Le Conseil constitutionnel a annulé les résultats du vote dans tous les départements des zones centre, nord et ouest. Pourtant, les arguments présentés ne tiennent pas au vu des rapports des préfets adressés à leur hiérarchie. Nous vous présentons des extraits de trois des rapports. Edifiant.
III Le déroulement du scrutin du 28 novembre 2010.
(...)
Il nous a été également rapporté que sur la route de KLOKAHA un véhicule appartenant à Monsieur SORO Seydou, directeur Financier du DNC du candidat de la LMP, et à bord duquel lui-même n’avait pas pris place, essuyé des coups de cailloux de jeunes personnes. La conséquence de ces jets de pierres, été la brisure des glasses du véhicule.
Il m’a été également rapporté que les Ministres Lanciné GON et KONE Dossongui ont été pris à partie par des groupes de jeunes du RHDP. Ces jeunes soupçonnaient le Ministre Lanciné GON de se livrer aux votes multiples alors que son collègue KONE Dossongui transporterait dans un de ses véhicules des documents électoraux et une importants somme d’argent destinée à acheter les électeurs.
Pourchassés, ces deux illustres personnalités se sont refugiées au Poste de Commandement du Centre de Commandement (CCI) de Korhogo avant d’être convoyées par voie terrestre sur Abidjan aux environs de 16 heures.
Au cours de la nuit électorale du 28 au 29 Novembre 2010, il m’a été donné de constater qu’à l’école Franco-Arabe abritant six (6) bureaux de vote, lieu où les premiers incidents m’ont été rapportés, le représentant de la LMP a quitté le bureau de vote n°3 sans raison, après avoir reçu un appel téléphonique quelques instants après mon passage en ce lieu, pour vérifier les faits qui ont été portés à ma connaissance.
Au niveau du bureau de vote n°1, le représentant du candidat de la LMP, Monsieur COULIBALY Adama a signé la fiche d’enregistrement des résultats. Par contre, au niveau du bureau de vote n°4, les représentants du candidat de la LMP n’ont pas signé les documents électoraux, pour la simple raison qu’ils avaient quitté auparavant les lieux. Le représentant de la LMP au niveau du bureau de vote n°5 qui répond au nom de monsieur M’BIA Bi D. s’est volontairement retiré des opérations de vote à 13 heures 30, pour manifester son indignation contre le fait qu’il ne lui a pas été servi de repas. Ce faisant, il n’a pas signé les documents électoraux ;
contrairement à ses collègues mademoiselle SILUE Molognon Madiata et monsieur S0R0 Kanigui Laurent du bureau de vote n°2 et messieurs COULIBALY Koulana Salif et COULIBALY Sékou, représentants de la LMP au bureau de vote n°6 qui ont signé tous les documents électoraux.
Ainsi, on constate que les raisons pour lesquelles les représentants de la LMP des bureaux de vote n°1, n°3, n°4 et n°5 n’ont pas signé les documents électoraux ne peuvent être imputables à une quelconque menace contra ces représentants.
Pour ce qui concerne l’exfiltration du Ministre Lanciné, il nous a été rapporté qu’il s’est, dans un premier temps, refugié dans sa résidence avant de rallier le Poste de Commandement du CCI. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, son domicile n’a pas été attaqué; de même que la résidence de Docteur Issa Malick COULIBALY, Directeur National de Campagne du candidat de La Majorité Présidentielle.
(…) VII-Conclusion
Peut-on affirmer que, ces attaques physiques sur les biens et personnes ont pu influencer certains électeurs ? Cela est indéniable, mais dans quelles proportions? Nul ne peut évaluer ce taux, si tant est qu’aucun empêchement de vote ne nous a été signalé pendant toute la journée tant dans la ville de Korhogo que dans les autres sous-préfectures du Département.
Je pense sincèrement que les superviseurs et les membres influents de l’équipe compagne du Docteur Issa Malick COULIBALY, Directeur National de Campagne auraient dû rester en place pour constater et relever de façon précise las irrégularités et les empêchements eu vote au lieu de quitter Korhogo pour Abidjan, sans même en avoir informé le Préfet, encore moins les représentants du président Laurent GBAGBO qui siégeaient dans les bureaux de vote, puisque la majorité d’entre ceux-ci sont restés dans les bureaux de vote et ont même signé les différents procès-verbaux.
Et pourtant, la sécurité rapprochée des Ministres Lanciné GON et surtout KONE Dossongui était assurée par les Forces de Défense et de Sécurité venues d’Abidjan. Cet abandon très rapide du « combat » politique est à déplorer. Une analyse profonde de ce comportement reste à faire.
