Quatorze militants du Rassemblement des républicains (Rdr) sont détenus au secret dans les cellules de la caserne de gendarmerie d’Agban. Ils ont tous été arrêtés à l’issue de l’expédition meurtrière qui a fait au moins 8 morts au siège local du parti d’Alassane Dramane Ouattara à Yopougon-Wassakara dans la nuit de mercredi à jeudi. Une attaque sanglante attribuée à des éléments de l’escadron de gendarmerie nationale Yopougon-Toits rouges. Ces détenus, coupés de tout contact avec le monde extérieur, sont selon diverses sources, soumis aux pires formes d’humiliations et de mauvais traitements. Leurs geôliers tenteraient de les contraindre à avouer qu'ils préparaient des attentats à l'explosif ou d'autres crimes subversifs contre le régime de Laurent Gbagbo. Embastillés et sans soutiens familiaux, plusieurs de ces captifs souffrent de pathologies liées aux sévices corporels qu’on leur inflige ainsi qu’aux interrogatoires musclés.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko
