 et 2005 s’est investi dans la crise ivoirienne sous l’égide de l’Union africaine. Son engagement avait notamment conduit aux accords de Pretoria I, II et III.Mission donc difficile mais pas impossible pour ‘’his excellency mister M’Béki’’.Pour cette mission, Thabo M’Béki avait à ses côtés l’ambassadeur de l’Afrique du Sud en Côte d’Ivoire, son excellence N’tombizodwa Lallie et celui de l’Union africaine, son excellence Nyonsamba.
Sylvain Débailly
Sylvain Débailly