La situation empire en Côte d’Ivoire, depuis la proclamation des résultats du 2nd du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier. Les mouvements de contestation de ces résultats, dans un camp comme dans l’autre, qui se réclament vainqueur, est en train de précipiter le pays dans le chaos. C’est chaque jour,que l’on compte les morts des affrontements post-électoraux et du cafouillage qui s’est généralisé dans le pays. Ces échauffourées ont gagné, en intensité ce week-end à Abidjan. Incendies de pneux par-ci, barricades par-là, course-poursuite entre policiers et manifestants, etc. Des manifestants ont paralysé quasiment toutes les activités dans la capitale économique, de la Côte d’Ivoire. Point de circulation, point de commerce, point d’activité. Les trois jours suivant les passes d’arme entre les présidents de la Commission électorale indépendante (CEI), du Conseil Constitutionnel et le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, qui ont la magie de donner, en 24h, deux présidents de la République à la Côte d’Ivoire, n’ont pas été de tout repos pour les populations abidjanaises, terrées dans les domiciles, suivant de loin les échauffourées et autres actes de vandalisme dans les rues. Ces manifestations vont se solder toujours malheureusement par des morts. Comme dans la commune de Port-Bouët où l’on annonce au moins 3 morts et de nombreux blessés à l’abattoir durant ces tristes événements, mais également dans la commune d’Adjamé, notamment à Williamsville, quartier SODECI, où un agent des forces de l’ordre aura été également tué.
Sans compter d’autres morts anonymes dans les quartiers du district d’Abidjan demeuré ville morte jusque hier. Les populations étant plongées dans la psychose et toujours enfermées chez elles.
Situation explosive à Issia
Si dans la plupart des villes la situation en est resté à de simples échauffourées et autres barricades paralysant la circulation, à Issia, la tension est montée à plus d’un cran. Des affrontements sanglants ont occasionné une dizaine de morts et plusieurs blessés graves dans cette ville de l’ouest située à environ 400 km d’Abidjan. Des témoignages recueillis après d’autorités de la ville, les premiers morts ont été enregistrés dans le village de Biassa, dans la sous-préfecture de Mamalé où trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessés au lendemain de la proclamation des résultats donnant gagnant le président Gbagbo. Mais, les violences les plus meurtrières vont se déclencher, dans la nuit du vendredi à samedi, à Fraziguia ou Issia II, un quartier de la commune, dans les environs de l’hôpital.
Selon des informations, le couvre-feu n’aura pas dissuadé les manifestants de cette nuit là, d’opérer une descente punitive sur les adversaires pour leur administrer une correction mortelle. Bilan, 07 morts selon le député de la ville, Séry Djéhoua , 14, selon une autre source du quartier sinistré qui fait état d’un agent de la mairie égorgé devant sa famille et plusieurs dizaines de blessés. Soit environ 17 morts au total, hormis les dégâts matériels importants enregistrés, notamment l’incendie de plusieurs domiciles, dont celle du chef du village de Fraziguia (qui est devenu un quartier de la ville). Gagnées par la psychose, de nombreuses familles ont fui les domiciles pour trouver refuge en des lieux plus sécurisés. Au moment où nous mettions sous presse, la situation, selon nos sources, est revenue au calme. Grâce à un détachement militaire dépêché dans la zone pour rétablir l’ordre. Il y a quelques jours, c’était la ville de Sinfra, qui s’embrasait. Aujourd’hui, la violence gagne toutes les villes du pays.
Que va-t-il advenir demain, si les protagonistes de la crise, Gbagbo et Ouattara n’arrivaient pas à accorder leurs violons ? La Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie de l’auberge. Hélas, après 8 années de crise, de tractations et de centaines de milliards claqués pour rien.
Félix D.BONY
Sans compter d’autres morts anonymes dans les quartiers du district d’Abidjan demeuré ville morte jusque hier. Les populations étant plongées dans la psychose et toujours enfermées chez elles.
Situation explosive à Issia
Si dans la plupart des villes la situation en est resté à de simples échauffourées et autres barricades paralysant la circulation, à Issia, la tension est montée à plus d’un cran. Des affrontements sanglants ont occasionné une dizaine de morts et plusieurs blessés graves dans cette ville de l’ouest située à environ 400 km d’Abidjan. Des témoignages recueillis après d’autorités de la ville, les premiers morts ont été enregistrés dans le village de Biassa, dans la sous-préfecture de Mamalé où trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessés au lendemain de la proclamation des résultats donnant gagnant le président Gbagbo. Mais, les violences les plus meurtrières vont se déclencher, dans la nuit du vendredi à samedi, à Fraziguia ou Issia II, un quartier de la commune, dans les environs de l’hôpital.
Selon des informations, le couvre-feu n’aura pas dissuadé les manifestants de cette nuit là, d’opérer une descente punitive sur les adversaires pour leur administrer une correction mortelle. Bilan, 07 morts selon le député de la ville, Séry Djéhoua , 14, selon une autre source du quartier sinistré qui fait état d’un agent de la mairie égorgé devant sa famille et plusieurs dizaines de blessés. Soit environ 17 morts au total, hormis les dégâts matériels importants enregistrés, notamment l’incendie de plusieurs domiciles, dont celle du chef du village de Fraziguia (qui est devenu un quartier de la ville). Gagnées par la psychose, de nombreuses familles ont fui les domiciles pour trouver refuge en des lieux plus sécurisés. Au moment où nous mettions sous presse, la situation, selon nos sources, est revenue au calme. Grâce à un détachement militaire dépêché dans la zone pour rétablir l’ordre. Il y a quelques jours, c’était la ville de Sinfra, qui s’embrasait. Aujourd’hui, la violence gagne toutes les villes du pays.
Que va-t-il advenir demain, si les protagonistes de la crise, Gbagbo et Ouattara n’arrivaient pas à accorder leurs violons ? La Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie de l’auberge. Hélas, après 8 années de crise, de tractations et de centaines de milliards claqués pour rien.
Félix D.BONY