La proclamation de la victoire de Laurent Gbagbo a été préjudiciable aux habitants de la cité des montagnes, et plus particulièrement les cadres de La majorité présidentielle (LMP) et le système éducatif. Cinq minutes après la sortie de Paul Yao N’dré, président de la Cour constitutionnelle, les jeunes militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix(Rhdp) sont sortis spontanément par milliers, qui avec une machette, qui avec un gourdin. Leurs cibles, les résidences des cadres de Lmp. Malgré les mesures sécuritaires prises par les Forces armées des Forces nouvelles, les infrastructures de l’éducation nationale telle que la direction régionale (DREN), les inspections de l’enseignement primaire, le collège moderne de Man et le collège Blon de Man, ont toutes été pillées et saccagées. Le commandant du Groupement d’instruction 1 s’est vue obligé de prendre des mesures vigoureuses pour mettre un terme aux actes de violences. La radio du conseil général a volé en éclats la veille. Vendredi et Samedi, le cabinet du commandant Losseni Fofana a procédé à une sensibilisation des populations, afin que chacun donne des conseils à ses enfants. Les radios de proximité sont réquisitionnées pour diffuser des messages d’apaisement. Des pillards ont été mis aux arrêts et quelques biens volés ont été récupérés. La journée du samedi, Man donnait l’apparence d’une ville morte. La sécurité est renforcée autour des édifices publics et le commerce. Les pillards qui ont tenté de passer à l’acte ont été matés. Dimanche, la vie a repris son cours normal. Mais le triste constat, c’est le départ massif des fonctionnaires redéployés vers le Sud. Le corps préfectoral est en ce moment absent dans le département. Cette situation s’est empirée par le départ des forces de défense et de sécurité vers le Sud. Au niveau de la communication, le signal de la télévision première chaîne n’est plus reçu par les Mannois. Selon le chef du centre émetteur de la RTI (Radiodiffusion télévision ivoirienne), il s’agit d’une panne technique.
Kindo Ousseny à Man
Kindo Ousseny à Man