Daouda Ouattara Préfet hors grade
III Le déroulement du scrutin du 28 novembre 2010.
(...)
Il nous a été également rapporté que sur la route de KLOKAHA un véhicule appartenant à Monsieur SORO Seydou, directeur Financier du DNC du candidat de la LMP, et à bord duquel lui-même n’avait pas pris place, essuyé des coups de cailloux de jeunes personnes. La conséquence de ces jets de pierres, été la brisure des glasses du véhicule.
Il m’a été également rapporté que les Ministres Lanciné GON et KONE Dossongui ont été pris à partie par des groupes de jeunes du RHDP. Ces jeunes soupçonnaient le Ministre Lanciné GON de se livrer aux votes multiples alors que son collègue KONE Dossongui transporterait dans un de ses véhicules des documents électoraux et une importants somme d’argent destinée à acheter les électeurs.
Pourchassés, ces deux illustres personnalités se sont refugiées au Poste de Commandement du Centre de Commandement (CCI) de Korhogo avant d’être convoyées par voie terrestre sur Abidjan aux environs de 16 heures.
Au cours de la nuit électorale du 28 au 29 Novembre 2010, il m’a été donné de constater qu’à l’école Franco-Arabe abritant six (6) bureaux de vote, lieu où les premiers incidents m’ont été rapportés, le représentant de la LMP a quitté le bureau de vote n°3 sans raison, après avoir reçu un appel téléphonique quelques instants après mon passage en ce lieu, pour vérifier les faits qui ont été portés à ma connaissance.
Au niveau du bureau de vote n°1, le représentant du candidat de la LMP, Monsieur COULIBALY Adama a signé la fiche d’enregistrement des résultats. Par contre, au niveau du bureau de vote n°4, les représentants du candidat de la LMP n’ont pas signé les documents électoraux, pour la simple raison qu’ils avaient quitté auparavant les lieux. Le représentant de la LMP au niveau du bureau de vote n°5 qui répond au nom de monsieur M’BIA Bi D. s’est volontairement retiré des opérations de vote à 13 heures 30, pour manifester son indignation contre le fait qu’il ne lui a pas été servi de repas. Ce faisant, il n’a pas signé les documents électoraux ;
contrairement à ses collègues mademoiselle SILUE Molognon Madiata et monsieur S0R0 Kanigui Laurent du bureau de vote n°2 et messieurs COULIBALY Koulana Salif et COULIBALY Sékou, représentants de la LMP au bureau de vote n°6 qui ont signé tous les documents électoraux.
Ainsi, on constate que les raisons pour lesquelles les représentants de la LMP des bureaux de vote n°1, n°3, n°4 et n°5 n’ont pas signé les documents électoraux ne peuvent être imputables à une quelconque menace contra ces représentants.
Pour ce qui concerne l’exfiltration du Ministre Lanciné, il nous a été rapporté qu’il s’est, dans un premier temps, refugié dans sa résidence avant de rallier le Poste de Commandement du CCI. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, son domicile n’a pas été attaqué; de même que la résidence de Docteur Issa Malick COULIBALY, Directeur National de Campagne du candidat de La Majorité Présidentielle.
(…) VII-Conclusion
Peut-on affirmer que, ces attaques physiques sur les biens et personnes ont pu influencer certains électeurs ? Cela est indéniable, mais dans quelles proportions? Nul ne peut évaluer ce taux, si tant est qu’aucun empêchement de vote ne nous a été signalé pendant toute la journée tant dans la ville de Korhogo que dans les autres sous-préfectures du Département.
Je pense sincèrement que les superviseurs et les membres influents de l’équipe compagne du Docteur Issa Malick COULIBALY, Directeur National de Campagne auraient dû rester en place pour constater et relever de façon précise las irrégularités et les empêchements eu vote au lieu de quitter Korhogo pour Abidjan, sans même en avoir informé le Préfet, encore moins les représentants du président Laurent GBAGBO qui siégeaient dans les bureaux de vote, puisque la majorité d’entre ceux-ci sont restés dans les bureaux de vote et ont même signé les différents procès-verbaux.
Et pourtant, la sécurité rapprochée des Ministres Lanciné GON et surtout KONE Dossongui était assurée par les Forces de Défense et de Sécurité venues d’Abidjan. Cet abandon très rapide du « combat » politique est à déplorer. Une analyse profonde de ce comportement reste à faire.
Daouda Ouattara Préfet hors grade