La dernière scène de l’élection ivoirienne de sortie de crise connaît un dénouement atypique, avec deux présidents, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo. L’un proclamé par la Commission électorale indépendante et reconnu par la Communauté internationale. Et l’autre, proclamé par le Conseil constitutionnel qui l’a investi, samedi.
Le nouveau président de la République de Côte d’Ivoire, proclamé par le Conseil constitutionnel, Laurent Gbagbo a été investi samedi, au Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau, à la salle des Pas perdus. Ses premiers mots de président réélu ont été de réaffirmer son attachement à la souveraineté de l’Etat. Aussi, a-t-il dénoncé une ingérence de la Communauté internationale qui ne reconnaît pas sa victoire. « Ces derniers jours, j’ai noté des cas graves d’ingérence. Que les uns et les autres se ressaisissent parce que nous, nous n’appelons pas quelqu’un pour venir gérer notre pays», a-t-il déclaré. Pour Laurent Gbagbo, la reconnaissance de la victoire de son adversaire, Alassane Ouattara, proclamée par la Commission électorale indépendante est une manière de “piétiner’’ la souveraineté de l’Etat ivoirien. « Pour que notre souveraineté ne soit pas piétinée, n’appelons pas les autres à s’ingérer dans nos affaires. La souveraineté de la Côte d’Ivoire, c’est elle que je suis chargé de défendre et elle, je ne la négocie pas », a-t-il soutenu. Estimant qu’il a la loi et le droit de son côté, le président sortant a laissé croire que la reconnaissance de sa réélection à la tête de la Côte d’ivoire par la Communauté internationale dépendra de sa capacité à se maintenir au pouvoir. « Ce qu’ils disent à l’un, ils le disent aussi à l’autre », a-t-il dit à l’endroit de son rival. L’absence de la communauté internationale s’est fortement faite sentir, outre la présence des ambassadeurs de l’Afrique du Sud, du Liban et de l’Angola. « Je n’ai jamais appelé quelqu’un du dehors pour m’investir », a-t-il affirmé, se disant responsable du respect de la loi. La cérémonie de samedi, qui a été marquée par la prestation de serment de Laurent Gbagbo, s’es effectuée en présence du Grand chancelier, Youssouf Koné, président du Conseil constitutionnel, Paul Yao-N’dré.
Celui-ci a “ré-proclamé’’ les résultats du second tour de la présidentielle donnant Laurent Gbagbo vainqueur avant que celui-ci fût fait “grand-maître’’ de l’Ordre national de Côte d’Ivoire par le grand chancelier. Après quoi, il a prêté serment selon les termes de la Constitution.
Anne-Marie Eba
Le nouveau président de la République de Côte d’Ivoire, proclamé par le Conseil constitutionnel, Laurent Gbagbo a été investi samedi, au Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau, à la salle des Pas perdus. Ses premiers mots de président réélu ont été de réaffirmer son attachement à la souveraineté de l’Etat. Aussi, a-t-il dénoncé une ingérence de la Communauté internationale qui ne reconnaît pas sa victoire. « Ces derniers jours, j’ai noté des cas graves d’ingérence. Que les uns et les autres se ressaisissent parce que nous, nous n’appelons pas quelqu’un pour venir gérer notre pays», a-t-il déclaré. Pour Laurent Gbagbo, la reconnaissance de la victoire de son adversaire, Alassane Ouattara, proclamée par la Commission électorale indépendante est une manière de “piétiner’’ la souveraineté de l’Etat ivoirien. « Pour que notre souveraineté ne soit pas piétinée, n’appelons pas les autres à s’ingérer dans nos affaires. La souveraineté de la Côte d’Ivoire, c’est elle que je suis chargé de défendre et elle, je ne la négocie pas », a-t-il soutenu. Estimant qu’il a la loi et le droit de son côté, le président sortant a laissé croire que la reconnaissance de sa réélection à la tête de la Côte d’ivoire par la Communauté internationale dépendra de sa capacité à se maintenir au pouvoir. « Ce qu’ils disent à l’un, ils le disent aussi à l’autre », a-t-il dit à l’endroit de son rival. L’absence de la communauté internationale s’est fortement faite sentir, outre la présence des ambassadeurs de l’Afrique du Sud, du Liban et de l’Angola. « Je n’ai jamais appelé quelqu’un du dehors pour m’investir », a-t-il affirmé, se disant responsable du respect de la loi. La cérémonie de samedi, qui a été marquée par la prestation de serment de Laurent Gbagbo, s’es effectuée en présence du Grand chancelier, Youssouf Koné, président du Conseil constitutionnel, Paul Yao-N’dré.
Celui-ci a “ré-proclamé’’ les résultats du second tour de la présidentielle donnant Laurent Gbagbo vainqueur avant que celui-ci fût fait “grand-maître’’ de l’Ordre national de Côte d’Ivoire par le grand chancelier. Après quoi, il a prêté serment selon les termes de la Constitution.
Anne-Marie Eba